Barème des maths au BEM : Des points qui font débat

La correction des copies du Brevet d’enseignement moyen (BEM), session juin 2025, a débuté lundi dans les centres désignés à travers le territoire national. Si l’opération se déroule globalement dans de bonnes conditions, une matière en particulier a suscité une vive polémique, les mathématiques. Des enseignants dénoncent, en effet, un barème de notation trop rigide et appellent à plus de souplesse.

Des centaines d’enseignants correcteurs ont rallié, en ce début de semaine, leur centre pour entamer la mission de correction dans le respect des consignes établies par l’Office national des examens et concours (ONEC). Après distribution des copies et présentation des orientations pédagogiques, les enseignants ont entamé une session de travail consacrée à l’étude des barèmes officiels.

C’est à ce moment que la tension est montée d’un cran. Le sujet de mathématiques, qui avait déjà été perçu comme difficile par les candidats, s’est révélé encore plus problématique lors de l’examen du barème de notation. De nombreux correcteurs ont exprimé leur désaccord, estimant que certaines consignes de notation étaient « excessivement strictes » et « peu adaptées aux écarts de niveau entre les élèves », notamment pour les exercices d’analyse et de fonctions.

Des discussions ont alors été engagées dans plusieurs centres autour de la nécessité d’apporter des modifications partielles au barème initial. Des propositions ont été formulées en vue de les soumettre aux commissions de coordination au niveau local et national.

Certains enseignants plaident pour une approche plus pédagogique, prenant en compte les efforts fournis par les candidats, même en cas de réponse incomplète ou approximative. « Un élève qui tente une résolution, même partielle, ne peut être sanctionné comme un autre qui laisse la feuille blanche », estime un correcteur rencontré à Alger.

L’autre motif d’inquiétude réside dans le contexte émotionnel des candidats, évoqué par plusieurs enseignants qui dénoncent la longueur du sujet et la difficulté de certains exercices. Selon eux, ces facteurs devraient être considérés dans l’évaluation finale. « Il faut éviter une approche punitive et encourager les élèves, surtout dans des matières aussi exigeantes », ajoute un autre correcteur.

En revanche, la correction des autres matières semble se dérouler sans encombre. Les sujets de langue arabe, sciences de la nature et de la vie, histoire-géographie ou encore éducation islamique ont été jugés équilibrés et bien adaptés au niveau des élèves. Le processus suit un rythme régulier, sans incidents notables.

Les corrections devraient se poursuivre jusqu’à la fin de la semaine. Les notes seront ensuite saisies électroniquement avant les délibérations finales. L’annonce officielle des résultats est prévue pour la fin du mois de juin.

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