Banque d’Algérie : un PIB en progression, les exportations hors hydrocarbures en recul
Les indicateurs macroéconomiques de l’Algérie sont au vert, selon le dernier bulletin statistique de la Banque d’Algérie, qui fait apparaitre un PIB de 250,5 milliards de dollars (33 638,3 milliards DZD) pour 2023, soit une croissance de 4,1% par rapport à 2022. Avec une population résidente de 46,7 millions, le revenu par habitant, ou produit intérieur brut […]
Les indicateurs macroéconomiques de l’Algérie sont au vert, selon le dernier bulletin statistique de la Banque d’Algérie, qui fait apparaitre un PIB de 250,5 milliards de dollars (33 638,3 milliards DZD) pour 2023, soit une croissance de 4,1% par rapport à 2022.
Avec une population résidente de 46,7 millions, le revenu par habitant, ou produit intérieur brut par habitant s’est donc établi à 5 364 USD pour l’année 2023. Ce niveau classe l’Algérie à la 8e position en Afrique et 2e dans la région d’Afrique du Nord, juste derrière la Libye.
Pour 2024, avec un PIB provisoire de 266 milliards USD pour une population estimée par l’ONS à 47,4 millions (au 1er janvier 2025), le revenu par habitant passe à 5 611 USD, soit une croissance de 4,6%. Toutefois les 4,1% d’inflation enregistrée par l’ONS en 2024, gomme toute progression de la richesse par habitant.
Pour 2025, le gouvernement avait avancé dans la loi de finances pour 2025, un objectif de PIB de l’ordre de 278,71 milliards USD. Et avec une population qui devrait atteindre 48,1 millions (au 1er janvier 2026), le revenu par habitant serait de 5 794 USD, soit une croissance de 3,26%. Mais avec une inflation toujours élevée, cette avancée sera comme en 2024, insuffisante pour augmenter suffisamment le pouvoir d’achat.
Avec les chiffres de 2024, l’évolution du PIB de l’Algérie conjugué au recul de celui du Nigéria, classe désormais notre pays comme la 3e puissance économique en Afrique, derrière l’Afrique du Sud (373 milliards USD) et l’Egypte (347 milliards USD).
Pour les autres indicateurs, et bien qu’elle soit très en retard, la dernière publication de la Banque d’Algérie dresse le tableau de l’économie algérienne avec des chiffres plus précis. Ainsi en matière d’exportation, la part des hydrocarbures demeure prédominante avec 91,41%. Le chiffre définitif des exportations algériennes pour 2023 est de 55,554 milliards de dollars contre 65,716 milliards en 2022, soit une baisse de près de 15,5%
La publication de la Banque d’Algérie détaille la structure de nos exportations que domine toujours les hydrocarbures avec près de 92%. Et dans l’ordre, on retrouve le duo classique pétrole/gaz naturel avec 28,58 milliards USD, soit plus de 56% du total des exportations d’hydrocarbures. Ce chiffre est dû à la première ressource exportée ; le gaz naturel (16,419 milliards USD) ainsi que la deuxième, le pétrole brut (12,16 milliards USD). Les produits pétroliers raffinés arrivent en 3e position (8,495 milliards USD), ensuite le GNL en 4e position (7,974), suivi du GPL (3,331), et enfin les condensats (2,115 milliards USD).
A contrario, les importations et malgré les multiples barrières indirectes ont augmenté de 11,14%, passant de 38,547 milliards USD en 2022 à 42,842 milliards USD en 2023.
Quant aux exportations hors hydrocarbures, elles ont atteint seulement 4,773 milliards USD en 2023 contre 5,815 milliards en 2022, soit une baisse de 17,9%.
Malheureusement cette tendance baissière se confirme pour le 1er trimestre 2024 où il a été exporté 986 millions USD contre 1,229 milliards USD en 2022, soit un recul de 19,77%
Enfin, la Banque d’Algérie révèle le niveau de la dette extérieure à fin 2023 et qui demeure marginale avec 3,818 milliards USD, soit 1,52% du PIB.
Par Larbi Ghazala
