Des citoyens s’expriment : « C’était un ramadan serein »

Le ramadan 2025 s’achève avec une note plutôt positive, celle d’avoir passé ce mois sacré sans pénurie de produits de large consommation, avec des prix relativement stables, à l’exception des derniers jours précédant l’Aïd, où une hausse de certains produits a été signalée.

Cette stabilité est le fruit de l’anticipation des pouvoirs publics et l’approche participative à laquelle ont pris part plusieurs opérateurs économiques. Les préparatifs en vue de passer ce mois sacré dans les meilleures conditions ont en effet été lancés des mois auparavant.

Pari relevé. Les Algériens ont pu passer un mois de ramadan serein. Plusieurs citoyens expriment cette satisfaction, affirmant que « le ramadan 2025 est passé dans les meilleures conditions ». C’est l’avis de Chérif, un père de famille pour qui ce mois est différent de ceux des années précédentes.

« Je craignais l’arrivée de ce mois, qui rime souvent avec augmentation des dépenses engendrées par les augmentations de prix. Là, je suis satisfait. Je boucle ce mois sans grande difficultés pour mon porte-monnaie bien que cette dernière semaine, les prix sont repartis à la hausse », a témoigné ce quinquagénaire, qui a relevé plus ou moins une stabilité des prix des produits alimentaires durant cette période. « Il y a eu certes une hausse des prix de certains produits mais elle est restée légère et n’a pas touché tous les produits », a-t-il précisé, exprimant sa satisfaction quant à la disponibilité en abondance de tous les produits.

En effet, aucune pénurie d’un produit donné n’est à signaler. Les prix, quant à eux, sont restés relativement stables, mis à part le prix de certains produits agricoles, comme la pomme de terre, dont le prix a enregistré une hausse (140 DA), mais surtout celui de la banane qui a atteint des niveaux jamais enregistrés, vendu à près de 900 DA le kilo, rendant ce fruit inaccessible pour la quasi-totalité des ménages.

Une situation provoquée par le non-respect des importateurs de leurs engagements envers l’Etat, chose qui a créé une perturbation dans l’approvisionnement. Des mesures légales ont été, de ce fait, prises à l’encontre des importateurs spéculateurs.

D’aucuns estiment que cette stabilité du marché durant ce ramadan est le fruit de la mobilisation par les autorités de tous les moyens, en application des instructions des hautes autorités du pays. Lors des réunions des Conseils des ministres, à l’approche du mois de ramadan, le président de la République avait, à plusieurs reprises, ordonné la multiplication des efforts et la nécessité de prendre des mesures et dispositions à même d’éviter d’éventuelles perturbations du marché.

En plus de la nécessité de faire preuve de prudence et de vigilance vis-à-vis de toute tentative d’atteinte au système de disponibilité sur les marchés, tout en actualisant et intensifiant les systèmes de contrôle.

Directement concerné par la situation, le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national a pris le relais en engageant des mesures proactives nécessaires pour assurer un approvisionnement régulier en divers produits de consommation, en prévision du mois de ramadan, notamment en ce qui concerne la production et la simplification des procédures d’importation, l’organisation des marchés, dont ceux de proximité, et le renforcement du contrôle des activités commerciales.

On peut citer la mise en place d’un programme exceptionnel d’importation de viandes rouge et blanche visant à assurer la disponibilité de ce produit et à préserver le pouvoir d’achat du citoyen, en sus de l’augmentation des capacités de production de certains produits, où une demande croissante est observée. Des programmes ont été menés en coordination avec le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, dans le cadre d’une approche participative qui a impliqué le patronat.

Les spéculateurs traqués

En dépit de cette forte mobilisation, des pratiques spéculatives ont été enregistrées mais elles ont vite été neutralisées, grâce à la mobilisation des services de contrôle du ministère du Commerce, en collaboration avec les services de sécurité, dont la Gendarmerie nationale (GN). Le travail avait déjà commencé à l’approche du mois de ramadan, avec l’organisation, par des unités de la gendarmerie, de sorties sur le terrain en vue d’assurer la disponibilité des produits de large consommation, mais aussi de préserver le pouvoir d’achat du citoyen et la santé publique.

Ces sorties, menées en coordination avec les partenaires concernés, notamment les directions du commerce, visaient à s’enquérir du strict respect des mesures nécessaires, en sensibilisant et en orientant les commerçants. Un travail qui a été poursuivi tout au long du mois sacré.

Un pré-bilan est déjà établi par les services concernés de la GN, indiquant que 56 affaires ont été traitées depuis le début de ce mois, entraînant la saisie de plus de 800 tonnes de produits alimentaires, dont 150 tonnes de pommes de terre, 268 tonnes de viandes, outre la saisie de plusieurs autres tonnes de banane. Ces opérations visent à contenir la hausse des prix et à garantir un approvisionnement régulier des marchés, a-t-on précisé, soulignant l’engagement à lutter contre toute pratique spéculative et d’atteinte à la sécurité alimentaire.

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