A Ghaza, la famine tue en série : Le génocide à huis clos banalisé

La situation humanitaire à Ghaza a franchi tous les seuils. L’humanité entière est en train d’assister avec toute son impuissance à l’une des pires tragédies de son histoire. La famine et les épidémies rasent des vies, et l’hécatombe n’est pas près de connaitre son épilogue. Seuls témoins de l’horreur indescriptible, qu’ils partagent avec leurs compatriotes, […] The post A Ghaza, la famine tue en série : Le génocide à huis clos banalisé first appeared on L'Est Républicain.

Juil 23, 2025 - 14:44
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A Ghaza, la famine tue en série : Le génocide à huis clos banalisé

La situation humanitaire à Ghaza a franchi tous les seuils. L’humanité entière est en train d’assister avec toute son impuissance à l’une des pires tragédies de son histoire. La famine et les épidémies rasent des vies, et l’hécatombe n’est pas près de connaitre son épilogue. Seuls témoins de l’horreur indescriptible, qu’ils partagent avec leurs compatriotes, les journalistes palestiniens risquent eux-aussi de mourir de malnutrition. « Sans intervention immédiate, les derniers reporters de Ghaza vont mourir », vient d’alerter un collectif de journalistes de l’AFP. « Depuis que l’AFP a été fondée en août 1944, nous avons perdu des journalistes dans des conflits, nous avons eu des blessés et des prisonniers dans nos rangs, mais aucun de nous n’a le souvenir d’avoir vu un collaborateur mourir de faim », a dénoncé ce collectif. « Je n’ai plus la force de travailler » ; « Mon corps est maigre » ; « A chaque fois que je quitte la tente (…), je ne sais pas si je rentrerai vivante » ; « Pour la première fois, je me sens vaincu » ; « Ici, résister n’est pas un choix : c’est une nécessité ». « Ces mots sont ceux des journalistes palestiniens. A travers eux, résonne la voix ténue de tous les Ghazaouis. Puisse-t-elle ne jamais s’éteindre », a lancé le même collectif. Après l’horreur du huis clos, et du ciblage systématique des journalistes par l’armée israélienne, c’est désormais la population ghazaouie qui est affamée dont des journalistes. Ce sont les derniers regards et oreilles qui permettent au monde de connaître la situation à l’intérieur de Gaza », a déploré l’ONG Reporters sans frontières. « Chaque heure compte désormais, ce n’est plus une question de jours ou de semaines », s’est alarmée RSF. Le sort réservé à plus de deux millions de personnes a dépassé le stade de l’effroyable. Il n’y a plus de mots pour décrire leur souffrance, alors que la famine est utilisée systématiquement comme une arme par une secte sioniste, qui continue à imposer sa « volonté » criminelle avec le consentement des « puissants » de ce monde à la dérive, et le silence assourdissant d’une communauté internationale. Dans un communiqué urgent, le ministère palestinien de la Santé à Ghaza a annoncé que 15 décès dus à la famine et à la malnutrition, dont 4 enfants, ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures. Ce nouveau bilan porte à 101 le nombre total de morts liées à la famine depuis le début de la crise, dont 80 enfants. Le ministère a également averti que chaque instant qui passe sans médicaments ni nourriture se paie par la vie d’un enfant, d’une femme, d’un jeune ou d’un vieillard. De son côté, l’ONU a, par l’intermédiaire de son Haut-Commissariat aux droits de l’homme, alerté sur le nombre croissant de victimes civiles tentant simplement d’obtenir de l’aide. De la fin du mois de mai au 21 juillet, l’ONU a recensé 1 054 personnes tuées alors qu’elles tentaient d’obtenir de la nourriture. L’organisation a précisé que 766 d’entre elles ont été tuées à proximité des sites de la fondation GHF et 288 à proximité des convois d’aide de l’ONU et d’autres organisations humanitaires ».

Synthèse M.M

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