Sahara occidental: un appel « urgent » pour protéger les défenseurs des droits humains
Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains (CODESA) a lancé à nouveau, mardi, un appel « urgent » à la communauté internationale pour garantir la protection « effective » des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental. Cet appel intervient après que la force d’occupation marocaine a imposé un siège au domicile de l’ancien prisonnier politique sahraoui, […]

Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains (CODESA) a lancé à nouveau, mardi, un appel « urgent » à la communauté internationale pour garantir la protection « effective » des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental.
Cet appel intervient après que la force d’occupation marocaine a imposé un siège au domicile de l’ancien prisonnier politique sahraoui, Ali Salem Tamek, également président du collectif.
Le CODESA « renouvelle son appel urgent aux instances internationales compétentes pour qu’elles interviennent afin de mettre un terme au cycle de répression et de persécution systématique et de garantir la protection effective des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental », a-t-il indiqué dans un communiqué.
Condamnant fermement ce siège « répressif », le collectif tient l’Etat marocain, en tant que force d’occupation, « pleinement responsable de l’intégrité physique et morale du défenseur des droits humains Ali Salem Tamek, de sa famille ainsi que de l’ensemble des membres de l’organisation ».
Lundi, la force d’occupation marocaine a assiégé le domicile de l’ancien prisonnier politique sahraoui Ali Salem Tamek, lequel sert de siège temporaire à l’organisation, dans le but d’empêcher la tenue de l’assemblée générale constitutive de la section du CODESA à Laâyoune occupée et d’une action de solidarité avec les prisonniers politiques sahraouis incarcérés dans les geôles marocaines, notamment les détenus du groupe de Gdeim Izik.
Cette escalade s’inscrit dans la continuité de l’interdiction imposée à la tenue du premier congrès national de l’organisation en octobre 2023, en violation flagrante du droit à la liberté d’association et de réunion pacifique, pourtant garanti par le droit international humanitaire et les instruments internationaux des droits humains.
Selon cette organisation de défense des droits humains, ce siège « s’inscrit dans le cadre d’une vaste campagne de répression et d’intimidation ciblant les membres du CODESA ».
Cette campagne, a-t-elle poursuivi, vise à « entraver leur travail légitime en matière de droits humains, dans le cadre d’une politique systématique de harcèlement menée à l’encontre des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental ».
Elle se poursuit, en dépit des condamnations de 11 rapporteurs spéciaux des Nations unies de telles pratiques répressives, ainsi que des dénonciations émises par l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et d’autres ONG de défense des droits humains.