Sinistrées de l’explosion du « 20 B » à Guelma : Les familles relogées toujours sans statut légal

Vingt ans après l’explosion qui a détruit le bâtiment « 20 B » à la cité Ain Defla, communément appelée Fougerolle, les 24 familles relogées dans la cité Emir Abdelkader restent privées du statut de propriété et de locataires, malgré de multiples démarches administratives et un fort soutien de la population. Le bâtiment « 20 B », situé au […] The post Sinistrées de l’explosion du « 20 B » à Guelma : Les familles relogées toujours sans statut légal first appeared on L'Est Républicain.

Août 19, 2025 - 00:43
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Sinistrées de l’explosion du « 20 B » à Guelma : Les familles relogées toujours sans statut légal

Vingt ans après lexplosion qui a détruit le bâtiment « 20 B » à la cité Ain Defla, communément appelée Fougerolle, les 24 familles relogées dans la cité Emir Abdelkader restent privées du statut de propriété et de locataires, malgré de multiples démarches administratives et un fort soutien de la population. Le bâtiment « 20 B », situé au chef-lieu de wilaya de Guelma, avait été soufflé le 26 décembre 2004 par une puissante fuite de gaz naturel, causant 14 morts et 33 blessés. Lexplosion avait gravement endommagé les logements du rez-de-chaussée ainsi que des premier et deuxième étages. Cette tragédie avait plongé la population dans la consternation et suscité un important élan de solidarité. Trois ministres dépêchés par le gouvernement avaient assisté aux obsèques au cimetière central de Guelma, en présence de milliers de personnes. Les familles avaient été relogées provisoirement à lauberge de jeunesse sise à la maison de jeunes Youcef M’Hamedi et, quelques jours plus tard, dans la cité Emir Abdelkader, plus précisément dans les 230 logements sociaux locatifs. Le bâtiment « 20 B », propriété de lOffice de Promotion et de la Gestion Immobilière (OPGI), avait été fermé définitivement après expertise par le Contrôle Technique des Constructions (CTC) qui lavait jugé dangereux. Depuis cette date, les familles dénoncent un « contentieux inédit », les privant de leur statut de propriétaires et de locataires. Mohamed Salah Maizi déclare : « Javais investi environ 300 millions pour aménager mon logement – maçonnerie, carrelage, portes, fenêtres, peinture, robinetterie – afin que ma famille puisse vivre décemment. Nous étions détenteurs dactes de propriété et de livrets fonciers pour quatorze appartements du bâtiment ‘’20 B’’ et voulions bénéficier de ce statut dans nos logements actuels. LOPGI de Guelma a refusé cette alternative. Par ailleurs, les dix autres locataires doivent payer un loyer mensuel deux fois supérieur à celui du ‘’20 B’’. Notre situation stagne depuis vingt ans et nous refusons de régler nos loyers ». Les familles disposent de documents officiels relatifs à leurs démarches, incluant des lettres adressées à la Présidence de la République (20 octobre 2010), au wali de Guelma, au directeur général de lOPGI (28 mars 2021) et au chef du gouvernement. Une correspondance du Premier ministre, datée du 25 juillet 2010, avait été envoyée au wali de l’époque pour résoudre ce litige, mais aucune mesure concrète na encore été prise. Rachid Sadaoui, résident du bloc 27 de la cité des 230 logements, ajoute : « Je suis privé injustement de mon acte de propriété du ‘’20 B’’. Jappréhende qu’à ma mort, ma famille naura aucun document officiel pour revendiquer le logement actuel. Nous espérons que notre cas sera enfin pris en charge par les hautes autorités ».

Hamid Baali

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