Epreuves de sciences et de philosophie : Les bacheliers soulagés 

Après l’épreuve de mathématiques, tant redoutée, les candidats au baccalauréat ont retrouvé le sourire, ce mardi, à l’occasion du troisième jour des examens. Les matières au programme étaient cruciales, avec un fort coefficient : philosophie et langue française pour les séries littéraires, sciences naturelles et langue française pour les filières scientifiques. Des matières redoutées, mais jugées « largement abordables » par la majorité des élèves rencontrés.

A la sortie des centres d’examen, les visages fermés et anxieux de la veille ont fait place à des sourires soulagés. Anis, candidat en sciences expérimentales, rencontré devant le centre d’examen Moussa-Ibn Noçair, à Boudouaou, témoigne d’un ton assuré : « Franchement, je trouve que le sujet de sciences était abordable. On avait déjà vu ce type de questions avec notre professeur. Avec une bonne note ici, on gagne une avance précieuse. » Pour lui, cette journée était décisive dans la course au bac.

Cependant, tous ne partagent pas ce sentiment de décontraction. Anya, les yeux encore marqués par la concentration, confie son mal-être : « Je sais que j’ai bien répondu, j’ai même comparé mes réponses avec celles de mes camarades. Mais malgré cela, la peur ne me quitte pas… » Un stress tenace qui demeure, même après une épreuve bien maîtrisée.

Dans le même centre, le soulagement était palpable chez les candidats de la filière mathématiques. « Le sujet était clair, basé sur ce qu’on a vu en cours », explique Zineb, accompagnée de sa mère venue la soutenir.

D’autres élèves interrogés ont trouvé les deux sujets de sciences « simples et accessibles », un constat partagé aussi par les filières littéraires. A la sortie du lycée Mohamed-Ghalemi, les élèves de lettres et langues étrangères ont salué un sujet de philosophie « clair et bien formulé ».

Une candidate raconte : « Ce matin, on était très anxieux. Mais en découvrant les sujets, on a vite été rassurés. Heureusement, j’avais bien révisé et je ne me suis pas fiée aux sujets proposés par les enseignants sur les différentes plates-formes de révision ». Interrogée sur l’ensemble des épreuves passées jusqu’ici, Dalia estime que le niveau reste raisonnable. « La philo était simple. Celui qui a sérieusement révisé ne pouvait qu’assurer », s’est-elle réjouie.

A 15 heures, les candidats ont repris place dans les salles pour l’épreuve de langue française. Une matière à coefficient modéré dans les filières scientifiques, mais dont les points peuvent s’avérer précieux pour compenser une éventuelle contre-performance dans d’autres disciplines.

Par ailleurs, le ministère de l’Education nationale a tenu à adresser un message de remerciement à plusieurs ministères et acteurs de la société civile pour leur contribution à la sécurisation du baccalauréat et leur soutien aux candidats.

Le ministère a salué, via sa page officielle, la mobilisation de plusieurs secteurs pour assurer le bon déroulement des examens, en particulier pour la prise en charge des candidats en dehors des centres. Il a remercié le ministère de la Poste et des Télécommunications pour la coupure ciblée d’Internet autour des centres d’examen, garantissant la sécurité des épreuves tout en maintenant les services pour le reste du pays.

La direction de la jeunesse a également été reconnue pour avoir ouvert les maisons de jeunes, offrant restauration, hébergement et espaces de repos aux candidats. Le ministère des Affaires religieuses a mis à disposition des mosquées aménagées en lieux de révision et de détente.

Le ministère de l’Éducation a salué la collaboration avec le ministère de l’Intérieur et la Sûreté nationale, qui ont assuré la fluidité de la circulation et soutenu les candidats grâce aux efforts des autorités locales.

Enfin, la société civile a été chaleureusement remerciée pour ses actions solidaires, telles que l’hébergement, la restauration et l’assistance gratuite aux candidats.

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