Condamnation à la prison de militants pro-Palestine: le Makhzen s'acharne à étouffer les voix des opposants à sa politique de normalisation

RABAT - L'acharnement du Makhzen à étouffer les voix des opposants à sa politique de normalisation avec l'entité sioniste se poursuit, comme en témoigne la condamnation, jeudi, de 13 membres du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation à six mois de prison. Un tribunal de Salé a condamné les 13 opposants à la normalisation avec l'entité sioniste à six mois de prison avec sursis, peine assortie d'une amende de 2.000 dirhams (environ 190 euros), pour "participation à un rassemblement non autorisé", selon les médias locaux. Les faits remontent à novembre de l'année dernière, lorsque les concernés, militants du mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), ont mené un sit-in anti-normalisation devant un hypermarché de Salé. L'Observatoire marocain contre la normalisation, un organisme de défense des droits de l'Homme, a dénoncé, dans un communiqué, "un procès injuste", exprimant sa "solidarité absolue avec les honorables combattants de la liberté". Au Maroc, être pro-Palestinien peut vous mener à la prison. Défenseurs des droits de l'Homme, journalistes critiques ou intellectuels engagés, personne n'est à l'abri d'un procès si jamais il franchit les "lignes rouges" tracées par le Makhzen. Cette nouvelle condamnation à la prison de militants pro-Palestine illustre le décalage entre le soutien de la société civile marocaine à la cause palestinienne et la politique de normalisation avec l'entité sioniste menée par Rabat. L'agression sioniste génocidaire contre la bande de Ghaza depuis plus d'un an a renforcé au Maroc l'opposition au processus de normalisation avec l'entité sioniste, enclenché fin 2020. Plus l'agression sioniste contre l'enclave palestinienne s'intensifie, plus la pression de la rue sur les autorités marocaines augmente. Toutefois, si les Marocains défendent la question palestinienne et organisent constamment des marches populaires pour appeler à cesser toute forme de normalisation avec l'entité sioniste, le Makhzen n'a que faire des sentiments de la majorité du peuple marocain qu'il préfère ignorer. Pis encore, le régime marocain choisit de frapper fort pour envoyer des messages clairs aux opposants aux accords de normalisation : "La normalisation se poursuivra coûte que coûte", poussant de nombreux observateurs à s'interroger sur la nature des relations liant l'entité sioniste au Makhzen. Les Marocains continuent, aujourd'hui, à sortir dans des manifestations massives pour crier leur rejet de ces accords. Des démonstrations qui représentent des référendums populaires dans tout le royaume.

Déc 27, 2024 - 18:12
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Condamnation à la prison de militants pro-Palestine: le Makhzen s'acharne à étouffer les voix des opposants à sa politique de normalisation

RABAT - L'acharnement du Makhzen à étouffer les voix des opposants à sa politique de normalisation avec l'entité sioniste se poursuit, comme en témoigne la condamnation, jeudi, de 13 membres du Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation à six mois de prison.

Un tribunal de Salé a condamné les 13 opposants à la normalisation avec l'entité sioniste à six mois de prison avec sursis, peine assortie d'une amende de 2.000 dirhams (environ 190 euros), pour "participation à un rassemblement non autorisé", selon les médias locaux.

Les faits remontent à novembre de l'année dernière, lorsque les concernés, militants du mouvement Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), ont mené un sit-in anti-normalisation devant un hypermarché de Salé.

L'Observatoire marocain contre la normalisation, un organisme de défense des droits de l'Homme, a dénoncé, dans un communiqué, "un procès injuste", exprimant sa "solidarité absolue avec les honorables combattants de la liberté".

Au Maroc, être pro-Palestinien peut vous mener à la prison. Défenseurs des droits de l'Homme, journalistes critiques ou intellectuels engagés, personne n'est à l'abri d'un procès si jamais il franchit les "lignes rouges" tracées par le Makhzen.

Cette nouvelle condamnation à la prison de militants pro-Palestine illustre le décalage entre le soutien de la société civile marocaine à la cause palestinienne et la politique de normalisation avec l'entité sioniste menée par Rabat.

L'agression sioniste génocidaire contre la bande de Ghaza depuis plus d'un an a renforcé au Maroc l'opposition au processus de normalisation avec l'entité sioniste, enclenché fin 2020. Plus l'agression sioniste contre l'enclave palestinienne s'intensifie, plus la pression de la rue sur les autorités marocaines augmente.

Toutefois, si les Marocains défendent la question palestinienne et organisent constamment des marches populaires pour appeler à cesser toute forme de normalisation avec l'entité sioniste, le Makhzen n'a que faire des sentiments de la majorité du peuple marocain qu'il préfère ignorer.

Pis encore, le régime marocain choisit de frapper fort pour envoyer des messages clairs aux opposants aux accords de normalisation : "La normalisation se poursuivra coûte que coûte", poussant de nombreux observateurs à s'interroger sur la nature des relations liant l'entité sioniste au Makhzen.

Les Marocains continuent, aujourd'hui, à sortir dans des manifestations massives pour crier leur rejet de ces accords. Des démonstrations qui représentent des référendums populaires dans tout le royaume.

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