Projet de l’hôpital de 240 lits à Jijel : Le wali menace de résilier le contrat
Le wali de Jijel, Ahmed Meguelati, a exprimé sa vive colère face aux retards accumulés dans la construction de l’hôpital de 240 lits, lors d’une visite inopinée effectuée avant-hier, dimanche 16 mars, en soirée. Cette inspection du chantier, situé au troisième kilomètre à la sortie est du chef-lieu de wilaya, s’inscrit dans le cadre du […] The post Projet de l’hôpital de 240 lits à Jijel : Le wali menace de résilier le contrat first appeared on L'Est Républicain.

Le wali de Jijel, Ahmed Meguelati, a exprimé sa vive colère face aux retards accumulés dans la construction de l’hôpital de 240 lits, lors d’une visite inopinée effectuée avant-hier, dimanche 16 mars, en soirée. Cette inspection du chantier, situé au troisième kilomètre à la sortie est du chef-lieu de wilaya, s’inscrit dans le cadre du suivi des grands projets structurants de la wilaya.
À l’issue d’une réunion sur site avec les responsables de l’entreprise chargée de la réalisation, le wali n’a pas caché son mécontentement. Constatant l’avancement insuffisant des travaux, il a fermement rappelé aux responsables l’importance de respecter le planning initialement établi et a menacé de résilier purement et simplement le contrat si la situation ne s’améliorait pas rapidement. « Si l’entreprise ne respecte pas ses engagements contractuels et ne redresse pas la situation dans les plus brefs délais, le projet sera confié à une autre entreprise plus compétente », a déclaré Meguelati, exigeant la mobilisation immédiate de moyens humains et matériels supplémentaires pour rattraper le retard. Le wali a rappelé que l’État a mobilisé d’importantes ressources financières pour ce projet stratégique, soulignant qu’aucune négligence ne serait tolérée. Il a demandé aux services concernés d’établir un rapport régulier sur l’état d’avancement des travaux et de lever tous les obstacles administratifs et techniques qui pourraient freiner la progression du chantier. Lancé officiellement le 6 octobre 2022, ce projet d’envergure devait renforcer l’offre de soins dans la région et répondre aux besoins pressants de la population en matière de santé publique. Cependant, près de deux ans après le début des travaux, le rythme d’exécution est jugé préoccupant par les autorités. Cette situation est particulièrement problématique dans une wilaya qui souffre d’un déficit criant en infrastructures hospitalières. Actuellement, de nombreux patients sont contraints de se rendre dans les wilayas voisines, notamment Constantine et Béjaïa, pour recevoir des soins spécialisés, engendrant des coûts supplémentaires et des difficultés considérables pour les malades et leurs familles. Au-delà de son rôle sanitaire essentiel, cet établissement pourrait être transformé en Centre Hospitalier Universitaire (CHU) moyennant quelques équipements supplémentaires et une légère extension. Cette évolution permettrait aux étudiants en médecine d’effectuer leur internat localement, sans devoir se déplacer vers d’autres wilayas pour compléter leur formation. En parallèle, l’achèvement du pôle universitaire d’El Aouana, où l’annexe de médecine sera transférée, constitue également un enjeu majeur. Les étudiants espèrent voir cette annexe promue en faculté de médecine, ce qui renforcerait non seulement l’offre de soins mais contribuerait aussi à la formation de nouvelles générations de médecins dans la région, favorisant ainsi le développement du secteur médical local.
M. Bouchama
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