Netanyahou à New-York avec le soutien des USA : Ghaza, une « chambre à gaz pour un million de Palestiniens »

Des sources médicales dans les hôpitaux de la bande de Ghaza ont rapporté que 58 palestiniens ont été tués depuis l’aube, hier, vendredi. Selon les mêmes sources, 25 morts sont arrivés à l’hôpital Al-Shifa, 7 à l’hôpital Al-Ma’amoud, 3 à l’hôpital de campagne Al-Hilal – Al-Saraya, 19 à l’hôpital Al-Awda et 4 à l’hôpital Nasser. Il y’a une semaine, le ministre israélien de la Guerre avait déclaré avec que Ghaza brûle. Des propos qualifiés de « jubilatoires » par de nombreux journalistes palestiniens, qui se sont demandés si l’incinération d’une ville, une chambre à gaz pour un million d’êtres humains, définissait réellement la notion israélienne de réussite militaire. « L’expression « Ghaza brûle » révèle plus qu’une opération militaire, elle renvoie à une idéologie », ont souligné de nombreux commentateurs. « Ce n’est pas un hasard s’ils choisissent de décrire l’annihilation de Ghaza en termes de feu, de flammes, d’incendie. Le feu purge, le feu consume et ne laisse rien derrière lui. Les propos de Katz exposent cette ambition avec une brutalité sans équivoque : il ne s’agit pas seulement de vaincre la résistance, mais d’effacer un peuple », a constaté Jamal Kanj, un intellectuel palestinien, tout en assurant que l’entité sioniste « se berce d’illusions en croyant qu’en réduisant Ghaza en cendres, elle mettra fin à toute résistance à son occupation ». En 2024, Benjamin Netanyahu avait déjà décrit l’invasion de la ville de Rafah comme indispensable pour remporter la « victoire totale », déclarant que « la victoire est à portée de main », qualifiant Rafah de « dernier bastion » de la résistance. Hier, à la tribune de l’assemblée générale de l’ONU et devant un nombre impressionnant de sièges vides, le même Netanyahou, déployant un discours guerrier, a affirmé qu’il n’a pas encore « terminé le boulot ». « C’est grâce au soutien sans faille du président états-unien qui lui a permis d’atterrir en toute tranquillité à New York et la complicité des Occidentaux qui lui ont autorisé le survol de leur territoire, que Netanyahou a pu s’exprimer à la tribune de l’ONU », a écrit le quotidien français, L’humanité. Lors de réunions tenues en marge de l’assemblée générale des Nations Unies, les responsables de l’Unrwa et de l’Ocha ont de nouveau dénoncé la situation cauchemardesque imposée par l’entreprise génocidaire menée par Israël dans l’enclave palestinienne. « L’histoire rendra-t-elle de notre génération responsable, voir complice, du génocide encours actuellement à Ghaza ? Avec les avertissements lancés par la Cour internationale de justice l’année dernière et la publication du rapport de la Commission d’enquête internationale indépendante de l’ONU sur le territoire palestinien occupé la semaine dernière, cette question doit maintenant nous être posée », a déclaré, le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini. La veille de la publication du dernier rapport de l’Ocha, le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d’urgence de l’agence, Tom Fletcher, lançait un avertissement au sujet de l’impact catastrophique de la guerre sur les enfants, décrivant une jeunesse gazaouie, vivant sous les bombes, fouillant les décombres à la recherche de nourriture, ou encore subissant des amputations sans anesthésie. « Les enfants de Gaza sont pris au piège dans un cimetière ; ils ont été bombardés, mutilés, affamés, brûlés vifs, ensevelis sous les décombres de leurs maisons, séparés de leurs parents », a-t-il déclaré lors d’un événement organisé à New-York par la Belgique, la Jordanie et l’Union européenne en marge de l’Assemblée générale, à New York.

Synthèse M.M

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