CHU de Béni-Messous: reprise des remplacements des valves aortiques (RVA) en Cardiologie
ALGER - Le service de Cardiologie du CHU Issad Hassani de Béni-Messous a repris, cette semaine, les interventions dites de remplacement des valves aortiques (RVA), interrompues depuis 2015, et permettant d'éviter aux patients le recours à l'acte chirurgical. "Le CHU de Béni-Messous a repris depuis dimanche les interventions de remplacement des valves aortiques, sans chirurgie et nécessitant seulement la sédation (anesthésie locale) du malade", a indiqué à l'APS, le Pr Mohamed Chettibi, chef du service de cardiologie, précisant que cette technique consiste à "larguer la valve au niveau de l'aorte au moyen d'une incision, sans besoin d'ouvrir le thorax". De plus, elle permet à la personne opérée de "quitter l'établissement hospitalier dans un délai n'excédant pas les 48 h, alors qu'une opération chirurgicale nécessite l'hospitalisation du patient durant une semaine et une prise en charge post-opératoire plus lourde", a-t-il ajouté, notant que le RVA est préconisé aux personnes âgées (plus de 70 ans) ne pouvant pas supporter un acte chirurgical. A ce jour, 4 interventions RVA ont été effectuées par l'équipe du Pr Chettibi, le CHU de Béni-Messous ayant pu acquérir récemment les 4 prothèses nécessaires, en attendant d'en recevoir autant prochainement, sachant qu'un avis d'appel d'offres a été lancé pour l'importation d'une quarantaine d'autres pour l'année 2025. Même si le coût économique de chacune d'elles est élevé (20.000 euros), par rapport à la chirurgie classique (2000 euros), le recours au RVA permet d'amortir cette dépense en réduisant la durée et la mobilisation des équipes médicales nécessaires à la prise en charge post-opératoire, a encore argumenté le Pr Chettibi. Il a fait savoir, en outre, que la 1ère intervention de ce genre a été réalisée en Algérie en 2015 par l'unité médicale du CHU de Blida qu'il dirigeait, suivie par d'autres à Oran, Tizi-Ouzou, etc, mais " à un nombre limité", avant de cesser avec l'apparition à l'étranger de la crise sanitaire de la " vache folle". "Il faut savoir que ces valves sont conçues à partir de tissus biologiques bovins, équins, etc. Aussi, leur acquisition est soumise à des conditions complexes et particulières sur le marché mondial, ainsi qu'à la réglementation de la Pharmacie centrale des Hôpitaux (PCH) relative à l'importation de tout produit d'origine biologique", a-t-il expliqué. Et d'indiquer que, depuis 2022, la situation s'est améliorée avec l'autorisation d'importation des valves octroyée à des distributeurs nationaux, faisant remarquer que 2 types de ces prothèses sont nécessaires selon la pathologie cardiaque diagnostiquée. Faisant savoir qu'un nombre de malades sont en attente d'un RVA, le Pr Chettibi plaide pour davantage de facilitations afin de pouvoir satisfaire ces derniers, saluant, à ce titre, "le soutien" apporté à son service par l'administration du CHU de Béni-Messous.
ALGER - Le service de Cardiologie du CHU Issad Hassani de Béni-Messous a repris, cette semaine, les interventions dites de remplacement des valves aortiques (RVA), interrompues depuis 2015, et permettant d'éviter aux patients le recours à l'acte chirurgical.
"Le CHU de Béni-Messous a repris depuis dimanche les interventions de remplacement des valves aortiques, sans chirurgie et nécessitant seulement la sédation (anesthésie locale) du malade", a indiqué à l'APS, le Pr Mohamed Chettibi, chef du service de cardiologie, précisant que cette technique consiste à "larguer la valve au niveau de l'aorte au moyen d'une incision, sans besoin d'ouvrir le thorax".
De plus, elle permet à la personne opérée de "quitter l'établissement hospitalier dans un délai n'excédant pas les 48 h, alors qu'une opération chirurgicale nécessite l'hospitalisation du patient durant une semaine et une prise en charge post-opératoire plus lourde", a-t-il ajouté, notant que le RVA est préconisé aux personnes âgées (plus de 70 ans) ne pouvant pas supporter un acte chirurgical.
A ce jour, 4 interventions RVA ont été effectuées par l'équipe du Pr Chettibi, le CHU de Béni-Messous ayant pu acquérir récemment les 4 prothèses nécessaires, en attendant d'en recevoir autant prochainement, sachant qu'un avis d'appel d'offres a été lancé pour l'importation d'une quarantaine d'autres pour l'année 2025.
Même si le coût économique de chacune d'elles est élevé (20.000 euros), par rapport à la chirurgie classique (2000 euros), le recours au RVA permet d'amortir cette dépense en réduisant la durée et la mobilisation des équipes médicales nécessaires à la prise en charge post-opératoire, a encore argumenté le Pr Chettibi.
Il a fait savoir, en outre, que la 1ère intervention de ce genre a été réalisée en Algérie en 2015 par l'unité médicale du CHU de Blida qu'il dirigeait, suivie par d'autres à Oran, Tizi-Ouzou, etc, mais " à un nombre limité", avant de cesser avec l'apparition à l'étranger de la crise sanitaire de la " vache folle".
"Il faut savoir que ces valves sont conçues à partir de tissus biologiques bovins, équins, etc. Aussi, leur acquisition est soumise à des conditions complexes et particulières sur le marché mondial, ainsi qu'à la réglementation de la Pharmacie centrale des Hôpitaux (PCH) relative à l'importation de tout produit d'origine biologique", a-t-il expliqué.
Et d'indiquer que, depuis 2022, la situation s'est améliorée avec l'autorisation d'importation des valves octroyée à des distributeurs nationaux, faisant remarquer que 2 types de ces prothèses sont nécessaires selon la pathologie cardiaque diagnostiquée.
Faisant savoir qu'un nombre de malades sont en attente d'un RVA, le Pr Chettibi plaide pour davantage de facilitations afin de pouvoir satisfaire ces derniers, saluant, à ce titre, "le soutien" apporté à son service par l'administration du CHU de Béni-Messous.
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