Le baril de Brent dépasse les 80 dollars : Les cours du pétrole repartent en notable hausse
Les cours du pétrole ont poursuivi hier leur hausse sur les marchés mondiaux, soutenus par des inquiétudes quant à des perturbations de l’approvisionnement mondial. Par Meriem B. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, prenait 1,55 % à 81 dollars. Son équivalent américain, le baril de West […]
Les cours du pétrole ont poursuivi hier leur hausse sur les marchés mondiaux, soutenus par des inquiétudes quant à des perturbations de l’approvisionnement mondial.
Par Meriem B.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, prenait
1,55 % à 81 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, prenait 1,74 % à 77,90 dollars. La hausse des prix de l’or noir est due aux menaces américaines de sanctionner ce qui est appelé la «flotte fantôme» russe qui permet à la Russie de transporter et de vendre son pétrole, malgré les sanctions occidentales. Les nouvelles sanctions américaines sur le secteur pétrolier russe ont suscité «des inquiétudes quant à des perturbations de l’approvisionnement mondial de brut», estiment les analystes, la Russie étant le deuxième producteur mondial d’or noir. Le département du Trésor américain a annoncé vendredi des sanctions contre plus de 180 navires ainsi que les grandes compagnies pétrolières russes Gazprom Neft et Surgutneftegas, respectant ainsi «l’engagement du G7 de diminuer les revenus russes issus de l’énergie». Londres a aussi sanctionné ces deux entreprises. Les sociétés sanctionnées représentent ensemble «près de 20 % de la production (deux millions de barils par jour) et des exportations (environ 900 000 barils par jour) de pétrole russe, et contrôlent plus de 1,5 milliard d’euros», chiffrent les analystes de DNB Markets. «Les exportations russes vont probablement diminuer, les acheteurs se tournant plutôt vers le Moyen-Orient», explique Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB, citant notamment les principaux acheteurs de pétrole russe : l’Inde, la Chine et la Turquie. Par ailleurs, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit «un excédent d’offre de 950 000 barils par jour en 2025», qui pourrait s’accentuer si l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+) «ne reconduit pas ses coupes volontaires au-delà du mois de mars». Huit membres de l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés), dont l’Arabie saoudite et la Russie, prévoient de revenir progressivement sur des coupes de production de 2,2 millions de barils consenties depuis l’an dernier. La réintroduction de ce volume est pour l’instant prévue à partir d’avril 2025, à hauteur de 120 000 barils par jour ajoutés chaque mois pendant dix-huit mois. En effet, lors de sa dernière rencontre, l’Opep+ a décidé de reporter l’assouplissement de ses réductions de production en raison d’un marché pétrolier instable et d’une demande en baisse. Suite à la 38e réunion ministérielle Opep/non Opep, tenue le 5 décembre par visioconférence, l’alliance a ainsi repoussé d’un an, soit jusqu’à fin 2026, la baisse totale de la production des pays membres. Le groupe a également décidé, lors d’une seconde réunion tenue le même jour, de retarder de trois mois, soit jusqu’en avril 2025, le début des hausses de sa production de pétrole retenue dans le cadre des réductions volontaires. L’Opep+, qui produit environ la moitié du pétrole mondial, prévoyait d’entamer l’annulation progressive de ses réductions de production à partir d’octobre 2024, mais un ralentissement de la demande mondiale et une augmentation de la production hors Opep l’ont amenée à reporter ces plans à plusieurs reprises
M. B.
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