Accès au foncier : Un obstacle majeur à l’investissement
L’accès au foncier reste un obstacle majeur au développement économique de l’Algérie. Dans un contexte où l’investissement est la clé de la croissance, la gestion lente et complexe du foncier freine la concrétisation des projets industriels et agricoles, a souligné, ce mercredi, Reda Hachlaf, vice-président du Conseil du Renouveau économique algérien (CREA). Reda Hachlaf a […] The post Accès au foncier : Un obstacle majeur à l’investissement appeared first on Le Jeune Indépendant.
L’accès au foncier reste un obstacle majeur au développement économique de l’Algérie. Dans un contexte où l’investissement est la clé de la croissance, la gestion lente et complexe du foncier freine la concrétisation des projets industriels et agricoles, a souligné, ce mercredi, Reda Hachlaf, vice-président du Conseil du Renouveau économique algérien (CREA).
Reda Hachlaf a affirmé, sur les ondes de la Radio nationale, que l’accès au foncier est « un problème crucial ». Selon lui, des « décisions sont attendues pour améliorer cette situation », après une réunion avec le président de la République. Et d’expliquer que l’« autre défi majeur réside dans l’inadéquation des démarches administratives nécessaires à l’obtention d’un terrain et la réactivité de l’administration. Après l’acceptation de l’Agence algérienne de promotion des investissements (AAPI), les investisseurs se heurtent souvent à des démarches supplémentaires auprès d’autres services, entraînant des retards et des coûts supplémentaires ».
Hachlaf a, dans ce sens, précisé : « Nous devons parvenir à un guichet unique qui permet aux opérateurs d’obtenir toutes les autorisations nécessaires pour lancer leur projet ». Selon le même responsable, « l’Algérie a réalisé des progrès importants ces dernières années dans plusieurs secteurs industriels stratégiques, comme la sidérurgie, l’industrie pharmaceutique et les matériaux de construction », a déclaré Hachlaf. L’objectif est de réduire, selon lui, la dépendance aux importations et de favoriser l’exportation des produits locaux semble désormais à portée de main.
« Autrefois dépendante des importations, l’Algérie est aujourd’hui capable de produire localement des produits comme la céramique ou les produits cimentiers », a ajouté Hachlaf. Ce virage a permis au pays de passer du statut d’importateur à celui d’exportateur, avec des perspectives de croissance importantes. L’industrie pharmaceutique a, elle aussi, connu des progrès importants. « Aujourd’hui, l’industrie pharmaceutique couvre 70% de nos besoins », a souligné Hachlaf. Il a rappelé que cette autonomie était particulièrement évidente pendant la pandémie du Covid-19, lorsque l’Algérie a su maintenir un approvisionnement stable en médicaments, contrairement à d’autres pays qui ont souffert de pénuries. En parallèle, l’industrie agroalimentaire, avec une production locale conséquente de produits, comme les légumes, répond désormais largement aux besoins alimentaires du pays.
Afin de soutenir la production nationale et renforcer la compétitivité des entreprises algériennes, la régulation des importations est essentielle. Des mesures ont été mises en place depuis l’année dernière pour encadrer davantage les importations et protéger les producteurs locaux. « Il est nécessaire de renforcer les normes pour protéger notre production nationale et garantir une qualité conforme aux standards algériens », a insisté Hachlaf. Selon lui, des normes spécifiques adaptées aux réalités économiques et sociales du pays doivent être instaurées pour lutter contre la concurrence déloyale. « Cela permettrait de protéger à la fois les producteurs locaux et les consommateurs », a-t-il ajouté.
L’intégration des produits locaux dans les chaînes de valeur
« Il est important de clarifier cette distinction pour mieux gérer les produits importés et garantir des conditions favorables pour les intrants nécessaires à la production », a expliqué M. Hachlaf. Le développement de la production d’intrants locaux représente un levier stratégique pour l’intégration de l’économie algérienne. Bien que l’Algérie importe encore des dérivés du pétrole, comme les agglomérés de plastique, « il serait possible de produire ces intrants localement », a affirmé M. Hachlaf. Cela permettrait de réduire la dépendance aux importations et d’intégrer davantage de produits locaux dans les chaînes de valeur.
Des investissements importants seront nécessaires pour atteindre cet objectif. « Ces investissements lourds seront bénéfiques à long terme, car ils renforceront la compétitivité des entreprises locales et créeront des emplois dans des secteurs stratégiques », a précisé Hachlaf. En produisant davantage d’intrants localement, l’Algérie pourrait réduire ses coûts de production et améliorer la compétitivité de ses produits sur les marchés internationaux.
L’instauration de normes de qualité est essentielle pour protéger la production nationale et défendre la compétitivité des entreprises algériennes. « Dans le cadre des accords de libre-échange, comme ceux de la ZLECAf, il est nécessaire de développer des normes locales qui tiennent compte des spécificités économiques et sociales du pays », a souligné Hachlaf. Ces normes seraient non seulement une garantie de qualité pour les consommateurs, mais serviraient aussi de barrière non tarifaire contre les pratiques commerciales déloyales.
La compétitivité des produits algériens sur le marché international est également liée à la qualité de la logistique portuaire. M. Hachlaf a souligné que l’amélioration de la gestion des ports « permettrait de réduire les coûts logistiques, ce qui est essentiel pour aider les entreprises algériennes à se positionner efficacement sur les marchés internationaux ». Une gestion plus rapide et plus efficace des ports pourrait réduire les coûts d’exportation et rendre les produits algériens plus compétitifs à l’international. Pour mieux orienter les investissements, il est important de « créer une cartographie des secteurs économiques qui permettrait aux investisseurs de choisir les secteurs les plus porteurs et d’éviter ceux en surproduction », a expliqué Hachlaf.
La promotion de la production nationale est essentielle pour renforcer l’économie algérienne et réduire la dépendance aux importations. En améliorant l’accès au foncier, en régulant les importations, en développant la production d’intrants locaux et en créant des normes de qualité adaptées, l’Algérie pourra stimuler ses investissements, accroître la compétitivité de ses entreprises et mieux se positionner sur les marchés mondiaux. « Il est nécessaire de continuer à travailler ensemble, autorités, opérateurs et organisations, comme le CREA, pour concrétiser ces objectifs », a conclu Reda Hachlaf.
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