Prise en charge des maladies morbides : Appel à la création d’un observatoire national

La prise en charge des facteurs de risque des maladies morbides et la lutte contre toutes leurs formes de pathologie passe impérativement par la création urgente d’un observatoire algérien des maladies. C’est ce qu’a indiqué, ce mardi, le Pr Djamel Nibouche, cardiologue. Le Pr Nibouche a expliqué que «le rôle de l’Institut national de la […] The post Prise en charge des maladies morbides : Appel à la création d’un observatoire national appeared first on Le Jeune Indépendant.

Mars 17, 2025 - 23:30
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Prise en charge des maladies morbides : Appel à la création d’un observatoire national

La prise en charge des facteurs de risque des maladies morbides et la lutte contre toutes leurs formes de pathologie passe impérativement par la création urgente d’un observatoire algérien des maladies. C’est ce qu’a indiqué, ce mardi, le Pr Djamel Nibouche, cardiologue.

Le Pr Nibouche a expliqué que «le rôle de l’Institut national de la santé publique est de faire des études et des états des lieux annuels, voire des états mensuels, pour qu’on puisse avoir le thermomètre exact de toutes les maladies morbides qui augmentent le taux de mortalité national». L’urgence, selon le Pr Nibouche, qui intervenait sur la Radio nationale, est aussi « de s’attaquer aux facteurs de risque de ces maladies morbides », citant, entre autres, le tabagisme, l’obésité chez l’enfant et la consommation des drogues, qui s’étendent de plus en plus parmi les jeunes.

Il a toutefois tenu à faire savoir que beaucoup de maladies, dites maladies de la misère, héritées de l’époque coloniale, ont été éradiquées, arguant que « la population algérienne souffre présentement de nouvelles maladies, dites maladies des pays développés, dont nous faisons partie actuellement, et dont les facteurs de risque sont connus, à savoir le stress, la pollution, le changement du système alimentaire ».

Des maladies qui sont aggravées par le tabagisme et la consommation de drogues, qui causent non seulement des maladies cardiovasculaires mais aussi le cancer. Deux maladies qui enregistrent le plus grand taux de mortalité dans le monde. Aux yeux du spécialiste, « l’autre urgence est de prendre en charge ces facteurs ». Il a insisté sur le travail de prévention, pris en charge par le ministère de la Santé, qui s’occupe depuis quelques années de ces problèmes, devenus majeurs.

Par ailleurs, le Pr Nibouche a mis en lumière les avancées réalisées mais aussi les défis qui persistent quant à une prise en charge optimale des patients sur le territoire national. Selon lui, « l’Algérie a les moyens de devenir un pôle médical de référence, à condition de miser sur une formation de qualité et des infrastructures adaptées aux exigences des soins modernes ».

Il a indiqué que l’un des axes fondamentaux de cette transformation repose sur le développement des compétences des praticiens. A cet effet, plusieurs initiatives ont été mises en place, combinant l’envoi de médecins à l’étranger et l’accueil d’équipes médicales internationales sur le sol algérien. Le Pr Nibouche a insisté sur le rôle important de ces collaborations, soulignant qu’« accueillir des experts étrangers, c’est offrir à nos praticiens une formation pratique au plus près des réalités médicales. Ces échanges permettent un transfert de compétences précieux, essentiel pour maîtriser les techniques de pointe et les adapter à notre contexte local ».

Il a aussi souligné que de nombreux chirurgiens algériens bénéficient de formations spécialisées dans des centres de renom en Europe et en Amérique du Nord. Ces séjours leur permettent d’acquérir un savoir-faire avancé dans des disciplines pointues telles que la chirurgie cardiaque, la neurologie ou encore l’oncologie.

Le Pr Nibouche a relevé que « l’objectif est qu’à leur retour, ces médecins puissent non seulement appliquer ces nouvelles compétences dans les hôpitaux algériens mais aussi former, à leur tour, leurs collègues pour assurer une transmission continue des connaissances ».

Il a ajouté qu’« il est primordial d’investir dans nos hôpitaux pour qu’ils puissent répondre aux exigences des pratiques médicales actuelles. Cela passe par l’acquisition de nouvelles technologies, la modernisation des blocs opératoires et la digitalisation des services hospitaliers ».

Le Pr Nibouche a tenu à saluer les efforts de l’Etat, qui a lancé plusieurs projets pour améliorer l’offre de soins avec, notamment, la construction de nouveaux établissements spécialisés et l’équipement progressif des hôpitaux existants. Certains centres hospitaliers commencent à se doter de matériels performants, comme des IRM, des scanners de dernière génération et des unités de soins intensifs modernisées.

Malgré les défis, le Pr Nibouche reste optimiste quant à l’avenir du secteur médical en Algérie. « Nous avons déjà fait beaucoup de progrès ces dernières années. Il y a une réelle volonté politique de développer la médecine dans notre pays, et les jeunes générations de médecins sont talentueuses et motivées », a-t-il dit.

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