Crimes de l'entité sioniste à Ghaza: "Nous devons agir maintenant"

NEW YORK (Nations unies)  - Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a appelé mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU à agir "maintenant" pour mettre fin aux crimes commis par l'entité sioniste contre le peuple palestinien à Ghaza. "L'Algérie assume ses responsabilités et est déterminée à pousser ce Conseil à agir. Le temps de l'indécision est révolu", a martelé M. Bendjama lors de son intervention à une réunion au Conseil de sécurité de l'ONU, consacrée à la situation en Palestine. "Les condamnations ne suffisent plus. Nous devons agir maintenant. Depuis le 7 octobre 2023, (l'entité sioniste), puissance occupante, a tué 54.000 personnes et blessé plus de 123.000. Depuis le 18 mars seulement, plus de 3.900 personnes (...) ont été tuées et plus de 11.000 blessées", a-t-il appuyé. Combien de martyrs supplémentaires "faudrait-il avant que des mesures soient prises? Combien d'orphelins devraient encore errer dans les ruines de Ghaza? Combien de sang faudrait-il encore verser avant que ce Conseil reconnaisse que trop, c'est trop ?", s'est insurgé M. Bendjama. "Les chiffres ont perdu leur sens. A quoi bon dire +18.000 enfants+ (tombés en martyrs)? Ce ne sont pas des chiffres. Ce sont des vies, des rêves, des voix, des visages, des récréations et des berceuses, éteints. Ils étaient la chaleur des foyers, la joie des salles de classe, le pouls des quartiers", a-t-il clamé. "Leurs morts n'étaient pas collatérales. Elles étaient la conséquence d'un système qui considère les vies palestiniennes comme non humaines, comme jetables", a-t-il ajouté. Bendjama a évoqué le cas de la pédiatre Alaa al-Najjar qui a perdu, il y a quelques jours, ses neufs enfants âgés de six mois à douze ans et qui a subi le supplice de devoir identifier leurs "restes calcinés" l'un après l'autre, au moment où son époux était dans le coma et que son dixième fils était grièvement blessé. Pour illustrer ses propos, le diplomate a montré aux membres du Conseil de sécurité une photo des enfants d'Alaa tombés en martyrs suite à une frappe de l'armée sioniste contre leur domicile. Il a également parlé de Warda Sheikh Khalil, une fille âgée d'à peine six ans, sauvée des flammes qui ont englouti l'école où elle se trouvait et qui servait de refuge aux déplacés. "Sa mère et ses frères et sœurs ont été tués. Son père s'accroche désormais à la vie", a-t-il raconté. "Personne à Ghaza n'est épargné : ni les médecins, ni les femmes, ni les enfants, ni les personnes déplacées. Pas même l'espoir lui-même", a-t-il soutenu. Bendjama a rappelé que l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité et la communauté internationale avaient promis au peuple palestinien un Etat souverain avec Al-Qods Al-Sharif pour capitale. "Pourtant, trois décennies après les accords d'Oslo, le rêve d'un Etat palestinien s'évanouit sous la botte de l'occupation (sioniste) et le silence de la communauté internationale. L'occupation persiste (dans ses crimes), encouragée par l'impunité et l'immunité", a-t-il relevé. En même temps, dira-t-il, "la violence des colons s'intensifie, les colonies s'étendent, le territoire palestinien est englouti, centimètre par centimètre et les lieux saints sont profanés sous le regard du monde entier". Il citera, par ailleurs, une déclaration du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune concernant la question palestinienne. "Nous devons agir avec détermination pour mettre fin à l'injustice historique persistante infligée au peuple palestinien et relancer en urgence le processus de paix, qui se trouve actuellement dans une impasse sans précédent. Il est impératif de contraindre la puissance occupante à se conformer aux résolutions pertinentes de l'ONU et à honorer ses obligations", avait déclaré le président de la République. Bendjama a indiqué, en outre, que "les Palestiniens, comme tout être humain, ont droit à la vie, à la dignité et à une patrie. Ils ne font pas exception", concluant qu'il faudrait "résoudre le conflit à la racine".

