Urgences chirurgicales à Benbadis (Constantine) : Un service vital au bord de l’agonie

Le service des urgences chirurgicales du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Constantine, inauguré au milieu des années 1990, est aujourd’hui confronté à une saturation inquiétante. Face à cette situation, un redéploiement de la carte sanitaire de la wilaya, voire de toute la région, s’impose comme une nécessité. Selon les médecins du service, de nombreux patients y sont admis pour des soins mineurs, comme une simple plaie à la main ou à la jambe, alors que ces cas pourraient être pris en charge dans d’autres structures de santé. Cette affluence excessive alourdit considérablement la charge de travail du personnel et engendre des coûts importants. « Seuls les cas jugés sévères devraient être pris en charge », insistent les praticiens. L’épuisement du personnel hospitalier est devenu une réalité quotidienne, rendant difficile toute amélioration des prestations médicales. Un constat alarmant qui soulève une question cruciale : comment le CHU de Constantine pourrait-il faire face à une situation d’urgence majeure, comme un séisme ou une autre catastrophe naturelle ? Des solutions existent, notamment en renforçant les moyens humains et matériels des structures sanitaires de la région. Une meilleure répartition des ressources permettrait non seulement de désengorger les urgences chirurgicales du CHU, mais aussi d’améliorer la prise en charge des patients et les conditions de travail du personnel soignant.

Rond-point : l’enfer des ambulances

Le rond-point reliant le Centre Hospitalier Universitaire (CHU) Benbadis aux quartiers limitrophes est devenu, en raison de l’incivisme de certains automobilistes et chauffeurs de taxis, l’un des points noirs de la circulation routière à Constantine. Un problème unanimement dénoncé, notamment par les ambulanciers qui peinent à transférer les patients vers l’hôpital et les autres structures de santé de la wilaya. Face à cette situation, les agents de la police urbaine des troisième et treizième arrondissements interviennent quotidiennement pour tenter de fluidifier le trafic dans cette zone très fréquentée. Une tâche ardue tant les stationnements anarchiques compliquent la circulation, en particulier pour les véhicules d’urgence. Les responsables du CHU tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme et appellent les autorités compétentes à agir pour mettre un terme à ce qu’ils qualifient de « calvaire » quotidien. « Certains conducteurs n’hésitent pas à stationner juste à côté du rond-point, bloquant ainsi l’accès aux ambulances », déplore un médecin spécialiste. Pour lui, des mesures fermes doivent être prises contre ces comportements irresponsables. « Trop de civisme n’a jamais tué personne », ironise-t-il.

M. Kherrab

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