Algérie–Chine: Un mégaprojet à 1,6 milliard de dollars dans le phosphate
La société chinoise Asia Potash International Investment a affiché son ambition d’injecter 1,6 milliard de dollars dans un projet intégré de valorisation du phosphate en Algérie, un méga-investissement appelé à transformer l’est du pays en pôle stratégique de production d’engrais. Le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, a reçu, […] The post Algérie–Chine: Un mégaprojet à 1,6 milliard de dollars dans le phosphate appeared first on Le Jeune Indépendant.

La société chinoise Asia Potash International Investment a affiché son ambition d’injecter 1,6 milliard de dollars dans un projet intégré de valorisation du phosphate en Algérie, un méga-investissement appelé à transformer l’est du pays en pôle stratégique de production d’engrais.
Le directeur général de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), Omar Rekkache, a reçu, jeudi au siège de l’Agence, une délégation de cette entreprise chinoise conduite par son vice-président, Zeng Yue. La rencontre s’est tenue en présence de représentants des secteurs des hydrocarbures et des mines, de l’énergie et des énergies renouvelables, de l’industrie, de l’environnement, ainsi que de cadres de l’AAPI.
Le projet présenté prévoit la création d’un complexe industriel intégré pour la transformation du phosphate, avec pour objectifs la production d’ammoniac, d’urée et d’engrais composés. Les procédés industriels envisagés reposeront essentiellement sur l’utilisation du gaz naturel, ressource dont l’Algérie dispose en abondance, selon un communiqué de l’AAPI.
Pour les responsables de Asia Potash, l’Algérie offre toutes les conditions propices à l’accueil d’un tel projet, notamment grâce à ses vastes réserves de gaz et à ses importants gisements de phosphate situés dans l’est du pays. L’initiative s’inscrit également dans la stratégie nationale de valorisation des ressources minières et de promotion des énergies renouvelables.
À l’issue de la rencontre, les deux parties ont convenu de maintenir la concertation et d’organiser prochainement des réunions par visioconférence afin d’examiner les aspects techniques du projet et les mécanismes de sa mise en œuvre, en coordination avec les secteurs concernés.
Le projet intégré du phosphate vise l’exploitation du gisement de Bled El Hadba (Tébessa), la transformation du minerai à Oued Keberit (Souk Ahras) et à Hadjar Soud (Skikda), avant l’exportation via une voie portuaire dédiée. Il permettra ainsi à l’Algérie de se positionner comme un acteur majeur dans l’exportation mondiale d’engrais, tout en diversifiant son économie hors hydrocarbures. Porté par Sonatrach et Sonarem, il comprend également le développement d’infrastructures minières, ferroviaires et portuaires, et devrait générer des milliers d’emplois.
À terme, le projet permettra le transport et la transformation de plus de 10 millions de tonnes/an de phosphate extrait de Bled El Hadba, avec des revenus potentiels estimés à 2 milliards de dollars/an. Au-delà des gains financiers, il contribuera à l’élargissement et à la diversification des activités économiques et commerciales, aussi bien au niveau local que national.
Avec un tel potentiel, l’Algérie ambitionne de s’imposer comme un acteur incontournable de la production mondiale de phosphate, à l’heure où la demande internationale ne cesse de croître. Inscrit au cœur de la stratégie nationale d’industrialisation et de diversification économique, le secteur minier, et en particulier la filière du phosphate, se confirme comme un levier stratégique de développement. Un potentiel qui attire, depuis plusieurs années, un intérêt croissant de la part des investisseurs étrangers, séduits par l’ampleur des richesses encore inexploitées.
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