Fuite de sujets du BAC : Plusieurs individus arrêtés dans trois wilayas

Malgré le durcissement des lois pénalisant la fuite des sujets d’examens et la fraude durant les épreuves, de nombreux individus, dont on n’a divulgué ni l’identité, ni le profil, ont tenté de défier l’interdit et la législation, qui prévoit des peines allant jusqu’à 15 ans de prison aux fraudeurs. L’information rapportée par la télévision publique parle de plusieurs individus arrêtés lundi, deuxième jour des épreuves à Annaba, M’sila et El Oued. Selon le même média, quatre individus ont été placés en détention provisoire, après une comparution immédiate. Ils seront poursuivis pour divulgation de sujets des épreuves du Bac par des moyens de communication à distance. La cinquième personne, qui est une femme, a été mise sous contrôle judiciaire. Selon la même source, à M’sila, ce sont un frère et une sœur, qui ont été condamnés pour le même motif, c’est-à-dire divulgation d’un sujet du Bac par des moyens de communication à distance, à une année de prison ferme et 100.000 dinars d’amende, avec mandat de dépôt à l’audience pour le frère. Dans la wilaya d’El Oued, il s’agit d’une suspecte, dont les agissements ont été confirmés par la justice, qui, après la procédure de comparution immédiate, lui a infligée 18 mois de prison, dont six avec sursis et 100.000 dinars d’amende. Le tribunal a ordonné son placement en détention. Au premier jour des épreuves, le ministre de l’Education nationale avait annoncé 53 cas de fraude durant les épreuves du BEM. « La fraude est inacceptable dans nos établissements et nous y faisons face par l’éducation et les moyens techniques », a-t-il dit.  Quel sera le bilan à la fin des épreuves du bac ? Des épreuves, qui mobilisent des institutions entières depuis la propagation du phénomène de la fraude. Encore traumatisés par la fuite massive des sujets du bac qui a eu lieu durant la session 2016, et qui les a poussés à refaire plusieurs épreuves, sans compter l’exclusion d’environ 1 000 de candidats et l’arrestation de plusieurs enseignant et responsables de centres d’examens soupçonnés d’être impliqués, les pouvoirs publics ont mis en œuvre un tas de procédés pour limiter ce fléau à sa plus simple expression, faute de pouvoir l’éliminer définitivement. En 2022, des parties, dont l’identité n’a pas été révélée, ont suggéré la suppression pure et simple du Bac, et son remplacement par une évaluation continue tout au long de l’année. Abdelhakim Belabed, alors ministre s’était opposé à cette idée. Pour lui, « le baccalauréat réalise le principe de l’égalité des chances pour tous les élèves à travers le pays, d’autant plus que ses examens sont unifiés et sa crédibilité est garantie ». Aujourd’hui et malgré les efforts et les moyens consentis, la fraude constitue toujours un sujet d’alerte.

Mohamed M

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