La 18eme édition du festival du film amazigh a été lancée samedi au cours d’une cérémonie à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou en présence de nombreuses figures artistiques notamment du monde du cinéma. En effet, la compétition pour remporter la plus haute distinction du festival entre les seize productions au titre de 04 catégories, l’olivier d’or, est ouverte. Ce coup d’envoi officiel du rendez-vous du cinéma amazigh a été donné par le wali de Tizi Ouzou Djilali Doumi en présence de la représentante de la ministre de la culture et des arts Mme Kaci Hassiba. La cérémonie a été marquée par la diffusion des extraits des seize films en compétition, la présentation des membres du jury du festival et des animateurs des ateliers de formation. Le commissaire du festival Amar Tribèche a, dans son allocution, appelé les amoureux du 7éme art à se rendre nombreux pour assister à la projection des films en compétitions et en hors compétition à Tizi Ouzou et dans d’autres localités de la wilaya. Il a qualifié le festival du film amazigh de rendez-vous des femmes et des hommes du cinéma pour échanger des idées susceptibles de redonner le souffle à la production cinématographique. De son côté, la présidente du jury Mme Hamida Ait El Hadj a assuré que tout sera entrepris pour que la meilleure œuvre cinématographique soit primée en confiant qu’elle travaillera avec les membres du jury dans la rigueur et de manière juste pour choisir la meilleure des 16 productions cinématographique en lice pour l’olivier d’or.Le cinéaste Belkacem Hadjadj a été honoré à l’occasion pour ses œuvres cinématographiques notamment celles en Tamazight. Pionnier dans le cinéma d’expression amazigh, le réalisateur a, en effet, eu droit au bel hommage. Belkacem Hadjadj a, à ce propos, confié que « je suis particulièrement heureux de recevoir cet hommage à Tizi Ouzou parce que ma trajectoire de cinéma quand j’ai fait des études à Bruxelles et je suis rentré en Algérie la première question que je m’étais posé comment faire du cinéma en Algérie tout en étant en symbiose totale avec notre matrice culturelle . Quelle était la meilleure formule de ne pas faire des films tout bêtement comme je l’ai appris en occident en me confrontant à la culture profonde algérienne basée sur la tradition orale car pendant un siècle l’occupant colonial a empêché notre culture et de l’écrit et de l’image de se développer en se l’accaparant. Il ne restait ainsi à la population que la parole que l’on ne peut pas réprimer d’où l’idée m’est venue de faire mes deux premiers films sur des bandits d’honneur de Bouziane El Kelai dans la région de Mostaganem et de Djilali El Gataa de Mascara qui offraient une matière orale par excellence et j’allais continuer avec Ahmed Oumerri en Kabylie et Benzelmat dans les Aurès mais une histoire bizarre m’en a empêché ». A noter qu’en fin d’après-midi il y a eu projection du film hors compétition Fouroulou d’Ali Berkenou au niveau de la salle de cinéma Djurdjura. Et au programme de la première journée du festival, la même salle verra la projection du film d’animation « Yetazal wouchan » d’Akli et Lidya Sarahoui , deux documentaires « Later n tajadit » de Rachid Bouider et » Azetta » de Djamel Bacha en matinée. Alors que dans l’après-midi, le public assistera à la projection de deux longs métrages « Amechhah » de Nabil Mouhoubi et « Tuzyint » de Lounes Amroune.
Hamid Messir