Prise en charge des maladies cardiaques  : Plus de 7 milliards de dinars déboursés par l’Etat

Plus de 24 000 patients cardiaques ont bénéficié d’une prise en charge médicale, aussi bien dans les hôpitaux publics que dans les cliniques privées conventionnées, pour un budget de 7,35 milliards de dinars, dédié à la couverture des interventions chirurgicales cardiaques.  C’est ce qu’a indiqué, Fayçal Bentaleb, ministre du Travail, de l’Emploi et de la […] The post Prise en charge des maladies cardiaques  : Plus de 7 milliards de dinars déboursés par l’Etat appeared first on Le Jeune Indépendant.

Mars 30, 2025 - 03:23
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Prise en charge des maladies cardiaques  :  Plus de 7 milliards de dinars déboursés par l’Etat

Plus de 24 000 patients cardiaques ont bénéficié d’une prise en charge médicale, aussi bien dans les hôpitaux publics que dans les cliniques privées conventionnées, pour un budget de 7,35 milliards de dinars, dédié à la couverture des interventions chirurgicales cardiaques.  C’est ce qu’a indiqué, Fayçal Bentaleb, ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.

Dans une réponse écrite à une question d’un député sur le remboursement des soins lourds, en particulier ceux liés aux maladies cardiovasculaires, Fayçal Bentaleb a détaillé le dispositif mis en place pour garantir un accès élargi aux soins. Il a ajouté que ce dispositif, qui s’inscrit dans une politique plus large d’amélioration de l’accès aux soins, vise notamment à réduire le recours aux évacuations médicales à l’étranger et à renforcer les capacités nationales en matière de chirurgie cardiaque.

L’un des piliers de cette stratégie repose sur la généralisation du système du « tiers payant », qui permet aux patients d’accéder aux soins sans avancer les frais, ceux-ci étant directement pris en charge par les organismes de sécurité sociale. Ce mécanisme bénéficie désormais à toutes les catégories d’assurés sociaux, qu’ils soient salariés ou travailleurs indépendants, ainsi qu’à leurs ayants droit.

Au-delà de la chirurgie cardiaque, cette réforme englobe plusieurs prestations médicales onéreuses, notamment la dialyse pour les insuffisants rénaux, l’accouchement et le suivi médical des femmes enceintes, le transport sanitaire des patients et la fourniture de prothèses et d’organes artificiels, les soins ophtalmologiques et l’acquisition de lunettes médicales.

Afin de pallier le manque de capacités hospitalières publiques dans certaines spécialités médicales, l’Algérie a mis en place un système de conventionnement avec les cliniques privées. Concernant la chirurgie cardiaque, cette collaboration a débuté en 1994 et s’est considérablement développée au fil des années.

Le ministre a également fait savoir qu’en 2024, 50 cliniques privées étaient conventionnées avec la Caisse nationale des assurances sociales des travailleurs salariés (CNAS), permettant à 24 329 patients de bénéficier d’une prise en charge pour un coût global de 6,676 milliards de dinars. De son côté, la Caisse nationale de sécurité sociale des non-salariés (CASNOS) a signé des accords avec 44 cliniques privées, offrant un accès aux soins à 1 800 patients, pour un montant total de 672 millions de dinars.

L’une des avancées majeures de cette politique de prise en charge est la diminution du nombre de patients nécessitant un transfert à l’étranger pour des soins médicaux. En renforçant les capacités nationales et en élargissant l’offre de soins spécialisés sur le territoire, le pays entend réduire sa dépendance aux structures médicales étrangères et favoriser le développement d’une expertise locale en chirurgie cardiaque et en soins intensifs.

Dans cette optique, la couverture sociale des interventions chirurgicales ne se limite plus uniquement aux maladies cardiovasculaires. Le dispositif conventionnel a été étendu aux interventions en neurochirurgie et en chirurgie vasculaire, permettant ainsi aux patients souffrant d’accidents vasculaires cérébraux ou d’affections neurologiques de bénéficier d’un accès facilité aux soins sur le territoire national.

 Par ailleurs, il convient de noter que si ces avancées témoignent d’une volonté de structurer un système de prise en charge plus performant, certaines questions restent en suspens. Les tarifs de remboursement des interventions chirurgicales et des dispositifs médicaux, notamment les stents actifs utilisés dans la revascularisation coronaire, sont toujours encadrés par un décret datant de 2014.

Depuis plusieurs années, de nombreuses voix s’élèvent pour l’actualisation de ces tarifs. Ceci nécessiterait une révision du cadre juridique régissant les conventions entre les organismes de sécurité sociale et les prestataires de soins, et ce afin de garantir un équilibre entre une meilleure prise en charge des patients et la protection sociale.

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