McLaren affiche ses ambitions pour 2025
Le récent triomphe de McLaren au Grand Prix d’Abou Dhabi, scellant son premier titre de champion des constructeurs depuis 1998, marque un moment historique pour l’équipe de Woking. Toutefois, cette victoire apporte son lot de défis : McLaren devra composer avec le temps de tests aérodynamiques le plus limité de la grille pour la saison …
Le récent triomphe de McLaren au Grand Prix d’Abou Dhabi, scellant son premier titre de champion des constructeurs depuis 1998, marque un moment historique pour l’équipe de Woking. Toutefois, cette victoire apporte son lot de défis : McLaren devra composer avec le temps de tests aérodynamiques le plus limité de la grille pour la saison prochaine, un handicap imposé par les règles de la Formule 1.
Malgré ce désavantage, Andrea Stella, directeur de l’écurie, reste optimiste. Selon lui, la capacité de McLaren à exploiter efficacement ses ressources lui permettra de compenser ce manque relatif.
Un règlement restrictif pour le champion
La réglementation sportive de la F1 impose des restrictions strictes en matière de tests aérodynamiques. Le système d’allocation est basé sur une échelle dégressive : l’équipe championne ne dispose que de 70% du temps de référence, tandis que les écuries moins bien classées peuvent bénéficier jusqu’à 115%. Ce déséquilibre pourrait théoriquement avantager des rivaux comme Ferrari, Red Bull et Mercedes. Cependant, Stella estime que le succès en développement aérodynamique ne repose pas uniquement sur le volume d’heures en soufflerie ou sur l’utilisation de la dynamique des fluides numériques (CFD). « Vous choisissez toujours de terminer premier au championnat, puis vous travaillez sur l’efficacité du développement aérodynamique en combinant CFD et temps de soufflerie, car ces deux éléments se complètent », explique-t-il.
Un atout stratégique : la soufflerie maison
Cette année, McLaren a inauguré sa nouvelle soufflerie sur son site de Woking, un avantage stratégique par rapport à son ancienne dépendance à la soufflerie Toyota à Cologne. Stella souligne l’impact logistique de ce changement : « L’an dernier, il fallait deux jours pour tester une pièce après sa conception, simplement à cause des délais de transport. Aujourd’hui, ce délai est réduit à deux heures, ce qui optimise considérablement notre efficacité », détaille-t-il. Pour McLaren, ce gain ne se limite pas à l’infrastructure, mais englobe une approche globale visant à maximiser la qualité du développement aérodynamique.
La qualité plutôt que la quantité
Stella insiste sur le fait que la quantité de temps en soufflerie ne garantit pas des progrès proportionnels. « Avoir trois fois plus de temps en soufflerie ne signifie pas que vous développerez la voiture trois fois plus vite. Certaines innovations testées cette année par d’autres équipes sur le circuit n’ont pas toujours été fructueuses », souligne-t-il. L’approche de McLaren mise sur des améliorations marginales, combinant une meilleure corrélation entre les simulations et la réalité sur piste. « L’efficacité, et non la quantité, est le facteur clé. Nous investissons beaucoup dans la qualité de nos développements », conclut Stella. Avec cette stratégie focalisée sur l’innovation et la précision, McLaren espère continuer sur sa lancée et transformer ses défis en opportunités pour les saisons à venir.
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