Salon national de la micro-activité: des entrepreneurs partagent leur réussite
ALGER - La première édition du Salon national de la micro-activité, qui se déroule depuis jeudi au Palais des expositions des Pins Maritimes à Alger, a permis aux micro-entreprises bénéficiaires de micro-crédits de partager leur success stories. Les financements, octroyés par l'Etat via l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM), ont été un véritable levier pour ces entrepreneurs qui se sont imposés par la qualité de leurs produits et leurs services. Dans ce cadre, plusieurs artisans et entrepreneurs ont su tirer parti de ces soutiens financiers pour exceller dans leurs domaines respectifs. Parmi eux, Rahima Babouri, une constantinoise créatrice de Dar Z'men, qui a marqué le salon avec ses habits traditionnels, notamment la gandoura constantinoise et le caftan El Kadi, inscrits au patrimoine immatériel de l'UNESCO en 2024. Grâce au soutien financier de l'Etat, cette artisane douée a pu percer dans ce domaine tout en préservant les techniques ancestrales de broderie. Rahima raconte avec une grande fierté qu'elle a été l'ambassadrice de l'habit traditionnel algérien lors du Festival international du Maalouf 2024 où elle avait habillé des invités de différents pays dont la Palestine, la Jordanie, et la Chine. Dans un autre domaine, Khalil Boudina, artisan à Bousaâda, continue de façonner des épées arabes et des couteaux bousaâdi, un art qu'il a hérité de ses ancêtres. Le microcrédit lui a permis d'investir dans de nouveaux outils d'ornement et des armes miniatures, dont le canon de l'émir Abdelkader. Il confectionne également des cadeaux pour des institutions publiques et le corps diplomatique qui sont destinés à leurs hôtes. Son atelier, situé à Bousaâda, ainsi que son magasin dédié à la vente de ces objets artisanaux, offrent une large gamme de pièces uniques et de grande qualité. Comme il l'a mentionné, ses épées sont non seulement recherchées par les collectionneurs, mais ont également été utilisées dans plusieurs productions artistiques algériennes. La vaisselle en bois une alternative écologique au plastique et au verre Abdellah Daïboune, un septuagénaire de Tamalous, dans la wilaya de Skikda, a également impressionné le public avec des créations en bois noble. A son stand, on trouve des terrines, des assiettes, des mortiers et même des chopes à café. "Ces objets sont faits pour durer", affirme-t-il, rappelant que sa famille possède des terrines qui remontent à plus d'un siècle. Outre la durabilité de ses pièces, M. Daïboune souligne l'intérêt écologique de cet artisanat, qui encourage l'utilisation du bois plutôt que du plastique et du verre. Le microcrédit octroyé à son fils a permis à la famille de produire à plus grande échelle pour satisfaire la commande de la diaspora algérienne, en plus de ses clients locaux. "La tradition de la vaisselle en bois est de retour", s'est-il réjoui, affirmant que cela contribue à pérenniser cet artisanat ancestral qui lui a été transmis par ses ancêtres. Au-delà des métiers artisanaux, le salon a également mis en lumière des projets innovants dans d'autres secteurs. Abdelmadjid Bouhouhou, jeune architecte de Mila, a présenté ses projets, dont la conception d'une école primaire à Marechou, dans les hauteurs de la wilaya. Son ouvrage intègre des éléments architecturaux traditionnels comme des fenêtres en arcades, des arbres autour de l'établissement pour offrir un cadre naturel aux élèves, en plus d'un potager pour initier les élèves aux activités pratiques. Il a rappelé l'approche énergétique dans les conceptions des ouvrages qui tient compte des normes de durabilité et d'efficacité énergétique. Ce jeune architecte a également développé la conception de centres de stockage de céréales dans les communes rurales de la wilaya de Mila. "Ces infrastructures permettent de mieux gérer les stocks dans ces zones céréalières", explique-t-il. Le salon, qui prend fin ce dimanche, a également été un espace de partage pour des initiatives dans des domaines plus spécifiques. Hamida Ben Khaoua, fondatrice d'un cabinet d'orthophonie, a mis l'accent sur l'importance de fournir aux enfants un environnement propice à leur développement, loin des distractions des portables et des tablettes. Cette orthophoniste se consacre particulièrement à l'intégration des enfants autistes, en plus de l'éducation de la petite enfance. Le microcrédit qu'elle a reçu lui a permis d'ouvrir une crèche en parallèle de son cabinet et de créer un cadre adéquat pour ses jeunes patients en leur offrant un suivi de qualité. De même, Chabha Ouaksel, originaire de Tizi Ouzou, a partagé son parcours. Après une année dans l'hôtellerie, elle a choisi de suivre sa vrai vocation: l'élevage de lapins. "C'est un savoir-faire que j'ai hérité de ma famille, et c'est ce qui m'a poussé à me lancer dans ce domaine", confie-t-elle avec fierté. Elle a fait son premier pas en suivant une formation à l'Institut national agricole de Tizi Ouzou avant de bénéficier d'un micro-crédit qui l
ALGER - La première édition du Salon national de la micro-activité, qui se déroule depuis jeudi au Palais des expositions des Pins Maritimes à Alger, a permis aux micro-entreprises bénéficiaires de micro-crédits de partager leur success stories.
