Grève nationale massive en prévision : la France face à une crise sociale et politique majeure

La France se prépare à un automne social des plus houleux. Les syndicats ont annoncé une grève nationale d’envergure, baptisée « Le Grand Jour », pour le 18 septembre prochain, en réaction aux plans du gouvernement visant à réduire les dépenses publiques et à maîtriser un déficit croissant. Cette mobilisation intervient à quelques jours seulement d’un vote […]

Août 30, 2025 - 12:59
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Grève nationale massive en prévision : la France face à une crise sociale et politique majeure

La France se prépare à un automne social des plus houleux. Les syndicats ont annoncé une grève nationale d’envergure, baptisée « Le Grand Jour », pour le 18 septembre prochain, en réaction aux plans du gouvernement visant à réduire les dépenses publiques et à maîtriser un déficit croissant.

Cette mobilisation intervient à quelques jours seulement d’un vote de confiance crucial au Parlement, prévu le 8 septembre. Ce scrutin pourrait potentiellement renverser le Premier ministre, François Bayrou, et l’intégralité de son gouvernement en cas de défaite.

Les principales centrales syndicales, dont la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) et la Confédération Générale du Travail (CGT), ont catégoriquement rejeté le nouveau projet de budget. Elles qualifient les mesures qu’il contient – telles que la suppression de deux jours fériés et le gel des augmentations de dépenses – d' »une dureté sans précédent », estimant qu’elles ciblent directement les classes ouvrières et moyennes.

Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a décrit le projet gouvernemental comme un « spectacle terrifiant » qui doit être abandonné immédiatement. De son côté, Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a insisté sur le fait que « les protestations sont devenues une nécessité pour obliger le gouvernement à répondre aux revendications sociales », exigeant une justice fiscale, une augmentation des salaires et l’annulation de la réforme des retraites.

Parallèlement à cette initiative, une campagne de gauche anti-gouvernementale, intitulée « Fermons tout », a appelé à une grève distincte le 10 septembre. Les grands syndicats ont déjà exprimé leur soutien en organisant des actions simultanées, faisant craindre une quasi-paralysie du pays au cours du mois à venir.

La crise s’intensifie alors que la France s’efforce de réduire sa dette publique, en conformité avec les règles de l’Union Européenne. François Bayrou, âgé de 74 ans, prévoit de réduire les dépenses d’environ 44 milliards d’euros, une mesure qui a déjà provoqué une colère politique et sociale généralisée.

En cas de chute du gouvernement lors du vote de confiance, le président Emmanuel Macron se trouverait face à deux options : soit reconduire François Bayrou, soit nommer un nouveau Premier ministre – qui serait le septième depuis son accession au pouvoir en 2017 – avec la possibilité de recourir à des élections anticipées pour sortir de l’impasse politique.