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Alors que les Iraniens doivent se retrouver autour d’une table avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni à Genève le 13 janvier prochain pour discuter une fois encore de l’accord sur le nucléaire, signé en 2015, puis rompu en 2018 par les Américains, les relations entre Washington et Téhéran se dégradent à une vitesse affolante. […]

Jan 3, 2025 - 22:28
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Alors que les Iraniens doivent se retrouver autour d’une table avec la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni à Genève le 13 janvier prochain pour discuter une fois encore de l’accord sur le nucléaire, signé en 2015, puis rompu en 2018 par les Américains, les relations entre Washington et Téhéran se dégradent à une vitesse affolante. Alors que l’antipathie de Donald Trump, président américain élu, faisait craindre une escalade avec l’Iran après son arrivée à la Maison-Blanche, c’est bien l’administration Biden qui semble précipiter la possibilité d’un conflit entre les deux pays, ennemis de longue date. Jake Sullivan, conseiller à la sécurité nationale, a ainsi présenté il y a quelques semaines au président Joe Biden un plan d’attaque contre les installations nucléaires iraniennes, selon des informations révélées par Axios citant trois sources «familières avec le dossier». Ce plan serait mis en œuvre si des renseignements indiquaient que l’Iran progressait vers le développement d’armes nucléaires avant l’entrée en fonction du président républicain élu. Selon les sources citées dans le rapport, le dirigeant démocrate n’a pas donné son feu vert à l’opération lors de la réunion ou dans les semaines qui ont suivi. «Le président Biden et l’équipe de sécurité nationale ont discuté de diverses options et scénarios lors de la réunion, qui s’est tenue il y a environ un mois», précise le rapport. «Le président Biden n’a pas pris de décision finale». Un responsable américain proche du dossier a indiqué que la réunion à la Maison-Blanche n’avait pas été convoquée en raison de nouveaux renseignements ou pour une décision finale du président Biden. «La réunion faisait partie d’une discussion plus large de planification prudente sur la façon dont les États-Unis devraient réagir si l’Iran prenait des mesures comme l’enrichissement d’uranium à 90 % avant le 20 janvier», a-t-il expliqué. Certains conseillers de Biden estiment que le moment est opportun pour une action : d’une part, l’Iran accélère son programme nucléaire, et d’autre part, ses forces supplétives au Moyen-Orient s’affaiblissent dans leur guerre contre Israël. Les sources citées ont révélé que des conseillers, dont Sullivan, pensent que «l’affaiblissement des systèmes de défense aérienne et de l’arsenal de missiles iraniens, ainsi que l’affaiblissement de leurs forces supplétives dans la région, augmenteraient les chances de succès d’une frappe tout en réduisant le risque de réaction iranienne et d’escalade régionale». Des mesures qui inquiètent ceux qui tentent coûte que coûte de réconcilier Washington et Téhéran et qui avaient mis beaucoup d’espoir dans le mandat de Joe Biden. Ce dernier avait été en effet très critique des mesures de Trump à l’encontre de l’Iran. Le démocrate avait même assuré à plusieurs reprises durant sa campagne de 2020 à la présidentielle qu’il rétablirait l’accord suspendu par Trump en 2018. Mais une fois au pouvoir il n’en a plus été question et le dialogue ténu entre les Américains et les Iraniens s’est finalement rompu. Les démocrates au pouvoir, loin de remettre en selle le pacte négocié durant des années par Barack Obama lors de son second mandat, ont suivi une ligne très similaire à celle du président milliardaire qu’ils avaient pourtant tant critiqué sur ce dossier.

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