Premier numéro d’«Algeria Gate»: La trahison du Maroc envers l’Emir Abdelkader évoquée
Le magazine «Algeria Gate» a consacré, dans son premier numéro, un long article analytique détaillant la trahison subie par l’Emir Abdelkader de la part du Maroc. L’article est revenu sur l’alliance du sultan marocain Abderrahmane avec le colonialisme français contre la résistance menée par l’Emir Abdelkader face à un ennemi servi davantage par la trahison […]
Le magazine «Algeria Gate» a consacré, dans son premier numéro, un long article analytique détaillant la trahison subie par l’Emir Abdelkader de la part du Maroc. L’article est revenu sur l’alliance du sultan marocain Abderrahmane avec le colonialisme français contre la résistance menée par l’Emir Abdelkader face à un ennemi servi davantage par la trahison marocaine contre l’Algérie que par ses armes.
Par Abla Selles
Créé récemment pour enrichir le paysage médiatique national, le magazine «Algeria Gate» a publié, dans ce numéro inaugural, un dossier principal intitulé : «Le Royaume de la trahison… un trône à louer». L’article a repris des éléments déjà publiés par le journal américain «The New York Times», qui avait disséqué les dimensions de la trahison marocaine envers l’Emir Abdelkader, un leader qui a résisté avec bravoure à l’ennemi colonial pendant de longues années.
Le magazine a longuement évoqué le contenu de l’article de presse du «The New York Times» dans son numéro du 25 février 1873, soulignant que cet épisode de l’histoire continue de «hanter à jamais le makhzen». Le texte relate «une trahison inoubliable» dont a été victime l’Emir Abdelkader, après que le sultan marocain Abderrahmane ben Hicham avait conclu en 1844 un accord dénommé «Traité de Tanger» avec la France coloniale, en vertu duquel il renonce à soutenir l’Emir Abdelkader.
Pire encore, le sultan marocain a envoyé son armée pour encercler l’Emir Abdelkader et prêter main-forte aux troupes françaises. Dans une lettre adressée aux oulémas égyptiens d’El Azhar, l’Emir Abdelkader déplore la servilité et la versatilité de la monarchie alaouite, accusant ouvertement le sultan Abderrahmane de trahison, relate l’article.
Citant toujours l’article du «The New York Times», le magazine est revenu sur les détails de la trahison française dont l’Emir Abdelkader fut victime, tout comme celle du Maroc.
«Les Français, qui ne se lassaient alors jamais de dénoncer la conduite perfide des Anglais envers Napoléon 1er, n’hésitent pas à trahir indignement le leader des Algériens», affirme le quotidien américain cité par le magazine.
«Les généraux français, cependant, préférèrent la sécurité à l’honneur, et, afin de s’assurer que l’Emir ne leur causerait plus d’ennuis, rompirent leur promesse et envoyèrent leur prisonnier en France», alors que l’Emir avait exigé au général Lamoricière d’être envoyé ailleurs, selon l’article.
Dans le prolongement de cette trahison, le magazine est revenu également sur le pillage des biens de l’Emir Abdelkader par le colonisateur français. Ces biens figurent sur la liste envoyée par le groupe algérien de la commission mixte algéro-française en charge du dossier de la mémoire à son homologue français. Cette liste répertorie les confiscations opérées par l’armée coloniale française durant les années 1830 et 1840.
Le magazine a consacré une large part à la biographie de l’Emir Abdelkader, qualifié de «véritable homme d’Etat et homme de guerre», rappelant qu’il avait mené «de nombreuses batailles contre le colonisateur français», notamment celles de Mostaganem, de la Tafna et de Sikkak. A. S.
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