Protesta suite à la disparition de harraga d’Annaba en mer : Des enfants utilisés pour bloquer le pont de Boukhadra
Encore une fois, le quartier populaire et populeux de Boukhadra, à El Bouni, sinistrement réputé pour son trafic de stupéfiants et ses violences juvéniles, a fait parler de lui dans l’après-midi d’avant-hier, jeudi 28 novembre. En effet, des habitants de la cité ont employé des moyens radicaux pour exprimer leur colère face à la disparition […] The post Protesta suite à la disparition de harraga d’Annaba en mer : Des enfants utilisés pour bloquer le pont de Boukhadra first appeared on L'Est Républicain.
Encore une fois, le quartier populaire et populeux de Boukhadra, à El Bouni, sinistrement réputé pour son trafic de stupéfiants et ses violences juvéniles, a fait parler de lui dans l’après-midi d’avant-hier, jeudi 28 novembre. En effet, des habitants de la cité ont employé des moyens radicaux pour exprimer leur colère face à la disparition en mer de plusieurs jeunes du quartier, signalés comme portés disparus depuis plusieurs jours. Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, ils ont utilisé, cette fois-ci, leurs enfants en bas âge comme « chair à canon », pour bloquer la principale voie reliant le chef-lieu de la commune d’Annaba à El Bouni, El-Hadjar, et à l’aéroport international Rabah Bitat. Bien qu’ils sachent que le blocage de routes est puni par la loi, les protestataires ont barricadé le pont dans les deux sens et positionné des enfants en première ligne, tout en se cachant sous l’aqueduc de l’oued Safsaf, où ils semblent avoir établi leur Quartier Général (QG). Selon les protestataires, après avoir levé l’ancre à partir de la plage d’échouage de Sidi Salem, une autre cité d’El Bouni surnommée « le port international des harraga » en raison des départs fréquents d’embarcations clandestines et du braconnage de corail, une trentaine d’aventuriers à bord de deux embarcations de fortune n’ont plus donné signe de vie depuis plusieurs jours. Les parents des disparus demandent l’intervention de la marine nationale pour des recherches et des opérations de sauvetage. Le comble, selon des bruits de couloir dans le milieu des harraga, est que la majorité des parents des jeunes portés disparus aurait participé au financement de cette opération d’émigration clandestine. La fermeture de cette importante voie de circulation a créé une pagaille sans précédent, paralysant le mouvement automobile à travers les différentes issues du chef-lieu de la wilaya. Parmi les victimes collatérales, des fidèles qui s’apprêtaient à se rendre aux lieux saints de l’Islam ont rencontré d’énormes difficultés pour rejoindre l’aéroport international. Ils ont failli rater leur vol, sans l’intervention des éléments de la brigade anti-émeutes, déployés sur les lieux après que des manifestants ont mis le feu à des pneus. Aux yeux des Annabis approchés à ce sujet, la solution est simple : « Il suffit tout franchement de visionner les enregistrements des caméras de surveillance mises en service depuis des années sur les lieux, pour remonter aux auteurs de ce comportement criminel ». En attendant des jours meilleurs, à travers l’application des lois de la République, le dindon de la farce dans cette situation est l’usager de cette route, qui continue de boire le calice jusqu’à la lie.
B. Salah-Eddine
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