Algérie – France : La gauche dénonce l’escalade de l’extrême droite

En France, le climat politico-médiatique anti-algérien est devenu exécrable et prend des dérives dangereuses et incontrôlables. Cette violente campagne est alimentée quotidiennement par plusieurs ministres et dirigeants du camp présidentiel, ainsi que par des personnalités les plus en vue des courants de l’extrême droite, des nostalgiques de la colonisation et des lobbies de l’extrême droite. Cette […] The post Algérie – France : La gauche dénonce l’escalade de l’extrême droite appeared first on Le Jeune Indépendant.

Jan 14, 2025 - 23:16
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Algérie – France : La gauche dénonce l’escalade de l’extrême droite

En France, le climat politico-médiatique anti-algérien est devenu exécrable et prend des dérives dangereuses et incontrôlables. Cette violente campagne est alimentée quotidiennement par plusieurs ministres et dirigeants du camp présidentiel, ainsi que par des personnalités les plus en vue des courants de l’extrême droite, des nostalgiques de la colonisation et des lobbies de l’extrême droite.

Cette politique anti-algérienne menée par les autorités françaises au plus haut niveau est maintenant dénoncée par des partis politiques français. La contestation est vive, notamment de la part des courants de gauche qui ont décidé de rompre le silence.

Tour à tour, le chef du parti socialiste, Olivier Faure, la cheffe des Ecologistes, Marine Tondelier, et l’ancienne ministre Ségolène Royal, ont dénoncé avec force cette campagne qualifiée « d’irresponsable ».

Avant-hier soir, c’était au tour du groupe parlementaire du parti de Jean-Luc Mélenchon, La France Insoumise (LFI) de publier un communiqué, accusant certains dirigeants français de jouer une « absurde logique de revanche sur l’Algérie » et d’utiliser un « vocabulaire guerrier totalement inacceptable ».

Le groupe parlementaire a dénoncé une « escalade d’agressivité irresponsable contre l’Algérie » de la part de « plusieurs ministres ou dirigeants du camp présidentiel », notamment depuis l’affaire des arrestations des « influenceurs » et l’expulsion illégale, sans aucune forme de procès, de l’un d’eux vers l’Algérie.

Le groupe parlementaire de LFI estime que « le différend entre la France et l’Algérie au sujet de l’expulsion de l’influenceur algérien Doualemn ne doit pas se régler autrement que par l’application du droit. S’ils sont confirmés, ses propos appelant à la violence, notamment contre un opposant au régime algérien, sont inacceptables. Mais ils ne peuvent conduire à priver le mis en cause de ses droits. En toute circonstance, « la France doit être respectueuse du droit des personnes », estime le groupe parlementaire de LFI.

Concernant les provocations répétées du ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, les députés de La France insoumise soulignent que ce dernier « s’est illustré, depuis son entrée au gouvernement, par ses attaques contre l’Etat de droit ou pour réhabiliter la colonisation », et qu’il entretient l’escalade en tentant de forcer la confrontation. L’attitude de Retailleau sur ce dossier est aussi « abjecte qu’irresponsable », ajoutent les députés de Mélenchon.

S’agissant des attaques contre l’accord franco-algérien de 1968, le groupe parlementaire estime qu’il a été « vidé de sa substance » depuis cette époque, et que ces attaques « ne servent qu’à alimenter des fantasmes irresponsables et blessants pour nos deux peuples ».

Les députés LFI expriment leur « inquiétude » et leur « très vive opposition à cette escalade insupportable pour des millions de familles françaises qui vivent une relation directe d’affection et de fraternité respectueuse avec le peuple algérien », rappelant que la guerre entre la France et l’Algérie est « finie depuis soixante-deux ans ».

Enfin, les députés de LFI soutiennent que le « renoncement à toute posture de domination néocoloniale » est la « base de toute relation équilibrée, c’est-à-dire égalitaire et respectueuse de chacun », avec l’Algérie et les autres pays d’Afrique.

Pour rappel, la crise entre l’Algérie et la France a éclaté en juillet dernier, après l’annonce, par le président Emmanuel Macron, de sa reconnaissance de la « marocanité » du territoire du Sahara occidental, ex-colonie espagnole, partagée avec la Mauritanie en 1975 et annexée ensuite par le régime marocain.

Depuis, les rapports ne cessent de se détériorer, notamment avec les nouveaux exécutifs nommés par Macron, dont la plupart des membres ont repris le discours haineux, raciste et xénophobe contre l’Algérie, la diaspora algérienne, les Algériens et tout ce qui est algérien.

Ces tensions ont pris une tournure encore plus grave depuis l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal, qui n’a obtenu la nationalité française que depuis quatre mois. Ce dernier a été placé sous mandat de dépôt et poursuivi pour atteinte à l’intégrité du territoire national et à la souveraineté du pays. L’Elysée et tout le courant anti-algérien qui sévit dans le paysage politique et médiatique en France réclame sa libération alors que les graves propos de Sansal sont punis par la loi algérienne.

Il y a une semaine, c’est Macron lui-même qui s’est attaqué violemment à l’Algérie en estimant qu’elle « se déshonore en refusant à un homme malade de se soigner ». Depuis, des influenceurs algériens ont été arrêtés en France pour des « appels à la haine ou à la violence », dont Boualem N., connu sous le pseudonyme de Doualemn. L’expulsion de ce dernier vers l’Algérie et son renvoi en France a déclenché une vaste et violente campagne de la part de ministres de la droite, de l’extrême droite et de certains médias contre l’Algérie et la diaspora algérienne en France. 

Le gouvernement français a même agité la menace des sanctions contre l’Algérie et les ressortissants algériens : réduction drastique des visas, abrogation de l’accord de 1968, imposition de droits de douane sur les marchandises algériennes importées par la France, et même surveillance des transactions financières opérées uniquement par les Algériens en France…

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