Pétrochimie : De grands projets réceptionnés d’ici à 2029

L’Algérie franchit une nouvelle étape dans le développement de son industrie pétrochimique. Plusieurs projets d’envergure, représentant un investissement global de 7 milliards de dollars, sont actuellement en cours de réalisation. La réception de ces projets s’étale durant le quinquennat 2025-2029, selon les précisions du ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, […] The post Pétrochimie : De grands projets réceptionnés d’ici à 2029 appeared first on Le Jeune Indépendant.

Juin 14, 2025 - 01:35
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Pétrochimie  : De grands projets réceptionnés d’ici à 2029

L’Algérie franchit une nouvelle étape dans le développement de son industrie pétrochimique. Plusieurs projets d’envergure, représentant un investissement global de 7 milliards de dollars, sont actuellement en cours de réalisation. La réception de ces projets s’étale durant le quinquennat 2025-2029, selon les précisions du ministre d’Etat, ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Mohamed Arkab, jeudi dernier au Conseil de la nation.

Le ministre a souligné que ces investissements s’inscrivent dans une stratégie globale visant à faire passer le taux de transformation des hydrocarbures de 32 % actuellement à 50 % à l’horizon 2029. L’objectif est de valoriser davantage les ressources naturelles du pays en créant des produits à forte valeur ajoutée, a-t-il indiqué lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales, présidée par Azouz Nasri, président du Conseil de la nation. M. Arkab a cité ces projets phares, à l’instar de la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud, d’une capacité de 5 millions de tonnes/an, dont l’entrée en service est attendue pour la fin de 2027. A Arzew, l’unité de vapocraquage du naphta permettra, dès mars 2027, de produire 1,2 million de tonnes d’essence supplémentaires. Autre infrastructure majeure : l’unité de craquage du fuel à Skikda, dont la mise en service est prévue en janvier 2029, et qui produira 1,75 million de tonnes de gasoil et 250 000 tonnes de bitume.

A cela s’ajoutent plusieurs complexes chimiques, à savoir celui de Méthyl Tert-Butyl Ether (MTBE) à Arzew (200 000 tonnes/an, opérationnel en décembre 2025), le complexe LAB (Linéaire Alkyl Benzène) également à Arzew (100 000 tonnes/an, livraison en décembre 2027), ainsi que le complexe de production d’éthylène à Skikda, d’une capacité de 850 000 tonnes/an, dont la mise en service est prévue pour la fin de 2027.

 

Autosuffisance en dérivés pétroliers

 

Outre ces projets futurs, M. Arkab a mis en avant les performances actuelles de la production nationale relevant de son secteur. En 2024, l’Algérie a atteint un volume de 30 millions de tonnes de dérivés pétroliers, marquant une hausse significative et une avancée stratégique majeure, soit l’autosuffisance dans ce secteur, a-t-il affirmé.

Cette performance a permis de réduire de manière drastique la facture d’importation des dérivés pétroliers, qui est passée de 1 milliard USD en 2019 à 400 millions USD l’année précédente. Le volume des importations est désormais limité à 600 000 tonnes, soit moins de 2 % de la consommation nationale totale. Ces produits importés concernent exclusivement des dérivés spécifiques que le pétrole brut algérien, du fait de ses caractéristiques physico-chimiques, ne permet pas d’extraire localement. En outre, l’Algérie a pu exporter un excédent de près de 14 millions de tonnes de dérivés en 2024, confirmant la dynamique positive du secteur.

Pour consolider cette dynamique, un plan de substitution des produits bruts importés par des intrants locaux est en cours de mise en œuvre. Il prévoit notamment le renforcement de la production nationale de lubrifiants à travers Naftal, ainsi que le soutien à l’intégration industrielle via le développement des entreprises de services locales. Interpellé sur le sort du projet de centre de stockage de carburant et de GPL dans la wilaya d’El-Meghaier, le ministre a assuré que ce projet, d’une capacité de 300 000 tonnes, n’a pas été abandonné. Il a simplement été intégré à la seconde phase du programme de développement des installations de stockage d’hydrocarbures. La concrétisation de ce projet reste étroitement liée à la mise en service de la raffinerie de Hassi Messaoud, qui en assurera l’approvisionnement via des pipelines. En attendant, les besoins de la wilaya d’El-Meghaier continueront d’être couverts par les infrastructures de Naftal à Touggourt, a affirmé M. Arkab.

A l’issue de cette intervention, le président du Conseil de la nation, Azouz Nasri, a salué « les réalisations remarquables dans les domaines de l’énergie et de la pétrochimie », estimant qu’elles renforcent le tissu industriel national, valorisent les capacités internes et réduisent la dépendance vis-à-vis de l’extérieur. « Ce que nous observons aujourd’hui n’est plus un projet sur papier, mais une réalité tangible », a-t-il déclaré, concluant que l’Algérie avance désormais résolument dans la concrétisation de sa stratégie économique, sans se laisser freiner par « des lobbies et des réactions de certaines parties ».

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