Attractivité des investissements étrangers : L’Algérie dans le peloton de tête africain

« The Global Attractiveness Index 2025 » vient d’être publié par le cabinet italien The European House – Ambrosetti. Le cabinet italien est considéré comme l’un des meilleurs Think Tanks privés, parmi les plus indépendants au monde et parmi les meilleurs en Europe. Tout en révélant que la majorité des 38 pays africains étudiés se […] The post Attractivité des investissements étrangers : L’Algérie dans le peloton de tête africain first appeared on L'Est Républicain.

Sep 19, 2025 - 13:07
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Attractivité des investissements étrangers : L’Algérie dans le peloton de tête africain

« The Global Attractiveness Index 2025 » vient d’être publié par le cabinet italien The European House – Ambrosetti. Le cabinet italien est considéré comme l’un des meilleurs Think Tanks privés, parmi les plus indépendants au monde et parmi les meilleurs en Europe. Tout en révélant que la majorité des 38 pays africains étudiés se situent dans la partie inférieure du classement mondial ; et ce en raison de faibles performances en termes d’efficacité gouvernementale, d’innovation et de développement du capital humain, d’une manière générale, le think tank classe l’Algérie à la 3ème position en Afrique derrière Maurice et l’Egypte. Ces trois pays sont considérés comme les plus attractifs pour les multinationales et les investisseurs étrangers, occupant respectivement les 76ème 78ème (ex aequo avec l’Algérie) places mondiales. Ces trois pays figurent dans la catégorie des pays « moyennement attractifs ». « Ce classement, intitulé The Global Attractiveness Index 2025, évalue 146 pays qui représentent 98 % du PIB mondial et 94 % de la population mondiale. Il s’appuie sur une cinquantaine d’indicateurs clés de performance, issus de données récentes publiées par des institutions comme le PNUD, le FMI, la Banque mondiale et la CNUCED. Les flux d’investissements directs étrangers, le niveau de développement humain, le PIB par habitant, le ratio dette/PIB, le taux de chômage, la part de la population en âge de travailler, l’efficacité du gouvernement, l’Etat de droit, le niveau d’éducation, la parité entre les sexes, les publications scientifiques et le développement des technologies de l’information et de la communication, sont parmi les indicateurs pris en compte. Les pays évalués sont regroupés en quatre catégories : très attractifs, assez attractifs, moyennement attractifs et peu attractifs. Après le peloton de tête occupé par Maurice, l’Algérie et l’Egypte, le Maroc, la Côte d’Ivoire, le Botswana, l’Afrique du Sud, le Sénégal, le Rwanda, et les Seychelles complètent le Top 10 africain. Au niveau mondial, les Etats-Unis occupent la première place, suivis par la Chine, l’Allemagne, Singapour et le Japon. En ce qui concerne l’Algérie, les mesures prises pour la rendre une destination favorable à l’investissement direct étranger (IDE) sont en train de changer la physionomie du paysage économique. La simplification des procédures administratives et l’assainissement continu de l’environnement des affaires, en offrant des garanties accrues aux investisseurs étrangers, ont déjà eu un impact positif. Depuis fin 2022, l’AAPI a enregistré 165 projets d’investissement, dont 64 ont été déposés par des investisseurs étrangers. Les 64 projets en cours sont proposés par des investisseurs venant des quatre coins du monde. Lors de son intervention en août 2024 sur la chaîne de télévision Asharq Bloomberg, le directeur de l’AAPI a indiqué que ces investissements concernent plusieurs secteurs, de l’agriculture à l’industrie sous toutes ses formes en passant par les infrastructures. Le directeur général de l’AAPI a indiqué que « l’enveloppe financière autorisée pour les investissements étrangers en Algérie depuis la création de l’agence dans sa nouvelle forme est d’environ 6,7 milliards d’euros , sans compter certains projets d’envergure enregistrés, qui figurent en bonne place comme le mégaprojet « Lion », dirigé par les Malaisiens, et qui vise à « investir dans le domaine de la métallurgie, la sidérurgie et l’aluminium, pour un montant global de 8 milliards de dollars, réparti sur quatre 4 phases. Entrée en vigueur dans le sillage de sa publication au journal officiel, en août dernier, la nouvelle loi minière, à titre d’exemple, a mis fin à la règle 49/51 qui régit l’investissement étranger dans les secteurs dits stratégiques dont faisaient partie les mines, tout en la maintenant pour l’exploitation des carrières. Malgré certaines réticences, les nouveaux textes relatifs aux investissements étrangers sont en train de donner une impulsion à l’économie algérienne, sacrifiée pendant très longtemps sur l’autel d’une politique incohérente et sans objectif. La levée des blocages en cours est considérée comme un bon signe. Mais les experts estiment qu’elle devrait être accompagnée d’une campagne de promotion et d’information à la hauteur de l’envergure du pays et de ses potentialités.

Mohamed Mebarki

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