Mine de zinc et de plomb d’Oued Amizour : Le point sur le projet et l’indemnisation des riverains
La secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, chargée des Mines, Karima Tafer, a présidé une réunion de suivi consacrée au projet d’exploitation de la mine de zinc-plomb d’Amizour, à Tala Hamza, dans la wilaya de Béjaïa. Ce projet, considéré parmi les plus importants au monde dans ces minerais, vise à réduire la facture d’importation, […] The post Mine de zinc et de plomb d’Oued Amizour : Le point sur le projet et l’indemnisation des riverains appeared first on Le Jeune Indépendant.

La secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie, chargée des Mines, Karima Tafer, a présidé une réunion de suivi consacrée au projet d’exploitation de la mine de zinc-plomb d’Amizour, à Tala Hamza, dans la wilaya de Béjaïa. Ce projet, considéré parmi les plus importants au monde dans ces minerais, vise à réduire la facture d’importation, à aller vers l’exportation et générer des recettes en devises, en sus de contribuer à la diversification de l’économie algérienne.
C’est un projet qualifié de stratégique, cela d’autant qu’il renforcera également le développement local. Lors de cette réunion, Karima Tafer a abordé l’avancement des travaux ainsi que les retombées attendues, notamment la réduction de la facture d’importation et l’augmentation des recettes en devises, a indiqué le ministère dans un communiqué rendu public a ce vendredi.
La secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’Energie s’est également enquise de la situation des riverains lors des discussions avec les participants à la réunion qui s’est tenue à Béjaïa, en présence du wali Kamel Eddine Kerbouche, des acteurs institutionnels et des représentants des populations riveraines concernées, ainsi que de la directrice générale de la société algéro-australienne, Western Mediterranean Zinc (WMZ), en charge de l’exploitation du projet. Des représentants des habitants concernés par les procédures d’expropriation étaient également présents, a indiqué la même source.
C’est ainsi que la réunion a permis aux représentants de la société civile d’exprimer leurs préoccupations, principalement celles liées aux indemnisations dans le cadre de l’utilité publique. Mme Tafer a réaffirmé l’engagement des pouvoirs publics à « garantir les droits des citoyens et assurer des compensations conformes à la loi », tout en prenant en considération les propositions formulées par les habitants.
Accélérer les procédures d’indemnisation
Le wali de Béjaïa a, pour sa part, donné des instructions aux services concernés, notamment le Trésor public, la Direction de la réglementation et des affaires générales, ainsi que les Domaines, afin d’accélérer les procédures d’indemnisation.
A ce propos, l’accent a été porté sur la mise en place de mécanismes de suivi rigoureux pour garantir la concrétisation du projet dans les délais impartis, dans un climat de transparence et d’équité. Cette démarche s’inscrit dans la volonté des autorités de faire avancer des projets structurants au service du développement durable et de l’industrie minière en Algérie.
Le projet de mine de zinc et de plomb d’Amizour représente l’une des douze plus grandes mines au monde, avec une réserve de plus de 24 millions de tonnes par an. Le gisement « sera exploité selon des technologies propres et avancées, renforçant ainsi la position de l’Algérie en tant qu’acteur-clé sur le marché mondial du zinc et du plomb », selon la Société nationale de recherches et d’exploitations minières (Sonarem).
Depuis 2024, la société WMZ chargée de l’exploitation dudit projet s’est lancée dans la réalisation de l’infrastructure de base comme première étape. Un accord a été signé entre WMZ et la société chinoise SinoSteel pour la réalisation d’une mine souterraine au niveau du gisement de plomb et de zinc à Tala Hamza, pour un investissement global de 471 millions de dollars. L’exploitation de cette mine, considérée comme l’une des plus importantes dans le monde, permettra une production de 2 millions de tonnes par an, dont 170 000 tonnes de zinc et 30 000 tonnes de plomb.
Le gisement est d’une durée de 19 ans, dont les 3 premières années seront consacrées à l’installation de l’infrastructure nécessaire pour le fonctionnement de la mine et de l’unité de traitement du minerai ainsi que sa transformation en concentré en poudre destiné à l’utilisation sur le marché national ou à l’exportation.
Dans ce sens, à partir de 2026, date de la réception du projet structurant, l’Algérie fera le premier pas sur le marché international du zinc, un minerai essentiel dans l’industrie 5.0 qui connaît une demande en croissance pour un produit aussi rare sur la scène internationale. L’importance de ce projet structurant sera visible dans « la valorisation des ressources minières nationales et sa contribution attendue à la diversification de l’économie nationale, ainsi que ses impacts positifs sur la création de postes d’emploi ».
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