Les financements, octroyés par l'Etat via l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (ANGEM), ont été un véritable levier pour ces entrepreneurs qui se sont imposés par la qualité de leurs produits et leurs services.
Dans ce cadre, plusieurs artisans et entrepreneurs ont su tirer parti de ces soutiens financiers pour exceller dans leurs domaines respectifs. Parmi eux, Rahima Babouri, une constantinoise créatrice de Dar Z'men, qui a marqué le salon avec ses habits traditionnels, notamment la gandoura constantinoise et le caftan El Kadi, inscrits au patrimoine immatériel de l'UNESCO en 2024.
Grâce au soutien financier de l'Etat, cette artisane douée a pu percer dans ce domaine tout en préservant les techniques ancestrales de broderie. Rahima raconte avec une grande fierté qu'elle a été l'ambassadrice de l'habit traditionnel algérien lors du Festival international du Maalouf 2024 où elle avait habillé des invités de différents pays dont la Palestine, la Jordanie, et la Chine.
Dans un autre domaine, Khalil Boudina, artisan à Bousaâda, continue de façonner des épées arabes et des couteaux bousaâdi, un art qu'il a hérité de ses ancêtres. Le microcrédit lui a permis d'investir dans de nouveaux outils d'ornement et des armes miniatures, dont le canon de l'émir Abdelkader. Il confectionne également des cadeaux pour des institutions publiques et le corps diplomatique qui sont destinés à leurs hôtes.
Son atelier, situé à Bousaâda, ainsi que son magasin dédié à la vente de ces objets artisanaux, offrent une large gamme de pièces uniques et de grande qualité. Comme il l'a mentionné, ses épées sont non seulement recherchées par les collectionneurs, mais ont également été utilisées dans plusieurs productions artistiques algériennes.
La vaisselle en bois une alternative écologique au plastique et au verre
Abdellah Daïboune, un septuagénaire de Tamalous, dans la wilaya de Skikda, a également impressionné le public avec des créations en bois noble.
A son stand, on trouve des terrines, des assiettes, des mortiers et même des chopes à café. "Ces objets sont faits pour durer", affirme-t-il, rappelant que sa famille possède des terrines qui remontent à plus d'un siècle.
Outre la durabilité de ses pièces, M. Daïboune souligne l'intérêt écologique de cet artisanat, qui encourage l'utilisation du bois plutôt que du plastique et du verre. Le microcrédit octroyé à son fils a permis à la famille de produire à plus grande échelle pour satisfaire la commande de la diaspora algérienne, en plus de ses clients locaux.
"La tradition de la vaisselle en bois est de retour", s'est-il réjoui, affirmant que cela contribue à pérenniser cet artisanat ancestral qui lui a été transmis par ses ancêtres.
Au-delà des métiers artisanaux, le salon a également mis en lumière des projets innovants dans d'autres secteurs. Abdelmadjid Bouhouhou, jeune architecte de Mila, a présenté ses projets, dont la conception d'une école primaire à Marechou, dans les hauteurs de la wilaya.
Son ouvrage intègre des éléments architecturaux traditionnels comme des fenêtres en arcades, des arbres autour de l'établissement pour offrir un cadre naturel aux élèves, en plus d'un potager pour initier les élèves aux activités pratiques. Il a rappelé l'approche énergétique dans les conceptions des ouvrages qui tient compte des normes de durabilité et d'efficacité énergétique.
Ce jeune architecte a également développé la conception de centres de stockage de céréales dans les communes rurales de la wilaya de Mila. "Ces infrastructures permettent de mieux gérer les stocks dans ces zones céréalières", explique-t-il.
Le salon, qui prend fin ce dimanche, a également été un espace de partage pour des initiatives dans des domaines plus spécifiques.
Hamida Ben Khaoua, fondatrice d'un cabinet d'orthophonie, a mis l'accent sur l'importance de fournir aux enfants un environnement propice à leur développement, loin des distractions des portables et des tablettes. Cette orthophoniste se consacre particulièrement à l'intégration des enfants autistes, en plus de l'éducation de la petite enfance. Le microcrédit qu'elle a reçu lui a permis d'ouvrir une crèche en parallèle de son cabinet et de créer un cadre adéquat pour ses jeunes patients en leur offrant un suivi de qualité.
De même, Chabha Ouaksel, originaire de Tizi Ouzou, a partagé son parcours. Après une année dans l'hôtellerie, elle a choisi de suivre sa vrai vocation: l'élevage de lapins. "C'est un savoir-faire que j'ai hérité de ma famille, et c'est ce qui m'a poussé à me lancer dans ce domaine", confie-t-elle avec fierté.
Elle a fait son premier pas en suivant une formation à l'Institut national agricole de Tizi Ouzou avant de bénéficier d'un micro-crédit qui lui a permis d'investir dans son propre élevage. Aujourd'hui, Chabha est membre d'une coopérative agricole et participe chaque année à la "fête du lapin". "Cette fête, où l'on déguste un couscous au lapin, est un moyen pour nous de sensibiliser le public sur la valeur nutritive de cette viande", a-t-elle souligné.
La cérémonie de clôture du salon verra l'annonce des résultats des trois concours: le meilleur projet financé par l'ANGEM, le meilleur stand et le meilleur produit.
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