Approche algérienne de la migration clandestine : Extirper le mal à la racine
Ces dernières 48 heures, des photos de quatre jeunes de Bordj Ménaïel, dans la wilaya de Boumerdès, dont un mineur de seize ans, ont enflammé les réseaux sociaux. En cause, leur disparition en mer après une tentative de traversée de nuit, à partir de la plage de Cap Djinet, sur une vieille embarcation qui aurait chaviré […] The post Approche algérienne de la migration clandestine : Extirper le mal à la racine first appeared on L'Est Républicain.
Ces dernières 48 heures, des photos de quatre jeunes de Bordj Ménaïel, dans la wilaya de Boumerdès, dont un mineur de seize ans, ont enflammé les réseaux sociaux. En cause, leur disparition en mer après une tentative de traversée de nuit, à partir de la plage de Cap Djinet, sur une vieille embarcation qui aurait chaviré à quelques miles du lieu d’embarquement. Le drame de ces quatre jeunes, poussés par le désespoir à tenter une folle traversée avec des moyens des plus rudimentaires, rappelle le défi universel que constitue le phénomène migratoire. Ce dernier appelle une approche qui s’attaque aux causes profondes et non plus seulement aux manifestations symptomatiques. Coïncidant avec la Journée internationale des migrants, la journée du mercredi a constitué une opportunité pour le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), qui a rendu public un communiqué mettant en avant « l’approche algérienne ». La situation des migrants à travers le monde exige, selon le CNDH, « de trouver des solutions pratiques, en garantissant des données précises et en réunissant toutes les conditions socio-économiques permettant aux populations de rester chez elles, grâce à des moyens favorisant leur stabilité, tout en facilitant le retour de ceux qui souhaitent regagner leur pays ». Ces solutions traduisent « un volet essentiel de l’approche algérienne, qui s’attaque aux causes profondes de la migration irrégulière, principalement liées à l’instabilité politique et aux conflits armés dans les pays d’origine », précise le communiqué. Le texte souligne également que « l’État algérien œuvre à faciliter le retour des migrants dans leurs pays d’origine dans les meilleures conditions possibles ». Le communiqué insiste sur le fait que l’Algérie, grâce à ses potentialités économiques, sa politique sociale et ses progrès, est devenue une destination de stabilité pour les migrants, alors qu’elle n’était auparavant qu’un pays de transit. Il y a quelques jours, à la suite d’incidents survenus dans plusieurs régions, notamment à Alger, principale destination des migrants transsahariens, les autorités algériennes ont organisé des opérations de rapatriement, sous la supervision d’organismes humanitaires, veillant à accompagner ces retours dans les meilleures conditions. Les autorités algériennes mettent en avant l’approche humanitaire ayant marqué les caravanes de rapatriement, notamment vers le Niger et le Mali, se défendant dans le même temps d’utiliser ce phénomène « comme une carte de pression ou de chantage », affirmant privilégier « une position visant à trouver la meilleure voie pour résoudre les défis liés aux déplacements de populations, sans porter atteinte aux droits de l’Homme ni à la souveraineté des États ». Si les conditions climatiques, socio-économiques et sécuritaires sont indéniablement les principales causes des vagues migratoires vers le Nord, des facteurs tels que l’absence de démocratie et de liberté dans certains pays jouent également un rôle important, notamment dans la migration des élites.
H. Khellifi
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