Traversées maritimes France – Algérie : l’arrivée de GNV suscite des critiques

L’arrivée d’une nouvelle compagnie maritime de transport des voyageurs sur les lignes entre la France et l’Algérie se confirme. Si cette nouvelle a de quoi réjouir les voyageurs entre les deux pays, les compagnies maritimes françaises n’en veulent visiblement pas de cette concurrence.

Le syndicat CGT des marins de Marseille, représentant les compagnies Corsica Linea et La Méridionale, dénonce en effet cette nouvelle concurrence et accuse le gouvernement français pour avoir autorisé un nouvel acteur.

France – Algérie : l’arrivée de GNV suscite des protestations

Le transporteur italien Grandi Navi Veloci (GNV), filiale de la MSC, a obtenu l’aval des autorités françaises pour opérer sur la ligne maritime entre le port de Sète et l’Algérie, rapporte ce lundi 13 janvier le média français La Marseillaise.

Actuellement, le transport maritime des voyageurs entre la France et l’Algérie est assuré par trois compagnies, à savoir les deux compagnies algériennes, Algérie Ferries et Nouris El Bahr Ferries et la compagnie française Corsica Linea.

Mais en 2025, la compagnie maritime italienne, GNV, va entrer en scène, après avoir obtenu l’autorisation des autorités françaises. Cette nouvelle concurrente compte desservir l’Algérie au départ du port de Sète (Montpellier) en France.

En réaction, le syndicat CGT des marins de Corsica Linea notamment n’a pas caché ses inquiétudes à propos de l’arrivée de GNV sur des rotations vers l’Algérie. Un préavis de grève a été d’ailleurs déposé par le syndicat à compter de ce lundi 13 janvier pour une durée de 48 heures.

« Le gouvernement français, avec le laisser-faire de nos deux directions, vient d’autoriser GNV à opérer sous pavillon international italien entre la France et l’Algérie depuis le port de Sète », a fait savoir l’organisation syndicale, dénonçant la libéralisation à venir des lignes méditerranéennes.

Les syndicats CGT dénoncent l’attribution à GNV de rotations vers l’Algérie

Les syndicats CGT craignent donc une concurrence déloyale sur cette ligne très fréquentée, pointant le rôle d’Alexis Kohler, secrétaire général de l’Élysée, sur ses liens familiaux avec MSC, maison-mère de GNV.

Ils accusent ce responsable proche du président Emmanuel Macron d’avoir usé de ses relations familiales avec la compagnie pour lui attribuer l’autorisation d’opérer des rotations vers l’Algérie.

Ayant déjà été « mis en examen pour conflit d’intérêts », Alexis Kohler est en effet soupçonné d’avoir participé, entre 2009 et 2016, en tant que haut fonctionnaire, à plusieurs décisions relatives à l’armateur italo-suisse MSC, maison-mère de GNV.

Selon le même média, la mère d’Alexis Kohler est une cousine de Rafaela Aponte, épouse du fondateur de MSC, Gianluigi Aponte, d’où les accusations portées à son encontre par la CGT des marins de Marseille de Corsica Linea et La Méridionale.

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