Journées cinématographiques de Carthage (JCC) : Un hommage rendu à Merzak Allouache

Le cinéma algérien continue de briller, donnant une belle image de notre pays et mettant en valeur la créativité et le talent de nos acteurs et de nos réalisateurs. Les organisateurs de la 35e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) ont trouvé important de rendre hommage au réalisateur algérien Merzak Allouache, pour sa créativité et son parcours honorable.

Par Abla Selles

A cette occasion, son dernier film «Première ligne» a été projeté dimanche au niveau de la salle Omar-Khelifi, à Tunis.
Pour le cinéma algérien comme pour le cinéma arabe, Merzak Allouache est un homme de cinéma a idées novatrices. Ce réalisateur qui reçoit de puis des années des distinctions internationales dans plusieurs pays du monde et lors de manifestations les plus prestigieuses continue d’émerveiller les passionnés du cinéma avec des films traitant divers sujets. Merzak Allouache est aussi un homme qui croit en les capacités des jeunes et leur offre à chaque occasion d’importants rôles et espaces pour prouver leur talent.
A l’occasion de la 35e édition des Journées cinématographiques de Carthage (JCC) qui se poursuit jusqu’au 21 décembre courant en Tunisie, Merzak Allouache a animé hier une master class au niveau de la salle des Jeunes Créateurs à la Cité de la Culture. Un autre film du réalisateur algérien, «Ce n’est rien» a été projeté aussi à la même salle en présence d’un public nombreux.
«Première ligne», dernier né du réalisateur de «Omar Gatlato», a été projeté en avant-première, au mois de septembre dernier, au Festival international du film de Toronto (TIFF). Par la suite, le film a été projeté il y a quelques jours en soirée de gala au Festival Red Sea à Djeddah (Arabie saoudite). Durant cet événement, Merzak Allouache a reçu le prix de la revue américaine Variety, le «Variety International Vanguard Director Award», en hommage à sa carrière.
Allouache est notamment connu pour des classiques tels que «Omar Gatlato», qui a révolutionné le cinéma algérien dans les années 1970 en explorant des récits urbains contemporains, ou encore «Bab El-Oued City», salué dans de nombreux festivals internationaux. «Première ligne» s’ajoute donc à cette filmographie d’exception, marquant un tournant vers une comédie moderne et familiale. Comédie dramatique, le film de 86 minutes qui raconte la «rude concurrence» que se font les familles pour s’installer en «première ligne», sur la plage, afin de pouvoir «regarder la mer», a été tourné en 2023 à «La Madrague», une plage d’Ain Benian, à l’Ouest d’Alger. Côté distribution, il y a entre autres Nabil Asli, Hichem Mesbah, Idir Benaibouche, Kader Affak ou encore Hana Mansour.
Pour la coproductrice du film, Amina Castaing, «le projet représente une nouvelle ère pour la comédie algérienne, avec une œuvre à la fois ancrée dans nos traditions et tournée vers l’international».
«J’ai voulu que Première ligne soit découvert d’abord en Algérie. Ce film est un hommage à notre culture et à notre manière unique de rire ensemble. C’est une œuvre pour rassembler, divertir et célébrer ce qui nous unit», a déclaré, de son côté, le réalisateur Merzak Allouache.
A. S.