Dérives des officiels français contre l’Algérie: Le coup de sang de Jean-Luc Mélenchon

«Nous ne voulons pas la guerre avec l’Algérie !». C’est en ces termes que s’est exprimé, jeudi, le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Le chef de LFI a pointé du doigt les dérapages du gouvernement français dans la crise avec l’Algérie. Par Massi Salami Emettant une critique sans complaisance du bilan international d’Emmanuel […]

Jan 18, 2025 - 05:53
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Dérives des officiels français contre l’Algérie: Le coup de sang de Jean-Luc Mélenchon

«Nous ne voulons pas la guerre avec l’Algérie !». C’est en ces termes que s’est exprimé, jeudi, le leader de La France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon. Le chef de LFI a pointé
du doigt les dérapages du gouvernement français dans la crise avec l’Algérie.

Par Massi Salami
Emettant une critique sans complaisance du bilan international d’Emmanuel Macron, Mélenchon dira : «Le principal bilan de cet homme et de ses équipes, c’est qu’on est fâché avec tout le monde. Et comme cela ne suffisait pas, il trouve encore le moyen de se fâcher avec l’Algérie». Concernant l’affaire de l’influenceur, il dira : «Je ne suis pas en train de vous dire que c’est le gouvernement algérien qui a raison mais pour que le gouvernement français ait raison, il faut qu’il se donne un peu de mal à se rendre crédible et pas à violer les droits des personnes pour ensuite s’étonner qu’un gouvernement n’accepte pas». «Nous ne voulons pas la guerre avec l’Algérie, ce sont nos frères, nos sœurs, nos tantes, nos grands parents, nos amis», a-t-il déclaré, soulignant l’importance des liens humains entre les deux pays. L’Algérie est une affaire de famille pour des millions de Français, a-t-il tranché. «Y en a assez de ce vocabulaire. Assez de dire nous allons riposter. Quoi riposter. Qu’est-ce que tu racontes. Vous êtes payés pour faire de la diplomatie. Vous êtes payés pour vous entendre, discuter. Il n’y aura pas de riposte. Il doit y avoir une discussion. ça suffit…». «Nous voulons vivre en paix et bonne entente avec l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, le Sénégal, le Mali, le Burkina Faso, le Congo, partout où vous avez été dire des paroles inadmissibles à des gens qui ne méritaient pas d’entendre çà de la part de la France», a-t-il conclu. D’autres personnalités ont affiché leur opposition aux provocations contre l’Algérie. La présidente du groupe parlementaire «La France insoumise», Mathilde Panot, s’adressant au Premier ministre François Bayrou, lors du débat sur la politique générale du gouvernement français, a vigoureusement dénoncé les provocations du ministre de l’Intérieur de son pays contre l’Algérie, le qualifiant de «piètre agitateur». «Votre ministre de l’Intérieur s’est illustré par ses déclarations racistes en qualifiant une partie de nos concitoyens de français de papiers», a-t-elle déploré. «Pour qui se prend Bruno Retailleau à vouloir provoquer une tension insupportable pour des millions de Français, qui vivent une relation directe d’affection et de fraternité respectueuse avec le peuple algérien ?», a-t-elle dénoncé. De son côté, la directrice de la revue Regards, Catherine Tricot, a réagi aux provocations du ministre français de l’Intérieur, lui rappelant que la France ne peut expulser une personne vers un pays dont elle n’a pas obtenu l’accord préalable. «La question des OQTF (obligation de quitter le territoire) est compliquée. On n’expédie par les gens sans avoir un accord avec le pays vers lequel la personne est expédiée», a-t-elle expliqué lors d’une intervention sur le plateau d’une chaîne de télévision. Ségolène Royal, ex-ministre française, a évoqué, pour sa part, la «dette morale» qu’avait la France envers l’Algérie, une dette en lien avec les crimes commis durant la colonisation. «La France s’est enrichie, les entreprises françaises se sont enrichies (aux dépens) de l’Algérie», a-t-elle rappelé, notant que la colonisation avait été «atroce». «Il ne faut pas oublier les dégâts que nous avons commis sur ce territoire que nous avons colonisé parce qu’il y avait des ressources», a-t-elle signalé, attirant également l’attention sur le rôle joué par les travailleurs algériens dans le développement économique de la France.

M. S.