L'eurodéputée Ana Miranda condamne l'expulsion par le Maroc de juristes espagnols du Sahara occidental occupé
MADRID - La députée européenne du Bloc nationaliste galicien (BNG), l'Espagnole Ana Miranda a condamné, lundi, l'expulsion par le Maroc d'une délégation de juristes espagnols du Sahara occidental occupé, alors qu'ils s'apprêtaient à enquêter sur la situation des droits de l'homme dans ce territoire non autonome. "Condamnation totale de cette expulsion par le Maroc de (membres de) l'Association internationale des juristes pour le Sahara occidental", a-t-elle écrit dans un message publié sur les réseaux sociaux, dénonçant l'"impunité" de Rabat et le "silence" que continue à observer l'Espagne, puissance administrante de ce territoire au regard du droit international. "Le Maroc ne peut pas continuer avec cette impunité et l'Etat espagnol ne peut continuer à garder le silence", a-t-elle déploré. En effet, cette expulsion est la dernière d'une série d'interdictions faites aux observateurs et journalistes étrangers d'entrer sur le territoire sahraoui, soumis à un blocus militaire et médiatique depuis son invasion par le Maroc en 1975. Le 2 mars dernier, le Maroc a déjà expulsé un responsable de la Confédération générale du travail (CGT) espagnole de Dakhla, une autre ville du Sahara occidental occupé. Quelques jours auparavant, ce sont trois eurodéputés qui se sont vu refuser l'accès à la ville de Laâyoune occupée. Il s'agit de la parlementaire espagnole Isabel Serra Sanchez du parti Podemos, du parlementaire finlandais Teusi Saramo du parti Vasimisto et de la parlementaire portugaise Catarina Martins du parti Bloco de Esquerda, venus à l'invitation du Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA). Sitôt arrivés des îles Canaries, ils ont été empêchés de descendre de l'avion pour effectuer la visite d'inspection prévue dans la partie occupée du Sahara occidental. Des parlementaires basques ont également été empêchés, en janvier, de se rendre dans les territoires du Sahara occidental, auxquels ils souhaitaient accéder pour s'informer de la situation des droits de l'homme dans les zones occupées. En février, c'est le journaliste d'"El Independiente", Francisco Carrion, qui subira le même traitement de la part de l'occupant marocain. Selon des chiffres d'associations de protection des droits de l'homme et de solidarité avec le peuple sahraoui, le Maroc a refusé, depuis 2014, l'accès ou expulsé du Sahara occidental occupé pas moins de 320 journalistes, professionnels du droit ou militants des droits de l'homme pour avoir tenté d'enquêter sur des violations du droit international humanitaire. D'ailleurs, un groupe de travail mis en place en réponse aux mesures répressives observées au Sahara occidental occupé suite à la rupture du cessez-le-feu en novembre 2020 par l'occupant marocain, a qualifié ce territoire de "trou noir de l'information".

MADRID - La députée européenne du Bloc nationaliste galicien (BNG), l'Espagnole Ana Miranda a condamné, lundi, l'expulsion par le Maroc d'une délégation de juristes espagnols du Sahara occidental occupé, alors qu'ils s'apprêtaient à enquêter sur la situation des droits de l'homme dans ce territoire non autonome.
"Condamnation totale de cette expulsion par le Maroc de (membres de) l'Association internationale des juristes pour le Sahara occidental", a-t-elle écrit dans un message publié sur les réseaux sociaux, dénonçant l'"impunité" de Rabat et le "silence" que continue à observer l'Espagne, puissance administrante de ce territoire au regard du droit international.
"Le Maroc ne peut pas continuer avec cette impunité et l'Etat espagnol ne peut continuer à garder le silence", a-t-elle déploré.
En effet, cette expulsion est la dernière d'une série d'interdictions faites aux observateurs et journalistes étrangers d'entrer sur le territoire sahraoui, soumis à un blocus militaire et médiatique depuis son invasion par le Maroc en 1975.
Le 2 mars dernier, le Maroc a déjà expulsé un responsable de la Confédération générale du travail (CGT) espagnole de Dakhla, une autre ville du Sahara occidental occupé.
Quelques jours auparavant, ce sont trois eurodéputés qui se sont vu refuser l'accès à la ville de Laâyoune occupée. Il s'agit de la parlementaire espagnole Isabel Serra Sanchez du parti Podemos, du parlementaire finlandais Teusi Saramo du parti Vasimisto et de la parlementaire portugaise Catarina Martins du parti Bloco de Esquerda, venus à l'invitation du Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA).
Sitôt arrivés des îles Canaries, ils ont été empêchés de descendre de l'avion pour effectuer la visite d'inspection prévue dans la partie occupée du Sahara occidental.
Des parlementaires basques ont également été empêchés, en janvier, de se rendre dans les territoires du Sahara occidental, auxquels ils souhaitaient accéder pour s'informer de la situation des droits de l'homme dans les zones occupées.
En février, c'est le journaliste d'"El Independiente", Francisco Carrion, qui subira le même traitement de la part de l'occupant marocain.
Selon des chiffres d'associations de protection des droits de l'homme et de solidarité avec le peuple sahraoui, le Maroc a refusé, depuis 2014, l'accès ou expulsé du Sahara occidental occupé pas moins de 320 journalistes, professionnels du droit ou militants des droits de l'homme pour avoir tenté d'enquêter sur des violations du droit international humanitaire.
D'ailleurs, un groupe de travail mis en place en réponse aux mesures répressives observées au Sahara occidental occupé suite à la rupture du cessez-le-feu en novembre 2020 par l'occupant marocain, a qualifié ce territoire de "trou noir de l'information".