Appel à mettre fin à la complicité de l'UE dans l'occupation du Sahara occidental par le Maroc
BRUXELLES- L'Association européenne des avocats pour la démocratie et les droits de l'homme dans le monde (ELDH) et le Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits Humains au Sahara Occidental (CODESA) ont lancé, mardi, une pétition commune appelant l'Union européenne (UE) et ses Etats membres à "mettre fin à leur complicité dans l'occupation illégale" du Sahara occidental par le Maroc. "Le droit international est sans équivoque : le peuple sahraoui a le droit à l'autodétermination et à la souveraineté sur ses terres et ses ressources", rappellent les avocats européens dans leur pétition, ajoutant que "le moment est venu" pour que l'Europe se tienne "aux côtés d'un Sahara occidental libre et autodéterminé". Ils exhortent, à ce titre, l'UE et ses Etats membres à faire respecter le droit international en exigeant "une solution démocratique fondée sur un référendum, tel que garanti par l'accord de cessez-le-feu de 1991" et à rejeter "les prétentions marocaines de souveraineté". Ils font remarquer, à ce propos, que la partition unilatérale ou le pseudo "plan d'autonomie", sont tous "contraires au droit fondamental du peuple sahraoui à l'autodétermination", plaidant pour l'application des arrêts de la CJUE en cessant toute activité économique impliquant les ressources du Sahara occidental occupé et en veillant au respect de la légalité par les entreprises et gouvernements européens. L'ELDH et le CODESA insistent, dans ce contexte, sur la nécessité d'étendre le mandat de la MINURSO au suivi des violations des droits humains dans les territoires occupés, et de condamner les violations en cours, exigeant la libération des prisonniers sahraouis, notamment du groupe de "Gdeim Izik", ainsi qu'une enquête sur l'usage de drones par le Maroc contre les civils. Ils préconisent également l'instauration des mécanismes de responsabilité, y compris un mécanisme international indépendant de suivi des droits humains, et des rapports réguliers du Parlement européen sur la mise en œuvre des arrêts de la CJUE. Ces deux associations de défense des droits de l'homme exhortent, en outre, l'UE à conditionner l'accord d'association la liant au Maroc, ainsi que les autres relations commerciales bilatérales au respect des droits humains et des principes démocratiques. Selon les avocats européens, les cinquante années d'occupation illégale du Sahara occidental ont signifié des "violations systématiques des droits humains", "crimes contre l'humanité : transfert démographique, répression, exécutions, détentions arbitraires massives" ou encore "surveillance, harcèlement et violences contre les militants", relevant que des organisations telles que CODESA sont "réduites au silence". Pis encore, depuis l'invasion des territoires sahraouis, l'occupant s'adonne au pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, exploitant systématiquement son phosphate, ses terres agricoles et pêchant dans ses eaux "en violation du droit international". Dénonçant la poursuite du commerce illégal entre l'UE et le Maroc, les avocats avertissent que ces activités "exposent les acteurs internationaux à une complicité dans le crime d'occupation". Toutefois, malgré l'oppression, la lutte du peuple sahraoui pour l'autodétermination se poursuit. "La solidarité internationale continue de renforcer leur aspiration à la démocratie, à la justice et à la liberté", concluent-ils.

BRUXELLES- L'Association européenne des avocats pour la démocratie et les droits de l'homme dans le monde (ELDH) et le Collectif des Défenseurs Sahraouis des Droits Humains au Sahara Occidental (CODESA) ont lancé, mardi, une pétition commune appelant l'Union européenne (UE) et ses Etats membres à "mettre fin à leur complicité dans l'occupation illégale" du Sahara occidental par le Maroc.
"Le droit international est sans équivoque : le peuple sahraoui a le droit à l'autodétermination et à la souveraineté sur ses terres et ses ressources", rappellent les avocats européens dans leur pétition, ajoutant que "le moment est venu" pour que l'Europe se tienne "aux côtés d'un Sahara occidental libre et autodéterminé".
Ils exhortent, à ce titre, l'UE et ses Etats membres à faire respecter le droit international en exigeant "une solution démocratique fondée sur un référendum, tel que garanti par l'accord de cessez-le-feu de 1991" et à rejeter "les prétentions marocaines de souveraineté".
Ils font remarquer, à ce propos, que la partition unilatérale ou le pseudo "plan d'autonomie", sont tous "contraires au droit fondamental du peuple sahraoui à l'autodétermination", plaidant pour l'application des arrêts de la CJUE en cessant toute activité économique impliquant les ressources du Sahara occidental occupé et en veillant au respect de la légalité par les entreprises et gouvernements européens.
L'ELDH et le CODESA insistent, dans ce contexte, sur la nécessité d'étendre le mandat de la MINURSO au suivi des violations des droits humains dans les territoires occupés, et de condamner les violations en cours, exigeant la libération des prisonniers sahraouis, notamment du groupe de "Gdeim Izik", ainsi qu'une enquête sur l'usage de drones par le Maroc contre les civils.
Ils préconisent également l'instauration des mécanismes de responsabilité, y compris un mécanisme international indépendant de suivi des droits humains, et des rapports réguliers du Parlement européen sur la mise en œuvre des arrêts de la CJUE.
Ces deux associations de défense des droits de l'homme exhortent, en outre, l'UE à conditionner l'accord d'association la liant au Maroc, ainsi que les autres relations commerciales bilatérales au respect des droits humains et des principes démocratiques.
Selon les avocats européens, les cinquante années d'occupation illégale du Sahara occidental ont signifié des "violations systématiques des droits humains", "crimes contre l'humanité : transfert démographique, répression, exécutions, détentions arbitraires massives" ou encore "surveillance, harcèlement et violences contre les militants", relevant que des organisations telles que CODESA sont "réduites au silence".
Pis encore, depuis l'invasion des territoires sahraouis, l'occupant s'adonne au pillage des ressources naturelles du Sahara occidental, exploitant systématiquement son phosphate, ses terres agricoles et pêchant dans ses eaux "en violation du droit international".
Dénonçant la poursuite du commerce illégal entre l'UE et le Maroc, les avocats avertissent que ces activités "exposent les acteurs internationaux à une complicité dans le crime d'occupation".
Toutefois, malgré l'oppression, la lutte du peuple sahraoui pour l'autodétermination se poursuit. "La solidarité internationale continue de renforcer leur aspiration à la démocratie, à la justice et à la liberté", concluent-ils.