A l’ère de la transformation numérique: Lancement d’une session de formation sur la «Gestion des documents et des archives des juridictions»
Une session de formation spécialisée consacrée à la «Gestion des documents et des archives des instances judiciaires à l’ère de la transformation numérique» s’est ouverte lundi au Centre régional des archives judiciaires de Constantine, avec la participation de 35 cadres archivistes issus de 15 wilayas de l’Est du pays. A cette occasion, le directeur général […]

Une session de formation spécialisée consacrée à la «Gestion des documents et des archives des instances judiciaires à l’ère de la transformation numérique» s’est ouverte lundi au Centre régional des archives judiciaires de Constantine, avec la participation de 35 cadres archivistes issus de 15 wilayas de l’Est du pays.
A cette occasion, le directeur général des Archives nationales, Mohamed Bounâama, dont le discours a été lu en son nom par le directeur de l’Inspection auprès de la Direction générale des Archives nationales, Sami Othmani Merabout, a souligné que «les défis auxquels font face les institutions judiciaires ne se limitent plus à une gestion traditionnelle des affaires, mais relèvent désormais de leur capacité à administrer le savoir, à gérer efficacement les documents et les pièces judiciaires, selon des méthodologies modernes garantissant la sécurité de l’information, sa traçabilité et sa conservation, en conformité avec les impératifs juridiques et les exigences de la numérisation». Il a ajouté que cette initiative vise à «permettre aux participants de maîtriser les outils numériques modernes en matière de gestion documentaire et archivistique, et à se familiariser avec les meilleures pratiques en matière de numérisation, à travers des ateliers pratiques et des conférences animées par des experts du Centre national des archives». Pour sa part, la directrice du Centre régional des archives judiciaires de Constantine, Mme Fatiha Mekkas, a précisé que cette rencontre, organisée en coordination avec la Direction générale des Archives nationales dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action commun entre le ministère de la Justice et ladite direction, «s’inscrit dans un contexte national marqué par une accélération notable de la cadence de la numérisation au sein des services publics, notamment dans le secteur de la Justice, désormais appelé plus que jamais à renforcer les compétences de son personnel pour accompagner les mutations technologiques en cours». Elle a également affirmé que «l’archive judiciaire constitue la mémoire vive des institutions de justice, et que sa préservation et sa sécurisation représentent un enjeu stratégique en matière de transparence, de sauvegarde des droits et d’accélération du traitement des dossiers judiciaires». Cette session de formation abordera, en outre, le cadre juridique et réglementaire relatif aux archives judiciaires, les défis techniques liés à la protection des données et à la gestion électronique des dossiers, tout en favorisant l’échange d’expériences entre les différentes wilayas participantes, a-t-on indiqué. De nombreux participants ont salué cette initiative, la qualifiant de «démarche concrète visant à renforcer la coordination entre les divers acteurs du secteur judiciaire, et à unifier les visions autour de l’importance de l’archivage numérique comme levier pour assurer la continuité du service public et faciliter l’accès sécurisé et efficient à l’information judiciaire». Ils ont également mis en avant le fait que la généralisation de telles formations à l’échelle nationale contribuerait à «bâtir un système judiciaire moderne, en mesure de répondre efficacement aux exigences des citoyens et de l’Etat». La session se poursuivra jusqu’au 3 juillet 2025, et devrait aboutir à un ensemble de recommandations concrètes qui seront soumises aux autorités compétentes, dans l’optique de généraliser et de perfectionner cette expérience au service de la modernisation de la justice et de la sauvegarde de la mémoire judiciaire nationale.
R. T.