Energies renouvelables et mix électrique : L’Algérie vise le leadership

L’Algérie, qui a amorcé sa transition énergétique, il y’a peu, compte bien se placer comme un leader dans ce domaine. Le processus est en marche, et les capacités nationales de production d’énergies renouvelables sont en hausse considérable. Entre janvier et mars 2025, la capacité des panneaux solaires importés de Chine a grimpé à 460 mégawatts. […] The post Energies renouvelables et mix électrique : L’Algérie vise le leadership first appeared on L'Est Républicain.

Mai 5, 2025 - 13:40
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Energies renouvelables et mix électrique : L’Algérie vise le leadership

L’Algérie, qui a amorcé sa transition énergétique, il y’a peu, compte bien se placer comme un leader dans ce domaine. Le processus est en marche, et les capacités nationales de production d’énergies renouvelables sont en hausse considérable. Entre janvier et mars 2025, la capacité des panneaux solaires importés de Chine a grimpé à 460 mégawatts. L’engagement du pays en faveur d’une exploitation maximale des énergies renouvelables n’est plus du ressort de la théorie. Elle est bien réelle et s’illustre par un dynamisme sans précédent. Selon les données de la plateforme spécialisée Al-Taqaa, l’Algérie a enregistré un niveau d’importations sans précédent, signe d’une mise en œuvre accélérée des projets solaires et d’une volonté affirmée de réduire la dépendance au gaz naturel. L’objectif affiché par l’Algérie est de porter la contribution des énergies renouvelables dans son mix électrique à 27% d’ici 2030. Actuellement, elle n’arrive pas à atteindre 1%. Mais la dynamique instaurée par les pouvoirs publics et en marche pour inverser la tendance. Le mois de janvier, a à lui seul concentré l’importation de 390 MW, suivi de 60 MW en mars et de 10 MW en février. Depuis 2023 jusqu’au premier trimestre 2025, la capacité totale importée s’élève à environ 840 MW, d’après les analyses de l’unité de recherche d‘Al-Taqaa. Il est à noter qu’aucune importation n’avait été enregistrée en 2023 avant le mois d’octobre, tandis que les acquisitions de 2024 se sont échelonnées sur cinq mois. Durant le premier trimestre 2025, la première pierre d’une nouvelle centrale solaire d’une capacité de 80 MW, s’étendant sur 160 hectares, a été posée. La livraison de la première phase est prévue entre décembre 2025 et janvier 2026, dans le cadre du programme énergétique de Sonelgaz. En octobre 2022, Euronews, la chaîne de télé pan-européenne avait consacré un reportage sur le sujet, en mettant en exergue les ambitions affichées par l’Algérie, qui « même si elle possède d’importantes ressources d’hydrocarbures, veut aussi jouer un rôle dans la transition énergétique en Afrique, notamment grâce à son potentiel photovoltaïque ». La chaîne TV a cité l’exemple de la centrale d’El Kheneg, près de Laghouat, d’une capacité de 60 MW, et formé par 240 000 modules solaires. « L’énergie produite couvre environ un septième des besoins de la région. Le projet finalisé en 2016 sert de prototype dans cette transition visant à économiser les ressources fossiles et réduire les émissions de gaz à effet de serre », a indiqué la même source. « L’Algérie dispose d’un niveau d’ensoleillement de 3 000 heures par année et pour le cas de Laghouat, il est estimé à 1 800 heures par an », a fait savoir un responsable de l’ingénierie au département énergies renouvelables à Sonelgaz, cité par le média européen. « C’est assez énorme pour nous pousser à investir dans la réalisation des ouvrages photovoltaïques : ce que nous produisons grâce aux sources fossiles, il faut le produire en photovoltaïque », a-t-il insisté. « Pour diversifier son mix énergétique dominé par le gaz et le pétrole, l’Algérie veut atteindre 15 000 MW d’énergie solaire d’ici à 2035. « On produit de l’hydrogène par électrolyse et l’électrolyse nécessite de l’électricité ; or en Algérie, on peut produire de l’électricité renouvelable à très bas coût, donc l’hydrogène sera à bas coût », avait indiqué un chercheur au Centre de développement des énergies renouvelables à Euronews. « Nous pouvons produire de l’hydrogène par d’autres méthodes, par exemple les méthodes thermiques et l’autre avantage de l’Algérie, c’est le grand potentiel thermique solaire », avait-il insisté, avant d’ajouter que « nous pouvons produire de l’hydrogène avec des procédés qui sont peu consommateurs d’eau, voire pas du tout, à des prix qui sont concurrentiels ».

M.M

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