L'AFAPREDESA condamne l'expulsion par les autorités d'occupation marocaines de juristes espagnols du Sahara occidental

LAAYOUNE occupée - L'Association des familles des prisonniers et des disparus sahraouis (AFAPREDESA) a condamné "fermement" l'expulsion d'une délégation de juristes espagnols du Sahara occidental, samedi, par les autorités d'occupation marocaines, critiquant "la passivité de la communauté internationale" qui a "abandonné" le peuple sahraoui. "L'Association des familles des prisonniers et des disparus sahraouis (AFAPREDESA) condamne fermement l'expulsion de la délégation technique et juridique, mandatée par le Conseil général du barreau espagnol, et qui a été empêchée d'accéder à Lâayoune, capitale du Sahara occidental occupé, par les autorités marocaines", a-t-elle indiqué dans un communiqué. Les membres de la délégation, qui comprenaient les avocates Dolores Travieso Darias et Flora Moreno Ramos, ainsi que l'expert Silvestre Suarez Fernandez, devaient effectuer une mission d'observation entre le 15 et le 18 mars 2025, mais ils ont été empêchés de quitter l'avion à leur arrivée à Laâyoune. "Nous exprimons notre pleine solidarité avec l'Association internationale des Juristes pour le Sahara Occidental (IAJUWS) et les membres de la délégation -les juristes Dolores Travieso Darias et Flora Marrero Ramos, ainsi que le technicien Silvestre Suarez Fernandez- qui ont été empêchés de documenter les graves violations des droits humains contre le peuple sahraoui, de rencontrer les familles des disparus et des prisonniers politiques et d'analyser le pillage des ressources naturelles sous l'occupation illégale du Maroc", a ajouté l'association. Pour l'AFAPREDESA, cet acte constitue "une nouvelle agression qui reflète la politique systématique du Royaume du Maroc visant à taire la vérité et à perpétuer l'impunité dans les territoires occupés". L'association sahraouie a regretté "profondément" que l'Espagne, en tant que puissance administrante de jure du Sahara occidental, ainsi que l'Union européenne (l'UE) et les Nations unies, préalablement informées de cette mission, n'aient "pas adopté de mesures efficaces pour assurer sa mise en œuvre".  "Cette inaction (...) représente une trahison de ses obligations en vertu du droit international et un abandon du peuple sahraoui, qui souffre de détentions arbitraires, de disparitions forcées et de répression sous le régime marocain", a-t-elle souligné. Pour l'association, c'est "la passivité de la communauté internationale (qui) a permis au Maroc de transformer le Sahara occidental en territoire le plus militarisé de la planète, avec plus de 200.000 soldats des Forces armées royales (FAR) et au moins 100.000 agents des forces répressives (Gendarmerie royale, Forces auxiliaires, Police et services de renseignement)".  L'AFAPREDESA a alerté sur la hausse des crimes de guerre commis par l'occupant marocain, précisant que 127 civils sahraouis ont été tués par des frappes de drones dans les territoires sahraouis libérés depuis la rupture du cessez-le-feu en novembre 2020. Elle a dénoncé, en outre, le non respect par le Maroc et à plusieurs reprises, des décisions des Nations Unies, citant à ce titre l'avis du Groupe de travail sur la détention arbitraire qui exige la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques sahraouis, et les résolutions du Comité contre la torture qui condamnent l'usage systématique de la torture contre les détenus sahraouis.  

Mars 17, 2025 - 17:37
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L'AFAPREDESA condamne l'expulsion par les autorités d'occupation marocaines de juristes espagnols du Sahara occidental

LAAYOUNE occupée - L'Association des familles des prisonniers et des disparus sahraouis (AFAPREDESA) a condamné "fermement" l'expulsion d'une délégation de juristes espagnols du Sahara occidental, samedi, par les autorités d'occupation marocaines, critiquant "la passivité de la communauté internationale" qui a "abandonné" le peuple sahraoui.

"L'Association des familles des prisonniers et des disparus sahraouis (AFAPREDESA) condamne fermement l'expulsion de la délégation technique et juridique, mandatée par le Conseil général du barreau espagnol, et qui a été empêchée d'accéder à Lâayoune, capitale du Sahara occidental occupé, par les autorités marocaines", a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Les membres de la délégation, qui comprenaient les avocates Dolores Travieso Darias et Flora Moreno Ramos, ainsi que l'expert Silvestre Suarez Fernandez, devaient effectuer une mission d'observation entre le 15 et le 18 mars 2025, mais ils ont été empêchés de quitter l'avion à leur arrivée à Laâyoune.

"Nous exprimons notre pleine solidarité avec l'Association internationale des Juristes pour le Sahara Occidental (IAJUWS) et les membres de la délégation -les juristes Dolores Travieso Darias et Flora Marrero Ramos, ainsi que le technicien Silvestre Suarez Fernandez- qui ont été empêchés de documenter les graves violations des droits humains contre le peuple sahraoui, de rencontrer les familles des disparus et des prisonniers politiques et d'analyser le pillage des ressources naturelles sous l'occupation illégale du Maroc", a ajouté l'association.

Pour l'AFAPREDESA, cet acte constitue "une nouvelle agression qui reflète la politique systématique du Royaume du Maroc visant à taire la vérité et à perpétuer l'impunité dans les territoires occupés".

L'association sahraouie a regretté "profondément" que l'Espagne, en tant que puissance administrante de jure du Sahara occidental, ainsi que l'Union européenne (l'UE) et les Nations unies, préalablement informées de cette mission, n'aient "pas adopté de mesures efficaces pour assurer sa mise en œuvre". 

"Cette inaction (...) représente une trahison de ses obligations en vertu du droit international et un abandon du peuple sahraoui, qui souffre de détentions arbitraires, de disparitions forcées et de répression sous le régime marocain", a-t-elle souligné.

Pour l'association, c'est "la passivité de la communauté internationale (qui) a permis au Maroc de transformer le Sahara occidental en territoire le plus militarisé de la planète, avec plus de 200.000 soldats des Forces armées royales (FAR) et au moins 100.000 agents des forces répressives (Gendarmerie royale, Forces auxiliaires, Police et services de renseignement)". 

L'AFAPREDESA a alerté sur la hausse des crimes de guerre commis par l'occupant marocain, précisant que 127 civils sahraouis ont été tués par des frappes de drones dans les territoires sahraouis libérés depuis la rupture du cessez-le-feu en novembre 2020.

Elle a dénoncé, en outre, le non respect par le Maroc et à plusieurs reprises, des décisions des Nations Unies, citant à ce titre l'avis du Groupe de travail sur la détention arbitraire qui exige la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques sahraouis, et les résolutions du Comité contre la torture qui condamnent l'usage systématique de la torture contre les détenus sahraouis.