Discours historique du Président Ramaphosa au CIC: L’axe Alger-Pretoria se renforce
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a prononcé hier un discours empreint d’histoire et de vision commune lors d’une session extraordinaire du Parlement réuni en ses deux Chambres. Par Meriem Benchaouia L’allocution de l’hôte de l’Algérie a été un message fort de solidarité africaine, de justice et de développement partagé. Ramaphosa a souligné la forte solidarité […]
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a prononcé hier un discours empreint d’histoire et de vision commune lors d’une session extraordinaire du Parlement réuni en ses deux Chambres.
Par Meriem Benchaouia
L’allocution de l’hôte de l’Algérie a été un message fort de solidarité africaine, de justice et de développement partagé. Ramaphosa a souligné la forte solidarité entre les deux pays, notamment sur les questions de justice internationale et de soutien aux causes africaines. Il a mis l’accent sur l’engagement partagé des deux pays pour la défense des droits humains et leur lutte contre l’injustice, en particulier dans le contexte du Sahara occidental et de la Palestine. A cet effet, il a exprimé son soutien indéfectible à la cause du peuple sahraoui, saluant le rôle crucial que l’Algérie continue de jouer dans la défense des droits de ce peuple. Il a rappelé que l’Algérie, tout comme l’Afrique du Sud, lutte depuis des décennies pour le droit à l’autodétermination des peuples, un principe fondamental que les deux pays défendent sur la scène internationale. Ramaphosa a réaffirmé la position de son pays, qui soutient fermement l’indépendance du Sahara occidental et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. » L’Algérie, qui accueille des réfugiés sahraouis depuis des décennies, est un acteur clé dans cette lutte pour la reconnaissance du droit à l’autodétermination, un principe auquel l’Afrique du Sud est également profondément attachée « , a-t-il dit. Ramaphosa a ensuite rappelé l’histoire commune de lutte des deux pays contre l’oppression, citant notamment l’aide précieuse que l’Algérie a apportée à la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, ajoutons que, Nelson Mandela, lors de sa libération en 1990, avait d’ailleurs exprimé sa reconnaissance en affirmant que » l’armée algérienne a fait de mois un homme « , une citation qui a marqué l’histoire des relations bilatérales entre les deux pays. » Aujourd’hui, l’Afrique du Sud et l’Algérie poursuivent leur collaboration sur plusieurs fronts, notamment dans les secteurs clés de l’énergie, des industries minières, de l’agriculture et des énergies renouvelables « , a-t-il affirmé. Ramaphosa a fait savoir que le partenariat stratégique est essentiel pour renforcer l’intégration économique de l’Afrique et favoriser la croissance sur le continent. Il a exprimé sa conviction que, grâce à l’union de leurs forces, l’Afrique du Sud et l’Algérie peuvent créer un environnement favorable aux investissements et à la création d’emplois, contribuant ainsi à un avenir prospère pour leurs peuples. Le président sud-africain a également évoqué la place croissante des deux pays sur la scène internationale. » En tant que membre du G20, l’Afrique du Sud a l’intention de défendre les intérêts du continent africain « , a-t-il assuré. Dans ce sens, Ramaphosa a affiché son intention d’inviter le président Tebboune à participer au G20.
Abdelmadjid Tebboune : les entretiens ont fait ressortir une convergence de vues entre les deux pays
Par ailleurs, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans une déclaration conjointe à la presse, a affirmé que les entretiens qu’il a eus avec son homologue sud-africain, avaient fait ressortir une convergence de vues entre les deux pays qui privilégient les solutions politiques aux crises loin des ingérences extérieures.
Il a souligné que la visite du président Cyril Ramaphosa en Algérie « reflète la particularité des relations historiques entre les deux pays, fondées sur une étroite coopération » et « confirme le caractère stratégique des relations entre l’Algérie et l’Afrique du Sud ». Ces entretiens nous ont permis de « procéder à une évaluation globale de l’état de nos relations bilatérales et des moyens de les hisser à la hauteur de la volonté politique commune et de la place de nos deux pays aux niveaux africain et international », a ajouté le président de la République.
Il a, à ce propos, précisé que le Forum d’affaires algéro-sud-africain avait permis d' »ériger des ponts de coopération économique entre les opérateurs économiques » des deux pays, estimant que « la signature d’un accord de coopération stratégique et de cinq mémorandums d’entente entre les deux pays a vocation à le renforcer davantage ».Le président de la République a indiqué « avoir eu une discussion approfondie avec le président Cyril Ramaphosa sur les questions d’actualité, notamment l’agression sioniste contre Ghaza et le Liban ».Saluant, à cet égard, l’action intentée par l’Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice (CIJ), le président de la République a assuré que « l’Algérie la soutient pleinement dans cette démarche ».
Précisant que les entretiens avaient également porté sur la question du Sahara occidental, le président de la République a indiqué que « le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination a été réaffirmé », ajoutant avoir également procédé avec son homologue sud-africain à « un échange de vues concernant les derniers développements au Sahel, en Libye et en Afrique centrale ».
De son coté, le Président de la République d’Afrique du Sud a exprimé sa profonde conviction que la coopération entre l’Algérie et son pays renforcera la coopération africaine.
« Nous sommes très heureux de cette coopération entre nos deux pays et nous aspirons à rehausser le niveau des échanges commerciaux, qui seront renforcés par le lancement de la zone de libre échange et de commerce entre les deux pays », a-t-il précisé, soulignant que « le peuple sud-africain remercie l’Algérie » pour son soutien à sa lutte et pour avoir accueilli le leader Nelson Mandela.
M. B.
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