En attendant, l’entité sioniste agit en toute impunité : L’intégrité de la Syrie, qui en parle ?

La question de l’intégrité territoriale de la Syrie a-t-elle été tranchée avant le 8 décembre au niveau des cabinets noirs installés par les Américains et les Israéliens ? Peu nombreux les médias qui en parlent, mais au vu des mouvements au sol, tout indique que la balkanisation de la région a bel et bien commencé avec la chute du pouvoir de Bachar Al Assad. Et c’est l’entité sioniste, qui est chargée d’exécuter ce « projet » au vu et au su d’un Moyen-Orient sans voix. Tel Aviv, qui a étendu sa zone d’occupation au-delà du Golan poursuit toujours ses bombardements et son aviation continue de pilonner sans relâche la région côtière de Tartous, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Dans la nuit de dimanche à lundi, l’armée israélienne a mené des frappes en Syrie contre des cibles militaires. « Des stocks de missiles ont été visés, provoquant une énorme explosion et un séisme ». Les chars israéliens sont à moins de 30 kilomètres de Damas. Au nord-est du pays, les troupes turques menacent de s’emparer des régions kurdes. Toutes les menaces sont présentes. Dans ce contexte, l’entité sioniste a déjà pris la décision d’opérer un changement démographique des localités du Golan et de la ville de Katzrin en doublant le nombre de la population israélienne. Aujourd’hui, environ 30.000 israéliens vivent dans 34 localités du Golan annexé par Israël. Pendant ce temps, Abu Mohammed Al-Jolani, l’homme fort du moment vit une sorte de réincarnation. Dans son cas, même si rien n’a été décidé officiellement sur son passé terroriste, dont la tête a été mise à prix pour 10 millions de dollars, il est aujourd’hui courtisé. Anthony Blinken, le Secrétaire d’Etat américain, en tournée au Moyen-Orient, a reconnu samedi dernier qu’un contact direct avait été établi entre les Etats-Unis et les « nouveaux maîtres » de la Syrie. Après Washington, c’est le Royaume-Uni, par la voix de son chef de la diplomatie David Lammy, qui a annoncé dimanche avoir établi des contacts diplomatiques avec HTS, classé comme une organisation par Londres. En bref, la plupart des chancelleries occidentales sont en train de multiplier les démarches pour établir un contact avec le nouveau pouvoir de fait établi en Syrie. De son côté, la France a annoncé « l’envoi d’une mission diplomatique aujourd’hui à Damas, la première depuis 12 ans, pour établir de premiers contacts avec les nouvelles autorités ». L’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir Pedersen, a également rencontré Al-Jolani. « Nous devons veiller à ce que la Syrie reçoive une aide humanitaire immédiate accrue pour la population et pour tous les réfugiés qui souhaitent rentrer », a déclaré le fonctionnaire onusien. Dans le même cadre, les ministres des Affaires étrangères des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France, de l’Allemagne et de l’Italie vont se réunir aujourd’hui « au sujet des derniers développements en Syrie », a annoncé le ministre italien des Affaires étrangères Antonio Tajani. « Nous espérons que les premiers signaux positifs se transformeront en signaux positifs concrets », a déclaré le ministre italien. Même l’Union européenne est de la partie. Son représentant s’est rendu à Damas afin de « dialoguer » avec le nouveau gouvernement syrien. « Nous examinerons également les étapes supplémentaires à envisager si la Syrie prend la bonne direction, a déclaré une responsable de l’UE. Quel sens donner à ces contacts au moment où des avions de combat israéliens poursuivent leur pilonnage sur plusieurs localités syriennes, les “frappes les plus lourdes depuis 2012 », selon une ONG syrienne ?

Mohamed M/Ag

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