Les U19 quittent la compétition
Après avoir réussi avec brio leurs deux premiers matchs, face au Kenya puis face au Mali, les handballeuses algériennes se sont malheureusement inclinées par la suite devant deux adversaires de très haut niveau, à savoir la Guinée (25-19) et la redoutable équipe de l’Angola (23-16). Par B. Sadek En effet, malgré leur détermination et leur …

Après avoir réussi avec brio leurs deux premiers matchs, face au Kenya puis face au Mali, les handballeuses algériennes se sont malheureusement inclinées par la suite devant deux adversaires de très haut niveau, à savoir la Guinée (25-19) et la redoutable équipe de l’Angola (23-16).
Par B. Sadek
En effet, malgré leur détermination et leur combativité, sous la direction de leur entraîneur avisé, Abdelkader Rayane, les joueuses de l’EN U19 n’ont pas réussi à atteindre les demi-finales, sanctionnées par ces défaites face à deux sélections expérimentées et habituées aux premières places dans les compétitions continentales. Ces revers, lourds de conséquences, se sont avérés fatals pour les Vertes, les empêchant de se qualifier pour le carré final tant espéré. Pourtant, les Algériennes ont abordé ces rencontres avec beaucoup d’enthousiasme et de motivation, mais elles ont finalement subi la maîtrise technique et tactique des Guinéennes et des Angolaises, qui ont su imposer leur rythme et leur dictat sur le terrain. Malgré des tentatives offensives répétées et un engagement sans faille, les joueuses algériennes ont souffert d’un manque de concentration devant le but, ce qui a limité leurs possibilités de réduire l’écart au score, et ce malgré les multiples interventions stratégiques du sélectionneur national, Abdelkader Rayane, pendant les temps morts. L’expérience et le positionnement judicieux des équipes guinéenne et angolaise, emmenées par leurs joueuses internationales, ont creusé l’écart progressivement. Les coéquipières de Chaima Derriche n’ont cependant pas démérité, bien au contraire, elles ont démontré qu’elles sont capables de réaliser de belles performances, incarnant une génération prometteuse qui mérite toute l’attention et la considération des instances sportives.
Succès technique et organisationnel du challenge africain
La 32e édition du Championnat d’Afrique féminin de handball (U19), accueillie dans la ville d’Oran, s’est révélée être un succès incontestable à tous les échelons. L’organisation a atteint des standards internationaux remarquables, fruit d’une préparation méticuleuse et rigoureuse menée par les responsables locaux. Les demi-finales, qui se sont tenues hier, ont offert un plateau de grande qualité, opposant l’Égypte à l’Angola et la Tunisie à la Guinée. Pour sa part, l’Algérie a disputé son match de classement face à la Côte d’Ivoire. Même si le rêve des U19 s’est envolé avant le terme de la compétition, il demeure une réalité encourageante grâce à l’image honorable que nos filles ont su véhiculer, suscitant l’admiration et l’engouement des supporters présents dans les tribunes. Toutes les joueuses participantes ont unanimement exprimé leur fierté de porter haut les couleurs nationales, ainsi que leur volonté farouche d’écrire une page de gloire continentale dans le handball féminin africain. Les représentantes des équipes hôtes ont également souligné la qualité de l’ambiance régnant durant ce séjour, exprimant le sentiment d’être chez elles, comme dans un second pays, tant l’accueil a été chaleureux.
Une stratégie de formation est nécessaire
Malgré les efforts considérables des plus hautes autorités du pays, qui ont transformé le handball algérien en un véritable projet d’État, en ordonnant la levée de tous les obstacles et en dotant cette discipline de moyens et de capacités inédites, les résultats restent encore largement insuffisants et les déceptions s’accumulent année après année. C’est d’autant plus frustrant que l’Algérie dispose de bonnes infrastructures capables de produire des équipes d’élite dans toutes les catégories d’âge, ainsi que de talents prometteurs susceptibles d’être exportables. Pourtant, elle demeure incapable de retrouver son prestige tant sur la scène africaine que mondiale, un problème récurrent qui dure depuis de trop longues années. Certains se targuent d’avoir élaboré une équipe nationale en un temps record, à l’ère du numérique et des nouvelles technologies, mais cela n’efface pas la réalité. Il est exaspérant de constater que des personnes sans lien réel avec le handball dénigrent les expérimentés et les journalistes spécialisés, pensant qu’ils ignorent tout de ce sport, oubliant que plusieurs figures de gloire se sont faites aussi bien à Oran qu’à Alger, à l’est comme dans le sud du pays. Nombreux sont les jeunes talents capables de reprendre le flambeau. En somme, la cause profonde de ces échecs n’est pas liée au manque d’argent, de moyens ou d’énergie, mais à l’absence d’une stratégie basée sur la formation, pour le développement durable du handball algérien.