Recrutement des enseignants et réforme du primaire : Sadaoui lève le voile sur l’essentiel

Le ministre de l’Education nationale vient de mettre sur la table deux sujets d’une importance capitale pour l’enseignement en Algérie : la réforme en profondeur des programmes de l’école primaire et le système de recrutement des enseignants que le ministère va reprendre. Il est toutefois curieux de constater que ces deux questions fondamentales aient été évoquées lors d’un point de presse improvisée à l’occasion d’une cérémonie officielle consacrée au coup d’envoi des épreuves du baccalauréat 2025. La sortie de Mohamed Seghir Saâdaoui a certainement levé le voile sur deux sujets d’une actualité brûlante, qui méritent une attention particulière, mais elle a fini par reléguer au second plan tous les aspects relatifs à l’organisation d’un examen national majeur, dont le déroulement a toujours été source d’appréhensions. Mais qu’a-t-il dit à propos de la révision en profondeur des programmes de l’école primaire ? Le ministre a indiqué que la commission nationale de la qualité de l’enseignement, installée pour mener cette refonte, « a déjà achevé son travail sur les niveaux de première, deuxième et troisième année du primaire ». « Les résultats seront annoncés prochainement », a-t-il précisé, soulignant qu’une fois ce premier palier franchi, le ministère compte élargir la réforme aux classes de quatrième et cinquième année, dans une logique de continuité et d’harmonisation. Selon lui, le projet de révision est bien engagé. Au sujet des aspects fondamentaux de cette réforme, le ministre a affirmé qu’ils viseront à donner naissance à « une école cohérente avec les exigences contemporaines et les besoins concrets des élèves à chaque étape de leur parcours ». Selon lui, tout a été mis en œuvre pour créer un contexte adapté au niveau cognitif des élèves suivant leur âge, à l’évolution scientifique, et aux besoins pédagogiques par cycle et par discipline. La réforme envisagée prend également en compte l’intégration des nouvelles technologies éducatives. Concernant le retour du processus de recrutement des enseignants par voie de concours, gelé depuis la crise sanitaire, le ministre a souligné qu’il sera réactivé « en fonction des besoins réels du secteur ». L’ère des improvisations est-elle révolue ? « Durant la pandémie de Covid-19, nous avons été contraints de recourir au recrutement par contrat, faute de pouvoir organiser des concours dans des conditions sanitaires acceptables », a-t-il justifié. Quand ces concours seront-ils relancés ? Le ministre n’a livré aucune échéance, tout en indiquant qu’ils seront organisés conformément à la cartographie des besoins élaborée par la tutelle. Le retour du processus des concours va mettre un terme au système transitoire du contrat, instauré depuis 2020. Il est à rappeler qu’en 2024, le ministère de l’Education nationale a organisé un concours national pour le recrutement d’économes, d’attachés principaux de laboratoire, adjoints économes, surveillants principaux de l’éducation, assistants techniques de laboratoire, attachés au laboratoire, conseillers d’orientation scolaire et professionnelle. 7 089 postes ont été pourvus. En 2023, des diplômés parmi les titulaires de master, d’ingénieur d’Etat ou de licence, souhaitant postuler aux postes d’enseignants contractuels au titre de l’année scolaire 2023/2024 ont été invités par le ministère à déposer leurs dossiers.

Mohamed Mebarki

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