Refus d’extradition de Abdeslam Bouchouareb: Flagrant blocage par la France au dossier des biens mal acquis

Le gouvernement algérien a pris acte, jeudi, de la décision de la justice française de rejeter la demande d’extradition de Abdeslam Bouchouareb, condamné pour des affaires de corruption, de malversation et de trafic d’influence ayant causé des pertes considérables au Trésor public algérien. Par Meriem B. L’Algérie a exprimé sa déception face à la décision […]

Mars 21, 2025 - 20:20
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Refus d’extradition de Abdeslam Bouchouareb: Flagrant blocage par la France au dossier des biens mal acquis

Le gouvernement algérien a pris acte, jeudi, de la décision de la justice française de rejeter la demande d’extradition de Abdeslam Bouchouareb, condamné pour des affaires
de corruption, de malversation et de trafic d’influence ayant causé des pertes considérables au Trésor public algérien.

Par Meriem B.

L’Algérie a exprimé sa déception face à la décision de la justice française de refuser l’extradition de Abdeslam Bouchouareb, condamné pour corruption et malversation, et dénonce l’absence de coopération judiciaire de la part de la France, malgré les multiples demandes d’entraide et les accords bilatéraux existants. En effet, le gouvernement algérien a pris acte, jeudi, de la décision de la justice française de rejeter la demande d’extradition de Abdeslam Bouchouareb, condamné pour des affaires de corruption, de malversation et de trafic d’influence ayant causé des pertes considérables au Trésor public algérien. Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines a exprimé sa «déception» et a relevé l’«absence totale de coopération» de la part des autorités françaises. «Sans préjudice du recours à d’autres voies de droit encore possibles, le gouvernement algérien saisit cette occasion pour relever l’absence totale de coopération du gouvernement français en matière d’entraide judiciaire, en dépit de l’existence de nombreux instruments juridiques internationaux et bilatéraux prévus à cette fin», lit-on dans le communiqué. Pour l’Algérie, cette affaire s’inscrit dans un combat plus large visant à récupérer les biens spoliés par les anciennes élites politiques, un enjeu majeur pour la réconciliation nationale et la régénération de la confiance publique dans les institutions. «Dans le cadre de ses efforts visant à récupérer toutes les richesses dont elle a été spoliée, l’Algérie s’est systématiquement heurtée et se heurte toujours à des tergiversations et à des atermoiements injustifiés et inexplicables de la partie française qui ont abouti à une absence totale de réponses à vingt-cinq commissions rogatoires introduites par l’Algérie», souligne la même source. L’Algérie rappelle également que d’autres partenaires européens ont, quant à eux, fait preuve d’une coopération «sincère, loyale et sans arrière-pensée» dans des dossiers similaires. Ces pays, conscients de la sensibilité du dossier des biens mal acquis, ont collaboré efficacement avec les autorités algériennes dans le cadre des enquêtes sur la corruption et la restitution des avoirs. «Cette attitude française se singularise par rapport à celles d’autres partenaires européens qui coopèrent de manière sincère, loyale et sans arrière-pensée avec les autorités algériennes sur ce dossier des biens mal acquis dont ils connaissent la sensibilité extrême pour l’Algérie», conclut le communiqué.
M. B.