Flambée des prix post-Aïd à Jijel : La pomme atteint 1.200 dinars le kilo !

Au cœur du marché central de Jijel, la stupéfaction se lit sur tous les visages. Et pour cause, une hausse vertigineuse des prix des fruits, phénomène qui frappe particulièrement les ménages en cette période de festivités post-Aïd al-Fitr. Les pommes cristallisent toutes les inquiétudes : à 1.200 dinars le kilo, ce fruit autrefois accessible devient un produit de luxe. Face aux étals, les consommateurs expriment ouvertement leur mécontentement, beaucoup repartant sans achats après avoir constaté les tarifs affichés. Cette tendance inflationniste ne se limite pas aux pommes. L’ensemble du rayon fruitier subit des hausses considérables : la pastèque s’affiche à 200 dinars le kilo, le melon à 250 dinars, tandis que les fraises atteignent 260 dinars le kilo. Ces augmentations surviennent malgré l’absence de conditions climatiques particulièrement défavorables qui auraient pu justifier de telles hausses. Lors de notre visite au marché, des discussions tendues ont été observées entre vendeurs et acheteurs. Les commerçants évoquent l’augmentation des prix d’achat auprès des grossistes, tandis que les clients soupçonnent des pratiques spéculatives, particulièrement opportunes durant cette période festive. Ce phénomène post-Aïd est habituel selon les habitués du marché, mais jamais auparavant il n’avait atteint une telle ampleur. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette inflation soudaine. Les experts du secteur pointent notamment des perturbations dans les circuits d’approvisionnement, l’augmentation des coûts de transport liée à la hausse des carburants, ainsi que les intermédiaires qui augmentent leur marge, gonflant ainsi le prix final. Face à cette situation, de nombreux consommateurs développent des stratégies alternatives. Les marchés périphériques, généralement moins onéreux que celui du centre-ville, connaissent une fréquentation accrue. Des initiatives d’achats groupés directement auprès des producteurs locaux se multiplient également, permettant d’éliminer les intermédiaires et de réduire les coûts. Les citoyens appellent à une intervention rapide des autorités. Elles réclament l’ouverture d’une enquête pour déterminer les causes précises de cette flambée et mettre fin aux éventuelles pratiques spéculatives. Certaines proposent également la mise en place de marchés régulés où les prix des produits de première nécessité seraient encadrés. En attendant des mesures concrètes, les ménages jijeliens, particulièrement ceux à revenus modestes, se voient contraints de modifier leurs habitudes alimentaires. La consommation de fruits frais, pourtant essentielle à une alimentation équilibrée, diminue considérablement face à ces tarifs inaccessibles.

M. Bouchama

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