Formule 1  : Lewis Hamilton chez Ferrari : le défi ultime

Lewis Hamilton n’a pas choisi la facilité en rejoignant Ferrari, car si la monoplace de Maranello devrait lui permettrait d’être plus compétitif qu’avec la Mercedes des dernières années, il va repartir de zéro, ou presque. Statut dans l’équipe, symbiose avec sa « rossa », entente avec Charles Leclerc, collaboration avec son nouvel ingénieur… les questions et enjeux sont nombreux.

Un statut de leader ?

Frédéric Vasseur n’a pas l’habitude de nommer un pilote n°1 et un pilote n°2 ou montrer une quelconque préférence, ce qui lui simplifie la gestion d’un rapport de force en constante évolution, surtout au cours de saisons à 24 Grands Prix. Néanmoins, le manager français a recruté le septuple champion du monde pour apporter à Ferrari son expérience, en tant que pilote leader, du fonctionnement de top teams comme McLaren et Mercedes. Il compte sur lui pour influencer des choix cruciaux, et tirer le Reparto Corse vers le haut. »Dans notre sport, il y a aussi la motivation de 1.500 personnes, le recrutement, la constitution d’une équipe, d’un projet… Aujourd’hui, Lewis est unique et nous avons aussi besoin de cette forme de stabilité et de référence qu’on n’a pas forcément quand on a deux jeunes – quels que soient le talent des pilotes et l’amitié que j’ai pour eux. Avec Lewis, on l’a, c’est la référence absolue à ce niveau », avance le patron de Maranello.

Aucun doute, le nouveau venu va être très écouté.

Quelle relation avec Charles Leclerc ?

On ne l’imagine pas autrement que respectueuse et professionnelle. Lewis Hamilton a résisté aux crashes-tests Fernando Alonso chez McLaren et Nico Rosberg chez Mercedes, et le Monégasque a collaboré avec un gros calibre nommé Sebastian Vettel en rouge.

Formule 2 – 

« C’est le pire moment de ma vie » : Isack Hadjar cale sur la grille, son rêve de titre s’envole avant même le 1er virage

Cruel dénouement pour Isack Hadjar. Le Français, en lice pour le titre de Formule 2, a calé sur la grille dimanche de l’ultime course de la saison à Abu Dhabi. Hadjar a choisi de repartir, même très loin, avec l’infime espoir que son rival, Gabriel Bortoleto, ne termine pas la course. Le Brésilien a été sacré champion, quand Hadjar a vécu « le pire moment de sa vie ».Abu Dhabi résonnera comme un cauchemar pour Isack Hadjar. Le Français a vécu un vrai crève-cœur dimanche pour la dernière course de la saison de Formule 2. En lice pour le titre, le jeune pilote de l’écurie Campos ne s’est simplement pas élancé avec le reste de la meute, en calant au départ. Le protégé de la filière Red Bull a laissé filer ses rêves de sacre et son concurrent, Gabriel Bortoleto, sacré après avoir terminé deuxième.

Ce n’est pas exactement l’amertume absolue vécue par Lewis Hamilton sur cette même piste en 2021, déposé dans le dernier tour par Max Verstappen et battu pour la couronne de Formule 1. Mais la déception est peut-être tout aussi immense pour Isack Hadjar. Le Tricolore savait sa mission difficile, lui qui comptait 5,5 points de retard sur Bortoleto avant le départ. Une victoire, et le titre était sien, pour succéder à son compatriote Théo Pourchaire. Mais Hadjar n’aura finalement pas fait plus que quelques mètres. »Oui, j’ai calé, pouvait-on entendre le jeune pilote de 20 ans, la voix brisée à la radio avec son équipe. J’ai besoin d’une explication. Je n’arrive pas à croire qu’on a fait tout ce travail pour ça. C’est le pire moment de ma vie. » Cet incident serait dû à « une mauvaise configuration de l’embrayage » indique l’AFP.Alors Isack Hadjar a tenté un dernier baroud d’honneur, avec l’énergie du désespoir, en repartant alors que la totalité du peloton avait déjà bouclé un tour, voire deux pour certains comme Gabriel Bortoleto. L’image de leur duel tant espéré aura existé, avec Hadjar blotti un temps dans l’aspiration de son principal concurrent, mais pour le panache. Le Français aura roulé plus vite que les leaders, tenant longtemps le meilleur tour en course, et demandant les chronos de Gabriel Bortoleto. « Je veux me battre avec lui » maintenait-il.

En vain, avec une 19e place cruelle et une place de vice-champion du monde grâce à ses quatre victoires, le meilleur total du plateau, et huit podiums cette saison. Vraisemblablement sa dernière en F2, puisqu’un baquet chez Racing Bulls pourrait l’attendre à la rentrée au jeu des chaises musicales, Liam Lawson étant annoncé comme remplaçant de Sergio Pérez chez Red Bull, laissant ainsi une place vacante dans l’écurie petite sœur. Helmut Marko, responsable de la pépinière des jeunes talents de la firme autrichienne, a d’ailleurs comme « dédouané » Hadjar, victime d’une grande malchance toute la saison et perdant « au moins 80 points pour des problèmes mécaniques » a estimé Marko.

Le Français pourrait retrouver en F1 son bourreau de dimanche, puisque Gabriel Bortoleto pilotera lui chez Sauber.

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