Cortèges de mariage à Sétif : La fête au prix du chaos !

La question revient avec insistance dans les débats publics et privés, ces derniers jours : faut-il interdire, ou du moins encadrer strictement, les cortèges de mariage à Sétif ? Pour de nombreux automobilistes et piétons, ces cortèges sont devenus un véritable cauchemar. Loin d’être de simples manifestations de joie, ils se transforment bien souvent en scènes d’anarchie routière. Klaxons assourdissants, embouteillages interminables, conduites dangereuses et dépassements hasardeux font désormais partie du décor quasi quotidien. Les participants, grisés par l’euphorie du moment, se croient souvent tout permis, comme si les règles élémentaires du code de la route ne les concernaient plus. Certains vont jusqu’à bloquer des carrefours entiers pour laisser passer la caravane, au grand dam des usagers pressés, parfois contraints d’attendre de longues minutes. D’autres, plus téméraires, n’hésitent pas à mettre en danger leur propre vie et celle des autres par des acrobaties automobiles. Les services de sécurité reconnaissent la difficulté d’intervenir face à ces regroupements massifs, où l’ambiance festive rend la répression délicate. Pourtant, les dégâts enregistrés ces derniers temps par les accidents liés aux cortèges de mariage commencent à inquiéter. Plusieurs drames, survenus ces dernières semaines à Sétif, rappellent que la fête peut rapidement tourner au cauchemar. Nombreux sont les Sétifiens qui estiment que la tolérance a atteint ses limites. Pour eux, la liberté de célébrer un mariage ne peut se faire au détriment de la sécurité et de la sérénité publique. De nombreuses voix plaident pour des mesures fermes : interdiction pure et simple des cortèges motorisés, amendes dissuasives, voire confiscation des véhicules en cas de récidive. Au-delà de l’aspect juridique, c’est aussi une question de civisme qui se pose. Beaucoup rappellent que la joie d’un couple ne devrait pas se transformer en calvaire pour des dizaines de familles coincées dans les bouchons ou pour des malades empêchés d’atteindre l’hôpital à temps. La fête, insistent-ils, devrait rester synonyme de bonheur partagé et non de tension sociale. En attendant une éventuelle décision des autorités locales, la question reste entière. Mais une chose est sûre : si rien n’est fait, les cortèges de mariage continueront d’alimenter la polémique et de mettre en péril la sécurité routière dans une ville déjà fortement congestionnée.

Kamel Beniaiche

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