Célébration de la Journée nationale de l’ANP  : Une cérémonie tout en messages

L’Algérie a célébré hier, la Journée nationale de l’ANP qui marque son quatrième anniversaire, suite à son instauration le 04 août 2021 par le président de la République, en signe de gratitude envers cette institution, à la fois colonne vertébrale de l’Etat algérien et son bouclier protecteur. Pour marquer cet événement, le président Abdelmadjid Tebboune s’est rendu hier au cercle national de l’Armée à Beni Messous (Alger), pour présider une cérémonie dédiée aux retraités de l’ANP, aux martyrs du devoir national ainsi qu’aux grands invalides  et blessés dans le cadre de la lutte contre le terrorisme islamiste durant la décennie noire. Cette cérémonie, marquée aussi par la présence de hauts responsables de l’Etat et d’institutions constitue un moment de retrouvailles, de souvenirs, d’émotion, de convivialité en faveur de générations de militaires, avec une pensée forte pour les absents, morts au service  de la Nation. Mais par delà le souci d’étiquette, cette cérémonie est à lire comme un message de gratitude de la part des autorités du pays, mais de toute la nation algérienne pour cette institution militaire engagée, à travers ses multiples unités opérationnelles sur le terrain, dans la sécurisation des frontières terrestres, maritimes et aériennes du pays, dans  un contexte géopolitique régional trouble.« L’ANP, digne héritière de l’ALN, prouve, aujourd’hui, qu’elle est le bouclier protecteur de la Nation et son glaive acéré qui tranchera la main de quiconque nourrirait l’intention de porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de notre Patrie »,  déclarait pour sa part, Said Changriha, chef d’Etat-Major, à l’occasion de ce quatrième anniversaire de la Journée nationale. Bouclier protecteur contre ceux qui nourrissent des desseins belliqueux contre l’Algérie, sur ses frontières. Mais à l’intérieur du pays  aussi contre ceux, croyant l’opportunité propice, cherchent à réveiller les démons des décennies noires en faisant le pari de l’amnésie et de l’oubli. Le message du chef d’Etat-Major la semaine dernière est clair et  sonne  comme une sévère mise en garde adressée à ces derniers, qui se drapent de fausse pudeur  islamique pour tenter d’imposer à la société leur ordre moral, en se comportant comme une milice de la morale. Interdiction du port du bermuda dans certaines villes du pays, notamment Chetaibi, Jijel, nouvel acte  de vandalisation  contre la statue de Ain El Fouara à Sétif, par un islamiste récidiviste (qui vient d’écoper de 10 ans de prison) et enfin, la sortie médiatique de l’ex-chef du MSP, Abderzak Makri appelant les autorités à annuler tous  les spectacles prévus cet été « en solidarité avec le peuple de Ghaza » C’est une habitude chez Makri ; à chaque fois qu’il est en panne de visibilité médiatique, il sort de sa manche la carte de la solidarité avec la Palestine pour exister dans le paysage politique. Mais personne n’est dupe de son jeu cynique. Encore moins le chef d’Etat-Major de l’Armée. « Nous avons enregistré ces derniers jours le retour de certaines images des activités des fondamentalistes qui prônent un discours religieux fondamentaliste. Que ces derniers sachent que les institutions de l’Etat ne permettront plus le retour  des aventuriers qui ont failli entraîner le pays dans le chaos », prévient Said Changriha. Clair et net ; l’Armée honorée hier, à l’occasion de la célébration de sa journée nationale ne laissera pas faire.  A bon entendeur !

H.Khellifi

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