Transfert de technologie et industrie automobile : Les engagements de Stellantis
La naissance d’une véritable industrie automobile en Algérie, en mesure d’assurer une intégration technologique élevée, construite autour d’un vaste réseau de sous-traitants locaux est un long processus que les pouvoirs publics sont en train de négocier avec des partenaires étrangers, notamment Italiens et Chinois, dont les intérêts immédiats et à long terme pourraient ne pas […] The post Transfert de technologie et industrie automobile : Les engagements de Stellantis first appeared on L'Est Républicain.

La naissance d’une véritable industrie automobile en Algérie, en mesure d’assurer une intégration technologique élevée, construite autour d’un vaste réseau de sous-traitants locaux est un long processus que les pouvoirs publics sont en train de négocier avec des partenaires étrangers, notamment Italiens et Chinois, dont les intérêts immédiats et à long terme pourraient ne pas correspondre tout à fait aux objectifs définis par les Algériens. En effet, La réalité est beaucoup plus complexe dans la mesure où elle est toujours soumise à des volontés et des influences, qui vont au-delà des aspects économiques. Pour réussir à arracher un tel acquis, les négociateurs algériens devraient faire preuve de pragmatisme et d’ouverture. Au stade où en sont les « choses » avec le groupe Stellantis, à travers sa marque italienne, Fiat, il leur est interdit d’occulter une évidence : des entraves pourraient provenir de toutes parts, en prenant des formes imaginables et inimaginables, exogènes et endogènes. Ils n’auront qu’à se rappeler ce qu’a écrit, il y’a plus de 3 ans, « Challenges », l’hebdomadaire économique français, très proche du Medef, le patronat français, dont des membres sont actionnaires des entreprises Peugeot PSA et Citroën, qui sont également parties prenantes du groupe Stellantis. « Produire des Fiat en Algérie : le projet à hauts risques de Stellantis après la débâcle de Renault en Algérie ». C’est le titre de l’article, dont l’auteur et surtout ceux qui lui ont inspiré l’angle d’attaque, se sont adonnés à une lecture négative pour le moins que l’on puisse dire du projet algéro-italien, en faisant des comparaisons révélatrices d’une énorme frustration, avec le site marocain où sont montés les véhicules de marques Peugeot et Citroën. Pour l’auteur de l’article, concernant l’usine d’Oran, il s’agit d’« une très rude gageure », estimant que « Fiat s’attaque à son tour à cette quadrature du cercle ». L’implantation industrielle de la marque italienne du groupe Stellantis n’a pas été du goût de certains cercles défendant les marques françaises. L’hebdomadaire Challenges se charge par la même occasion de s’engager dans des insertions qui en disent long sur l’énorme frustration des autres marques, en prétendant que vu « le niveau industriel faible » de l’Algérie, le taux d’intégration de l’usine Fiat d’Oran ne pourrait pas dépasser 30%. En recevant une délégation du constructeur automobile Stellantis, conduite par le directeur des opérations de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, et en s’engageant à « créer une véritable industrie automobile nationale fondée sur le renforcement de l’intégration locale et le développement d’un réseau national de sous-traitance », le ministre de l’Industrie ne peut pas ignorer l’existence de puissant relais, qui font tout pour ralentir la « cadence des projets de construction automobile, le renforcement de l’intégration locale et la participation à ce processus des entreprises algériennes de sous-traitance qualifiées ». Le représentant de Stellantis a certes assuré que le groupe mobilisait tous ses moyens pour renforcer la production et encourager la sous-traitance locale en accord avec la vision globale de développement de l’industrie automobile en Algérie. Mais il est toujours utile de rappeler de l’existence de forces occultes, qui s’opposent à ce que le pays se dote d’une industrie automobile intégrée. « Les avantages du CKD sont double. Pour le moment, je ne peux pas me prononcer sur le sujet, mais ce qui est sûr, c’est la manière avec laquelle le véhicule sera positionné. Nous allons déjà gagner en quantité, ce qui permettra la disponibilité. Cela va influer aussi sur la compétitivité du marché avec les nouveaux acteurs qui devront s’installer prochainement », a indiqué le représentant de Stellantis. Maintenant, il s’agit de convertir ces assurances en réalité. Les Chinois arrivent !
Mohamed Mebarki
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