Scène Politique en Algérie : une année charnière
L’Algérie a connu, durant l’année qui s’achève, des bonds significatifs sur le plan politique, notamment avec les élections présidentielles, l’instauration d’un dialogue au plus haut niveau avec des acteurs politiques et la concertation sociale, ainsi que le maintien du processus de réforme du système législatif et institutionnel dans les rouages de l’Etat. Pour de nombreux […] The post Scène Politique en Algérie : une année charnière appeared first on Le Jeune Indépendant.
L’Algérie a connu, durant l’année qui s’achève, des bonds significatifs sur le plan politique, notamment avec les élections présidentielles, l’instauration d’un dialogue au plus haut niveau avec des acteurs politiques et la concertation sociale, ainsi que le maintien du processus de réforme du système législatif et institutionnel dans les rouages de l’Etat.
Pour de nombreux observateurs, ces actions ont largement contribué à la consolidation du socle démocratique, en associant le citoyen à la prise de décision et à débureaucratiser la relation entre l’administration et la population. Ainsi, l’événement politique le plus marquant a été la tenue d’une élection présidentielle anticipée le 7 septembre, annoncée au mois de mars par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune qui avait, alors, précisé que les raisons de cette décision étaient « purement techniques et n’auraient aucun impact sur le scrutin ou son déroulement ».
En effet, le processus électoral s’est déroulé, depuis la convocation du corps électoral le 8 juin à l’annonce des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle le 14 septembre, dans le respect des principes de la pratique politique démocratique, intègre et transparente.
Le scrutin s’est tenu dans un climat serein et calme, après une campagne électorale propre, marquée par une concurrence loyale entre quatre candidats. Le vote a pris fin avec le renouvellement de la confiance en Tebboune pour un second mandat présidentiel.
Dès sa prestation de serment le 17 septembre dernier, Tebboune annonce le lancement d’un dialogue national et de consultations intensives avec toutes les forces vives de la nation, y compris les jeunes, afin « d’asseoir une véritable démocratie ». Il a affirmé que le dialogue national qui aura lieu fin 2025 ou début 2026, a pour objectif de tracer ensemble la voie à suivre, après la révision des lois relatives aux organes de l’Etat moderne, à l’instar des codes communal et de wilaya, dont le chantier est déjà lancé avec l’examen des avant-projets de loi, en concrétisation de son engagement durant la campagne électorale.
Autre fait marquant qui prouve cet attachement au dialogue et à la concertation aura été la rencontre que le chef de l’Etat a tenue en mai dernier, avec les présidents de 27 partis politiques représentés aux Assemblées nationales et locales élues. Etre à l’écoute de ces acteurs et enrichir leurs propositions autour des questions nationales a été qualifié comme une initiative politique de grande importance dans la démocratie participative.
Une réforme de la loi sur les partis politiques est prévue, en attendant d’autres refontes des législations selon une vision authentiquement nationale. Dans cette optique, le président a pris des mesures de grâce et d’amnistie en faveur de certains détenus, condamnés pour des troubles à l’ordre public, dans un souci d’apaisement et de paix sociale.
Ce point a caractérisé les visites du président de la République, qui a instauré le principe de tenir des rencontres directes avec les citoyens et les représentants de la société civile lors de ses visites sur le terrain dans les différentes wilayas. A Khenchela en mai et à Tizi Ouzou en juillet, il avait rencontré les citoyens et les notables et écouté leurs préoccupations et propositions concernant la relance du développement local. Ce contact direct s’est concrétisé avec la diaspora nationale, notamment lors des visites du président Tebboune à l’étranger, notamment en Egypte et au Sultanat d’Oman.
Cette année a été également marquée par des décisions majeures. D’abord, la nomination d’un nouveau gouvernement en novembre, dont le staff a subi des changements dans certains secteurs souverains et vitaux, en réponse aux mutations économiques et technologiques profondes que connait l’Algérie.
Ensuite, le chef de l’Etat a décidé de nommer le Chef d’Etat-Major de l’Armée nationale populaire, le Général d’Armée Saïd Chanegriha, ministre délégué auprès du ministre de la Défense nationale, outre la création du poste de ministre d’Etat, attribué aux ministres des Affaires étrangères, et de l’Energie, ainsi que la création d’autres départements délégués, comme celui du secrétariat d’Etat chargé des affaires africaines, et un autre en charge de la Communauté nationale à l’étranger.
Autre événement marquant en 2024, c’est la commémoration du 70ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution du 1er-Novembre. Une commémoration qui a consacré les valeurs de fidélité aux sacrifices des martyrs et un message pour renouveler l’adhésion du peuple algérien à sa mémoire nationale et son attachement à la liberté et à son indépendance.
Cette célébration fut marquée par l’organisation d’un immense défilé militaire, en présence des dirigeants et principaux invités de l’Algérie en provenance des pays frères et amis, qui s’est distingué par une prestation brillante et d’une grande précision qui reflète la force et le professionnalisme de l’armée.
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