Mai 28, 2025 - 23:44
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Crimes de l'entité sioniste à Ghaza: "Nous devons agir maintenant"
Crimes de l'entité sioniste à Ghaza:

NEW YORK (Nations unies)  - Le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a appelé mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU à agir "maintenant" pour mettre fin aux crimes commis par l'entité sioniste contre le peuple palestinien à Ghaza.

"L'Algérie assume ses responsabilités et est déterminée à pousser ce Conseil à agir. Le temps de l'indécision est révolu", a martelé M. Bendjama lors de son intervention à une réunion au Conseil de sécurité de l'ONU, consacrée à la situation en Palestine.

"Les condamnations ne suffisent plus. Nous devons agir maintenant. Depuis le 7 octobre 2023, (l'entité sioniste), puissance occupante, a tué 54.000 personnes et blessé plus de 123.000. Depuis le 18 mars seulement, plus de 3.900 personnes (...) ont été tuées et plus de 11.000 blessées", a-t-il appuyé.

Combien de martyrs supplémentaires "faudrait-il avant que des mesures soient prises? Combien d'orphelins devraient encore errer dans les ruines de Ghaza? Combien de sang faudrait-il encore verser avant que ce Conseil reconnaisse que trop, c'est trop ?", s'est insurgé M. Bendjama.

"Les chiffres ont perdu leur sens. A quoi bon dire +18.000 enfants+ (tombés en martyrs)? Ce ne sont pas des chiffres. Ce sont des vies, des rêves, des voix, des visages, des récréations et des berceuses, éteints.

Ils étaient la chaleur des foyers, la joie des salles de classe, le pouls des quartiers", a-t-il clamé.

"Leurs morts n'étaient pas collatérales. Elles étaient la conséquence d'un système qui considère les vies palestiniennes comme non humaines, comme jetables", a-t-il ajouté.

Bendjama a évoqué le cas de la pédiatre Alaa al-Najjar qui a perdu, il y a quelques jours, ses neufs enfants âgés de six mois à douze ans et qui a subi le supplice de devoir identifier leurs "restes calcinés" l'un après l'autre, au moment où son époux était dans le coma et que son dixième fils était grièvement blessé.

Pour illustrer ses propos, le diplomate a montré aux membres du Conseil de sécurité une photo des enfants d'Alaa tombés en martyrs suite à une frappe de l'armée sioniste contre leur domicile.

Il a également parlé de Warda Sheikh Khalil, une fille âgée d'à peine six ans, sauvée des flammes qui ont englouti l'école où elle se trouvait et qui servait de refuge aux déplacés. "Sa mère et ses frères et sœurs ont été tués. Son père s'accroche désormais à la vie", a-t-il raconté. "Personne à Ghaza n'est épargné : ni les médecins, ni les femmes, ni les enfants, ni les personnes déplacées. Pas même l'espoir lui-même", a-t-il soutenu.

Bendjama a rappelé que l'Assemblée générale, le Conseil de sécurité et la communauté internationale avaient promis au peuple palestinien un Etat souverain avec Al-Qods Al-Sharif pour capitale. "Pourtant, trois décennies après les accords d'Oslo, le rêve d'un Etat palestinien s'évanouit sous la botte de l'occupation (sioniste) et le silence de la communauté internationale. L'occupation persiste (dans ses crimes), encouragée par l'impunité et l'immunité", a-t-il relevé.

En même temps, dira-t-il, "la violence des colons s'intensifie, les colonies s'étendent, le territoire palestinien est englouti, centimètre par centimètre et les lieux saints sont profanés sous le regard du monde entier".

Il citera, par ailleurs, une déclaration du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune concernant la question palestinienne. "Nous devons agir avec détermination pour mettre fin à l'injustice historique persistante infligée au peuple palestinien et relancer en urgence le processus de paix, qui se trouve actuellement dans une impasse sans précédent. Il est impératif de contraindre la puissance occupante à se conformer aux résolutions pertinentes de l'ONU et à honorer ses obligations", avait déclaré le président de la République.

Bendjama a indiqué, en outre, que "les Palestiniens, comme tout être humain, ont droit à la vie, à la dignité et à une patrie. Ils ne font pas exception", concluant qu'il faudrait "résoudre le conflit à la racine".